Que des projets d’une ancienne majorité voient le jour sous une autre, c’est légion. Mais que ces mêmes projets deviennent le bilan d’une majorité en place, voilà une chose plutôt étrange… C’est pourtant la sensation que Le Vif L’Express a tiré en lisant le bilan de la majorité molenbeekoise, MR-cdH-Ecolo, qui met en avant notamment la construction de places dans les écoles, l’augmentation des places de crèches, une plus grande propreté ou une sécurité renforcée parmi ses réussites. Chaque année, les communes doivent publier un bilan, un rapport. C’est une obligation légale. Ces rapports sont accessibles au public et publiés sur le site internet de la commune. En comparant ces informations avec les bilans de l’ancienne et de l’actuelle majorité molenbeekoise, certaines avancées laissent toutefois perplexes. Ainsi, en matière du nombre de places en crèches, celui a a plus que doublé en six ans, se félicite la majorité. Or, le rapport communal 2011-2012 annonçait déjà la création de 298 nouvelles places d’accueil de la petite enfance dans le cadre des contrats de quartier. Pour l’offre scolaire, celle-ci a sensiblement augmenté, avance aussi la majorité. Les écoles communales comptaient 5200 élèves en 2012. Ce chiffre est passé à 5800 en 2017 et dépassera 6000 à l’avenir. Dans les faits, force est de constater qu’un bon nombre de ces nouvelles places étaient annoncées par l’ancienne équipe, à l’instar de celles de l’école fondamentale de la rue de Bonne (458 places) ou l’extension de l’école Tamaris, tel qu’on le découvre dans le rapport communal 2011-2012. De même, les deux nouvelles écoles secondaires Karreveld et Maritime (soit 1500 places) ne sont pas uniquement une réalisation de la commune de Molenbeek, mais nées de la volonté de parents d’élèves mobilisés qui ont su trouver l’appui de l’ULB ou de la commune de Berchem-Saint-Agathe pour aboutir à la création de ces établissements. « Nous avons été une majorité de mise en ordre, tant sur le plan financier et administratif », rappelle la bourgmestre MR, Françoise Schepmans. « Bien évidemment, une série de classes ont été prévues sous l’ancienne législature, et nous avons veillé à les réaliser et à y apporter souvent des améliorations comme l’immersion linguistique en néerlandais. Mais on a continué à ouvrir de nouvelles classes, et à le faire à tous les niveaux, comme avec la création de l’école maternelle La Petite Flûte enchantée, projet entièrement mené sous cette législature. Aujourd’hui, la situation est stabilisée au niveau du maternelle et du primaire. C’est là l’essentiel… », explique-t-elle. « Nous avons eu de grandes difficultés financières au début de cette législature, en utilisant des fonds propres parce que les subsides n’arrivaient pas alors qu’ils étaient annoncés. Je ne remets pas en cause les projets du passé. La commune a dû emprunter 36 millions d’euros pour couvrir ces projets », souligne Jan Gypers, échevin en charge du développement urbain. « Par la suite, on a tout fait pour qu’un nombre de projets soit le plus subsidié possible, de façon à ce que le recours aux fonds propres de la commune soit le plus limité. Maintenant, on peut se relancer à travers de nouveaux projets comme des contrats de quartiers, comme celui initié à la Gare de l’Ouest « renchérit-il. Au niveau de la propreté, la commune se félicite que 4000 tonnes de déchets sont récoltés par an dans les rues. Or, cette récolte de déchets était déjà organisée par l’ancienne majorité. Et des chiffres, bien plus importants, sont repris dans le rapport communal 2011-2012 avec un total de 4655 tonnes de déchets. Dans le rapport communal 2016-2017, établi par la majorité actuelle, on y lit qu’un total de 3458,96 tonnes de déchets, toutes natures confondues, ont été ramassés. « Effectivement, on