Article publié dans la DH du mercredi 04 octobre 2017 Le ministre de l’Aide à la Jeunesse Rachid Madrane (PS) a été interpellé mardi sur un projet de lutte contre le radicalisme.« Il apparaît clairement qu’il s’agit de ‘ contourner ’ le tissu associatif local, peu disposé sans doute à participer à un système de collaboration, de partage d’informations, totalement intégré avec les acteurs judiciaires et policiers. Connaissant un peu le travail associatif de quartier, je ne peux que m’interroger sur la capacité de travail avec les populations d’une ASBL ‘ greffée ’ ainsi sur un terrain dont chacun saura qu’elle a une mission de signalement », a indiqué mardi le ministre de l’Aide à la Jeunesse Rachid Madrane (PS) en Fédération Wallonie-Bruxelles, au sujet d’un projet de lutte contre la radicalisation à Molenbeek lancé prochainement à l’initiative du ministre de l’Intérieur Jan Jambon (NVA). C’est ce que le socialiste a notamment indiqué mardi en Commission parlementaire, interrogé sur le sujet par la députée Catherine Moureaux (PS). « Mes services ou moi-même n’ avons été en rien concertés, ni en ce qui concerne l’initiative, ni, conséquemment sur le choix de l’ASBL » , lui a encore déclaré le ministre. Un subside de 100.000 € a été octroyé en juillet dernier par le SPF Intérieur à l’ASBL anversoise We Love BXL via la commune de Molenbeek, pour une expérience-pilote dans le cadre de la lutte contre le radicalisme violent, rapportait, mardi passé, Sudpresse. L’ASBL lauréate est présidée par l’Anversoise de l’année 2011, Sihame El Kaouakibi, et a été créée en juillet dernier, soit à peine quelques jours avant l’octroi du fameux subside. « Quand on sait les difficultés auxquelles est actuellement soumis le secteur associatif et quand on sait que nombre d’associations attendent des années de travail avant d’avoir une reconnaissance ou un subside des pouvoirs publics, on ne peut qu’être interpellé par ces trois jours » , insiste Catherine Moureaux, également cheffe de file PS à Molenbeek. Pour la parlementaire, les conditions d’octroi troubles et le fait que c’est une Anversoise, qui reconnaît elle-même ne rien connaître de Bruxelles, qui ait été choisie sans le moindre appel d’offres, ne sont pas les seuls problèmes. « D’après la convention, on a donc une ASBL privée qui aurait accès aux données de la police sur les jeunes radicalisés ou en voie de l’être, qui serait chargée de faire des listings et qui serait chargée de ficher les jeunes ‘en voie de l’être’ « , pointe l’élue PS. Contacté mardi pour un commentaire, le cabinet de Jan Jambon était injoignable. Julien Thomas
VIDEO – Les Experts – Arnaud Pinxteren (Ecolo) et Catherine Moureaux (PS) – 24 juin 2017
Ne rien oublier, relever la tête et défendre une société ouverte et émancipatrice.
En ce 22 mars 2017, nous n’avons rien oublié. Rien oublié des attentats ignobles qui ont tué 32 personnes et blessé 320 autres il y a tout juste un an. Rien oublié de la souffrance des survivants, des familles et des proches. Rien oublié non plus du courage des secouristes, policiers, pompiers, militaires, du personnel de l’aéroport, des travailleurs de la Stib, et des citoyens qui se sont engouffrés dans l’horreur pour venir en aide aux victimes. Définitivement, non. Nous n’oublierons pas ce 22 mars et ce coup de poignard des adorateurs de la secte mortifère DAESH porté au cœur de notre société pour mieux la diviser. Aujourd’hui, leur stratégie porte ses fruits pourris. Les réflexes de repli sur soi et de peur de l’autre sont en augmentation dans toute l’Europe. Impossible de les laisser faire ! Nous ne pouvons laisser la gangrène et les attiseurs de haine s’installer et pulluler, au risque de voir le délitement complet de notre société! Nous devons donc relever la tête, rester lucides et passer à l’action pour défendre nos valeurs de liberté, d’égalité, d’ouverture et de fraternité, pour défendre une société émancipatrice et garantir la sécurité pour tous! Cela veut dire lutter efficacement contre le terrorisme en ciblant son financement et en adoptant un point de vue critique des tensions géopolitiques actuelles. Cela veut aussi dire garantir l’égalité des citoyens et l’émancipation de chacune et de chacun en éradiquant toutes les formes de discriminations, qui font le lit de la haine et du repli sur soi. Cela veut dire construire et alimenter une solidarité chaude, tous les jours, partout et chacun. Une solidarité qui commence généralement entre deux individus, puis s’étend à la famille, pour entraîner parfois ensuite tout le quartier. Une solidarité qui fasse du lien social une réalité concrète. Qui fasse du lien social notre meilleur rempart contre la gangrène des attiseurs de haine. Ce défi, nous le réussirons ensemble et uniquement ensemble ! La plaie est encore ouverte et la cicatrisation difficile mais rappelez-vous : ne rien oublier, relever la tête et défendre une société ouverte et émancipatrice !