Je veux cibler les vrais problèmes. Et autour d’eux, nous serons réunis. Il y a moins d’emplois? Il nous faut mieux les partager. La connaissance progresse à pas de géants? Il nous faut donner à tous nos enfants une meilleure éducation. Nous voulons vivre en paix? Commençons par nous respecter mutuellement!

Nous, hommes et femmes de tous âges, de toutes couleurs, de toutes cultures, et de toutes religions, nous avons en fait les mêmes grands besoins: vivre bien, en paix, et garantir le futur de nos enfants.

Malheureusement à tout moment nous sommes tentés par la division. Elle nous permet de simplifier ce qui est complexe. Lorsque, comme aujourd’hui sous les coups de boutoir de la droite, l’Etat vacille, la peur est plus que jamais maîtresse du jeu. Il est alors tentant de chercher un bouc émissaire parmi ses voisins, souvent tout autant victimes que nous.

Ainsi Maggie De Block, dont la popularité en Flandre me donne la nausée. Suffirait-il aujourd’hui de taper sur “les étrangers” pour être bien vu de la majorité de la population? Le dossier des Afghans est symptomatique. Le Ministère des Affaires Etrangères déconseille aux belges de se rendre en Afghanistan? Qu’importe, ceux qui sont venus demander refuge chez nous peuvent bien, eux, y retourner. Les victimes sont montrées du doigt comme des coupables. Face à cette montée de populisme il nous faut réunir à nouveau, “faire société” à nouveau. Construire un vivre ensemble qui n’est pas qu’un simple alignement de cultures, mais bien une culture nouvelle, prenant le meilleur de toutes les autres.

Ainsi la réaction catholique, qui fait son grand retour, attaquant le droit à l’avortement, durement et récemment acquis. On voit, là aussi, quel terreau la crise économique fait aux vieilles divisions. Alors même qu’avaient été trouvés des équilibres dont personne n’avait à se plaindre, la droite espagnole masque son impuissance au niveau socio-économique en montant les citoyens les uns contre les autres. Et ce sont les femmes qui seront les plus durement touchées.