n’a pas réglé le problème de la malpropreté à Molenbeek, mais on a considérablement diminué le nombre de dépôts clandestins », insiste Olivier Mahy, échevin en charge de la propreté publique. « Entre 2012 et 2017, ce nombre a diminué de 10 %, en mettant à néant des endroits récurrents de dépôts clandestins. Le Collège a dépensé énormément d’argent en matière d’équipement. On a mis en place aussi une nouvelle politique de répression avec un réseau de caméras mobiles qui ont permis en moins d’un an de faire 320 PV, rapportant à la commune près de 80000 euros. On est arrivé à une situation normale de malpropreté. On revenait de loin », confie-t-il. Autre sujet, celui de la sécurité. Des effectifs du personnel de police ont ainsi été renforcés, avec 926 personnes en 2018, avance la majorité. Or, dès 2012, le cadre organique de la police était déjà rempli à 99,5%, mais avec, à l’époque, 851 collaborateurs. Le rapport 2012 de la zone de police de Bruxelles-Ouest notait que « le cadre organique de 851 collaborateurs n’a jamais été aussi bien rempli qu’en 2012. Ceci s’explique essentiellement par les places réservées par notre zone de police dans les écoles de police (…) Au total, 124 personnes nous ont rejoints en 2012. » Jusque fin 2015, avant les attentats, aucun changement. Dans la rapport de cette année-là, on y lit que « l’effectif du personnel de la zone de police de Bruxelles-Ouest comptait 886 membres, soit une légère augmentation du cadre du personnel effectif par rapport à 2014. Si nous examinons le cadre réel du personnel, nous constatons un statu quo ». Les augmentations n’apparaissent qu’après ceux-ci et viennent d’autres niveaux de pouvoir, et non de la commune directement. Dans le cadre du plan Canal, la zone a obtenu en effet un renfort de 50 policiers. « La dotation communale de la police est passée de 17 à 22 millions d’euros ces dernières années, malgré nos difficultés financières pour compléter le cadre », se justifie la bourgmestre. « Le cadre organique rempli serait de 1010 personnes, on est à 926. Mais on trouve difficilement des policiers prêts à s’investir dans notre zone de police. C’est un vrai problème, et il n’est pas propre à cette zone de police », conclut-elle en mettant en avant une baisse de la criminalité de 2012 à 2017 de 19 % à Molenbeek. Pierre Jassogne Journaliste Le Vif/L’Express 19/09/2018
Ils feront 2018: Catherine Moureaux veut «prendre le maïorat»
Article publié dans Lacapitale le 4 janvier 2018 par Isabelle Anneet et photos de Jules Toulet Interview: « L’objectif est de prendre le maïorat » Catherine Moureaux visera la reconquête de Molenbeek aux élections communales En 2018, Catherine Moureaux a coché, en rouge, le mois d’octobre dans son agenda. À l’occasion des élections communales, elle tentera de ramener son parti dans une majorité et visera le maïorat. L’année 2018 sera importante et intéressante pour Catherine Moureaux. Depuis son emménagement à Molenbeek il y a un peu plus de deux ans, la fille de Philippe Moureaux, maïeur pendant 20 ans, aura à cœur de ramener son parti, le PS, dans une majorité et pourquoi pas de conquérir le poste de bourgmestre. « L’objectif est de repartir à la gestion de cette commune et, si on est suffisamment porté par les habitants, de prendre le maïorat. J’ai un excellent accueille sur le terrain. J’ai bon espoir pour que ce soit une vague rouge sur la commune en octobre 2018 », avance la cheffe de file des socialistes molenbeekois. Et le travail ne va pas manquer en 2018 pour atteindre cet objectif. « Dès mon arrivée, j’ai commencé à travailler Molenbeek. L’élection est forcément un projet avant tout. Je m’inscris complètement dans l’idée que les citoyens doivent se réapproprier la chose publique. Ma volonté est de construire le projet