«Divergences de vues entre universités au sujet des études de médecine vétérinaire» – ma question orale du 23 juin 2015
Mme Catherine Moureaux (PS). – Interrogé tout récemment par question d’actualité sur la situation des études de médecine vétérinaire, vous aviez annoncé votre volonté de faire une proposition au gouvernement pour la rentrée 2015-2016. Vous avez également rappelé que la sérénité de la prochaine rentrée académique ne dépendait évidemment pas que de vous. Jusqu’à présent, il subsisterait en effet entre les universités une divergence de vues qui ne permettrait pas de s’accorder sur la manière de faire face à l’afflux d’étudiants en master à l’Université de Liège. Ce débat intéresse le public, Monsieur le Ministre. Quelles sont les positions de votre gouvernement?
Avez-vous déjà organisé les rencontres nécessaires? M. Jean-Claude Marcourt, vice-président et ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et des Médias. – Nous venons d’aborder cette question puisqu’un amendement a été déposé qui prouve bien que le gouvernement a décidé de se saisir de cette difficulté en réduisant le nombre d’étudiants non-résidents de 30 à 20 %. Par ailleurs, ce problème concerne une seule université et une seule faculté de cette université. L’université de Liège est en effet la seule université à organiser un master en médecine vétérinaire.
Il n’est pas question pour la faculté de médecine vétérinaire d’augmenter sa capacité, entre autres pour la bonne raison que cela nécessiterait une augmentation de l’encadrement et la recherche d’animaux supplémentaires, domestiques ou d’élevage.
Il faut savoir qu’il existe déjà une collaboration entre cette faculté et un certain nombre de fermes où les étudiants peuvent se rendre pour parfaire leur formation. Personne ne conteste que cette faculté soit conçue pour accueillir un nombre plus réduit d’étudiants en master que le nombre auquel elle doit faire face actuellement, il n’existe toutefois pas de consensus quant à la manière de réduire l’afflux d’étudiants.
Ce consensus n’existe ni au sein de l’association des doyens, ni parmi les recteurs. Je pourrais imposer une solution sans l’aval des institutions, mais il me paraît utile de tenter de dégager ensemble une solution. Nous venons d’approuver une disposition qui devrait avoir un impact sur le nombre d’étudiants à la rentrée prochaine, cela ne réduit pas le nombre de ceux qui avaient déjà entamé leurs études bien entendu, mais il me paraissait tout de même difficile de modifier les règles du jeu pour ceux qui sont déjà en cours d’études. Nous veillerons durant les prochains mois à explorer les différentes pistes permettant d’éviter que la qualité de la santé publique ne soit affectée par une diminution de la qualité des études de médecine vétérinaire.
Mme Catherine Moureaux (PS). – Je vous soutiens quand vous dites que c’est la concertation qui doit prévaloir dans ce dossier. L’enseignement supérieur que vous pilotez connaît de multiples changements actuellement et je pense que les acteurs de ce dossier apprécient votre souhait d’aboutir à une solution concertée