autour des habitants et on va les inviter à co-construire notre projet. Dans chaque quartier, nous allons organiser une assemblée générale de quartier pour entendre les besoins des citoyens. Il y a des besoins transversaux mais également des besoins spécifiques par quartier et nous devons y être attentifs. Cela va nous occuper les trois premiers mois de l’année », souligne Catherine Moureaux. « Pour la liste, nous allons avoir un comité des sages, c’est-à-dire des non-candidats que nous aurons choisis ensemble qui devront faire une proposition de liste. Il n’est pas question que des rivalités interpersonnelles viennent mettre à mal le projet. Le plus important est le projet, le programme pour Molenbeek », précise-t-elle. Sur le plan personnel, Catherine Moureaux a trouvé « une baby-sitter stable » pour s’occuper de ses enfants pendant la campagne. «J’ai dû me refaire un réseau à ce niveau-là en arrivant à Molenbeek.» Conseillère communale à Schaerbeek de 2012 à 2015, Catherine Moureaux a choisi Molenbeek. Deux ans plus tard, la section PS de Schaerbeek est en perdition avec plusieurs départs et le retrait de la vie politique annoncée pour 2019 de Laurette Onkelinx. Des regrets ? « Je ne suis pas quelqu’un qui regrette. Je n’ai jamais eu l’impression d’être dans ce registre. J’ai voulu, en venant, assurer à ma famille un bon niveau de vie et c’est le cas. Nous sommes très contents où nous sommes. Et politiquement parlant, porter le projet socialiste à Molenbeek, était devenu une évidence. Les gens témoignaient du fait qu’ils voulaient me voir haut à la commune de Molenbeek », réagit-elle. « Ce qui me plaît à Molenbeek, c’est la chaleur des gens. C’est une commune très chaleureuse. J’aime aussi la diversité. Il y a de tout dans cette commune. » À Molenbeek, le nom Moureaux est également bien connu de par son père qui a occupé la plus haute fonction politique dans la commune pendant 20 ans. Un atout ou un handicap, Catherine estime que c’est un peu les deux. « À certains endroits, cela va m’aider. À d’autres, cela va me rendre les choses plus difficiles. Je suis quelqu’un de différent. Il y a 40 ans de différence entre nous. On est différent mais en même temps au niveau idéologique, il y a une forme de continuité. » Les partis présents au conseil communal de Molenbeek sont nombreux. Si Catherine Moureaux espère rejoindre une majorité, elle devra s’allier avec certains d’entre eux. Alors une préférence ? « C’est compliqué. Naturellement, on pourrait avoir beaucoup d’affinités avec Ecolo mais la gestion actuelle de la commune sur certains sujets m’inquiète énormément. Je ne sais plus où ils sont. C’est compliqué. Et puis le cdH qui a commencé à expliquer que ce serait sans le PS, ça ne vient pas de moi mais d’eux. Je ne comprends pas très bien. Il y a des aspects chez DéFI qui m’intéressent beaucoup. Leur manière de présenter la gestion publique est proche de celle que j’ai comme le fait de respecter les fonctionnaires et d’avoir une évaluation des politiques publiques ainsi qu’une grande rigueur au niveau éthique. Il reste ensuite le bloc Liste du bourgmestre qui est un bloc MR avec lequel j’ai peu d’affinités programmatiques et qui pourrait potentiellement demain être difficile à contourner. Donc je ne veux pas faire d’exclusive », souligne Catherine Moureaux. En début d’année, c’est l’occasion de prendre de bonnes résolutions. « Les années où j’en ai pris, c’était à la dernière minute. L’année passée, je n’en ai pas prises. Cette année, je m’oriente peut-être vers l’idée de me remettre au sport », sourit-elle. « Je souhaite aux Molenbeekois pour 2018 de la passion, de l’émancipation, de la joie, de la fierté, du respect et une bonne santé. Cela fait beaucoup mais ils méritent tout ça », conclut Catherine Moureaux.
Schepmans-Moureaux: duel de femmes pour les élections 2018 à Molenbeek
Article RTBF –Barbara Boulet Publié le jeudi 12 octobre 2017 La législature n’aura pas été de tout repos pour la commune bruxelloise de Molenbeek. Montrée du doigt jusqu’à l’autre bout de la planète, la commune est accusée d’avoir été une terre d’accueil pour jeunes radicalisés. Ce qui lui a valu d’être assiégée régulièrement par les caméras et les micros du monde entier. Résultat: la nouvelle bourgmestre Françoise Schepmans (MR) et son équipe MR-Ecolo-CDH (le PS de Philippe Moureaux ayant été rejeté dans l’opposition après 20 ans de maïorat) ont vécu au rythme de l’actualité terroriste. Au détriment des enjeux locaux ? Quel bilan revendique la majorité ? Selon l’équipe de Françoise Schepmans, la législature mouvementée n’a pas empêché d’avancer. Des écoles ont été ouvertes, d’autres agrandies, des logements publics ont été créés, une vraie politique pour les jeunes de 16 à 25 ans a été mise en place. Et surtout, dit-on au cabinet de la Bourgmestre MR, les finances communales ont été remises sur les rails. L’actuelle majorité accuse l’équipe précédente de Philippe Moureaux (dont faisait pourtant partie le MR), d’avoir vécu bien au-delà de ses moyens (une version contestée par l’opposition), et d’avoir laissé des comptes peu clairs. Il aura fallu près d’une demi-législature pour y mettre un peu d’ordre, explique le cabinet de Françoise Schepmans. Résultat: alors qu’en 2014, la commune affiche un déficit budgétaire de 14 millions d’euros, elle est aujourd’hui en équilibre. Un redressement qui s’est fait au prix d’un solide régime financier: en 2015, Molenbeek est placée sous tutelle régionale, dans le cadre d’un plan d’assainissement. Mais la plus grande avancée de ces dernières années, à en croire l’équipe en place, ne se mesure pas en chiffres ou en réalisations de projets. « A Molenbeek, disent plusieurs élus (y compris de l’opposition), la parole s’est libérée. Au conseil communal, dans l’administration et même dans la rue, le dialogue a repris et le respect mutuel est revenu. Philippe Moureaux était omniprésent, explique un échevin. Son départ a créé une période de chaos. Aujourd’hui, la sérénité est revenue.Il aura fallu presque le temps d’une législature. » Quels reproches formule l’opposition? » Cette équipe coupe merveilleusement bien les rubans« , ironise la nouvelle cheffe de file du parti socialiste, Catherine Moureaux, fille de l’ancien bourgmestre, tout fraîchement arrivée de Schaerbeek. Mais honnêtement, beaucoup de travail avait été réalisé en amont ». Avec le sp.a (les partenaires de 2012), les socialistes regrettent le manque de projets concrets, réalisés ou planifiés par l’équipe de Françoise Schepmans. Ce manque de projets témoignerait en réalité d’un manque de vision à long terme. Autre grand regret de l’opposition, tous partis confondus: la bourgmestre n’est pas parvenue à lever de fonds européens, fédéraux ou régionaux pour soutenir les réalisations communales, comme les contrats de quartier. Un apport potentiellement important: « Philippe Moureaux faisait ça très bien, explique le conseiller sp.a Jef Van Damme. Françoise Schepmans est pourtant députée fédérale, elle pourrait se servir de ce levier. Que son cumul de mandats serve au moins à quelque chose! Même pour le plan canal, elle aurait dû obtenir davantage, se battre pour un refinancement structurel de la zone de police ». L’opposition pointe encore le fiasco dans le dossier de l’occupation du stade communal Edmond Machtens: un fiasco au détriment des jeunes de la commune. « Quel amateurisme« , regrette Michaël Vossaert pour le parti DéFI. DéFI qui regrette par ailleurs la politique fiscale menée aujourd’hui à Molenbeek (« Il ne faudrait pas faire fuir la classe moyenne« ) et parle généralement d’un bilan de législature mitigé. Au contraire, le conseiller communal PTB de Molenbeek, Dirk de Block, parle de 6 années noires pour les inégalités sociales. Il prend en exemple l’instauration des garderies payantes dans les écoles et le nombre en baisse de logements sociaux occupés. Qui se voit Bourgmestre en 2018 ? A Molenbeek, le prochain bourgmestre n’y pense pas le matin en se rasant. Car le prochain Bourgmestre sera très probablement une femme. Françoise Schepmans a bien sûr des chances de rempiler: en 2012, sa liste libérale talonnait la Liste du Bourgmestre sortant (son score personnel n’était d’ailleurs pas si éloigné de celui de Philippe Moureaux) et sa récente visibilité pourrait lui faire gagner des voix. Mais il n’est pas non plus impensable que Catherine Moureaux la chasse. En tout cas, elle y songe (« Je suis prête à assumer cette responsabilité »), et la liste socialiste était jusqu’ici en tête à Molenbeek. Le sera-t-elle encore ? C’est évidemment la question. Le nom Moureaux peut-il ramener le PS au pouvoir ? Au sein de la locale du parti, l’arrivée à Molenbeek de Catherine Moureaux en aura bien crispé l’un ou l’autre, mais dans l’ensemble, on peut dire que la greffe a pris. De toute façon, pas le choix: il fallait une tête de liste solide pour combler le départ de l’homme populaire de Molenbeek, et avancer soudé pour faire face aux affaires qui ont affecté l’image du parti socialiste. Vis-vis de la population, l’enjeu est plus délicat: comment séduire les nostalgiques de l’ancien bourgmestre, sans faire fuir ceux qui attendent une rupture? Catherine Moureaux a bien compris ce double enjeu. Elle se dit à la fois héritière de son père sur le plan idéologique, mais insiste sur la différence de génération politique. Vers une alliance MR-PS ? N’en déplaise aux instances des partis, l’alliance socialiste-libérale n’est pas exclue à Molenbeek. D’une part parce qu’aucune des deux têtes de liste ne la rejette d’emblée. Et d’autre part, parce que la bourgmestre en a sans doute un peu marre d’avoir une opposition au sein de sa propre équipe. Le CDH, mais surtout Ecolo, lui font – c’est vrai- un peu la vie dure. Sans compter que la majorité reste un peu étriquée arithmétiquement parlant. Une meilleure assise au conseil communal serait plus confortable. Autres coalitions possibles ? Officiellement, pour la bourgmestre et son équipe, si les résultats des élections le permettent, un statu quo est le scénario privilégié (« question de stabilité »). Mais les partenaires Ecolo et CDH ont été très gâtés, en terme de compétences au
« Si je monte à Molenbeek, je reste à Molenbeek. Pas de cumul pour moi ! » – Ma rentré politique sur BX1
Les élections communales 2018 seront tendues : Molenbeek-Saint-Jean
Article par A.C. paru dans la libre du 25 avril 2016 Duel symbolique. Sa mission : venger le père. Catherine Moureaux, fille du bourgmestre déchu Philippe Moureaux, a pris la direction de Molenbeek-Saint-Jean, l’année dernière, pour s’imposer comme la nouvelle cheffe de file du PS local. Sans doute un peu à l’étroit à Schaerbeek, elle a débarqué sur un terrain électoral qui lui est favorable. Aux élections régionales de 2014, après avoir fait campagne aux côtés de son père, elle avait obtenu un quart de ses voix de préférence sur le seul territoire de la commune. Un résultat significatif. Très présente dans les médias, Catherine Moureaux cache à peine ses ambitions. Face à elle, la bourgmestre Françoise Schepmans (MR), celle qui est parvenue à faire chuter son père après deux décennies de maïorat. Le duel s’annonce ouvert et disputé, comme en 2012, lorsque Philippe Moureaux avait obtenu 5 952 voix, contre 5 358 pour Mme Schepmans. Mais les deux dames ne seront en réalité que les égéries d’un combat qui se joue à un tout autre niveau. Elles seront l’incarnation d’une lutte âpre entre un MR – jugé -ultralibéral et un PS – jugé – archaïque et dont Molenbeek en serait le symbole. Ces deux étiquettes collent pourtant mal tant à Françoise Schepmans qu’à Catherine Moureaux. Mais cela, les partis s’en embarrassent peu.
« Molenbeek: Catherine Moureaux prépare son plan de bataille pour 2018 »
Retrouvez ci-dessous le texte de l’interview conjointe de Farida Tahar et de moi-même par J. Th., parue dans la DH du 29 octobre 2015. Depuis que le bourgmestre Philippe Moureaux, (PS) a été évincé du pouvoir par une coalition MR-cdH-Écolo, lors des dernières élections communales de 2012, les socialistes molenbeekois se trouvent sur les bancs de l’opposition. Une expérience à laquelle ils n’étaient plus habitués, ayant été aux commandes de la commune durant plus de 20 ans. Entre-temps, la députée bruxelloise Catherine Moureaux (PS), la nouvelle chef de file locale est arrivée de Schaerbeek avec l’objectif de prendre le mayorat. Elle tente désormais d’insuffler une nouvelle dynamique dans la section locale. Le tout avec une méthode basée sur le dialogue et la participation. Ce mercredi soir, lors de l’assemblée générale organisée par la section PS dans son quartier général de la Maison de l’Égalité, les militants ont eu droit à la parole dans le cadre de quatre ateliers. « Les quatre thématiques étaient : les moyens d’action sur le terrain, les activités à déployer dans la section, et les communications interne et externe. Pour chaque sujet, on fait des propositions basées sur les suggestions des militants. On pense par exemple que quelqu’un de la section pourrait prendre le rôle de responsable de la communication », explique Catherine Moureaux, qui s’est entourée, pour la mise en œuvre de ces ateliers, de la conseillère communale Farida Tahar. « Avec les propositions formulées ce soir, on a apporté un diagnostic sans langue de bois sur la section. On veut aller très prochainement à la rencontre des Molenbeekois, mais on leur dit aussi : Venez, la porte est ouverte et nous sommes ouverts et réceptifs », explique cette dernière. « On est à mi-chemin de la législature. C’est le bon moment de discuter de ces propositions concrètes. L’objectif, c’est de se donner des objectifs et d’y aller ensemble. Cette méthode participative, c’est celle qui me correspond le mieux », indique Catherine Moureaux, qui souligne encore la richesse des propositions faites par les militants. J. Th.
Schaerbeek en mieux! Avec les jeunes…
Découvrez le projet des jeunes schaerbeekois pour les élections communales
Invitation à notre soirée: Schaerbeek en mieux avec les jeunes !
La campagne électorale bat son plein. Vous m’avez déjà beaucoup aidé! Mais il nous faut continuer, voire même intensifier nos efforts, afin que notre projet, « Schaerbeek en mieux », puisse se réaliser. Du coup, faire une pause et boire un verre ensemble nous aidera à repartir d’un bon pied! Moi-même, Matthieu DEGREZ et Karim CHETIOUI vous invitons ce jeudi 4 octobre à une soirée festive dans le bar d’un studio d’enregistrement à Schaerbeek. Rendez-vous donc au NOVANOIS, rue des Ailes 3, à partir de 18h. Au plaisir de vous retrouver jeudi!
Nos projets phares pour Schaerbeek en mieux
Pour lire en intégralité notre Ane Rouge, cliquez sur l’image !
Elections communales 2012: Mon interview sur radio Vibrations
J’ai été interviewée sur le programme du PS concernant la culture dans le cadre des élections communales sur radio Vibrations.