Catherine Moureaux (40 ans) est tête de liste à Molenbeek pour le Parti socialiste aux élections communales du 14 octobre. En tant que maître d’enseignement à l’Ecole de santé publique de l’ULB, le médecin généraliste de formation a eu l’occasion d’analyser la pénurie de généralistes bruxellois et le forfait des maisons médicales. D’autres dossiers lui tiennent à coeur : le soutien à la première ligne, la qualité de la prise en charge en maison de repos, l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite… « La santé est souvent fort négligée au niveau communal tant dans les déclarations politiques que dans les bilans », regrette Catherine Moureaux. « Or, la commune peut presque tout faire. Elle a beaucoup de leviers pour activer des politiques de santé à condition de s’en saisir. Ce n’est pas du normatif mais du terrain et de la pratique. Il faut mettre les mains dans le cambouis pour améliorer la santé des gens. » La candidate bourgmestre estime que le niveau communal doit soutenir le réseau des professionnels de soins, entre autres dans ses relations avec le CPAS. « Il faut pouvoir assurer aux personnes les plus précarisés une bonne collaboration entre le pôle social (le CPAS) et le pôle santé (la première ligne). Aujourd’hui, cette communication n’est pas toujours aisée à Molenbeek. Nous préconisons la création d’une ligne téléphonique directe ou la désignation d’un agent communal qui soit dédié à la relation à la bonne communication avec les professionnels de la santé. » L’enseignante en santé publique est convaincue qu’au niveau communal il est tout à fait possible de viserla santé dans toutes les politiques (le fameux HiAP anglo-saxon) et de faire de la promotion de la santé. Les écoles communales peuvent être un vecteur de promotion et de prévention de la santé mais Catherine Moureaux considère que ce circuit présente « des avantages majeurs et des inconvénients redoutables « . Donc à manier avec précaution. A la limite de la pénurie Le Dr Moureaux considère que la commune de Molenbeek est à la limite d’une situation de surcharge de travail pour les généralistes de la commune mais que la majorité des MG sont tout à fait accessibles aux Molenbeekois. » Il y a une barrière financière à l’entrée aux soins, mais je ne ressens pas, au contact de mes citoyens, qu’il a un problème de pénurie médicale. Il est par contre plus difficile d’obtenir que les soignants se déplacent à domicile ou de les voir rapidement parce qu’il y a une surcharge de travail. » Récemment une nouvelle maison médicale s’est ouverte dans le centre historique de la commune. » Elle est l’embryon du premier centre intégré de Bruxelles « , explique Catherine Moureaux, » regroupant plusieurs associations (l’asbl Lama, l’asbl D’ici et d’ailleurs…) La commune doit mettre l’infrastructure à disposition de ce projet extrêmement novateur. Ce support permettrait de remettre la première ligne au centre du système. » La tête de liste socialiste rappelle que Molenbeek n’est pas actionnaire d’un hôpital et que les habitants doivent se rendre dans les autres communes pour être hospitalisés. » Les services de garde de médecine générale actifs à Molenbeek permettent aux patients de ne pas devoir se rendre exclusivement aux urgences hospitalières. » La député bruxelloise se défend de vouloir privilégier les maisons médicales – même si elle a personnellement travaillé dans ce type de structures pendant des années. « Ma proposition d’améliorer la coordination entre les soignants et le CPAS concerne principalement les médecins isolés, qui ont encore plus besoin de ces services que les maisons médicales qui elles peuvent faire appel à du personnel administratif interne pour connaître le statut social d’un patient ou lancer un signal d’appel par rapport à des problèmes de facture, de logement…. « Le Dr Moureaux estime que la commune doit aiguiller les patients vers la première ligne de soins. « Les soignants doivent se sentir soutenus et valorisés par la personne en charge de la santé au niveau communal. S’ils peuvent mieux s’organiser, les files d’attente seront moins longues et les patients se tourneront davantage vers la première ligne. La commune doit également faire la publicité de la première ligne en organisant des campagnes de promotion auprès des citoyens, entre autres, lors des permanences sociales. Il faut aussi, au niveau fédéral, se battre au niveau des coûts des soins : instaurer les tiers payant automatique, réduire le ticket modérateur tout en valorisant l’honoraire… Trop de patients vont encore aux urgences parce qu’ils pensent, à tort, qu’ils ne recevront pas la facture. « La candidate pointe un autre grand problème à Molenbeek, celui de la mobilité. « De nombreux intervenants ont déjà trouvé des solutions : se déplacer à vélo ou à pied, réduire le nombre de visites à domicile… Le problème est plus aigu dans le centre historique et le soir. La commune doit faire davantage de publicité pour le système qui permet aux soignants de stationner devant les garages. Il est très peu utilisé à Molenbeek. Il faut organiser une campagne de sensibilisation des habitants pour leur faire connaître et utiliser ce dispositif. C’est important pour les personnes âgées, nombreuses dans notre commune, qui ont souvent besoin de soins à domicile. « Réintroduire la police de proximité Quant aux problèmes de sécurité, la candidate bourgmestre estime que les pharmaciens sont davantage concernés par cette problématique que les médecins. « Certains pharmaciens ont carrément décidé de quitter leur officine en raison de l’insécurité et de s’installer ailleurs. Il faut pouvoir utiliser les caméras installées à proximité des pharmacies pour pouvoir les surveiller. Nous nous sommes battus pour cela durant cette législature. C’est capital pour réassurer ces professionnels. Nous devons aussi redévelopper une police de proximité. La majorité actuelle, menée par Françoise Schepmans (MR), a raté une occasion, lors de la négociation du Plan canal avec le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon. La commune a reçu des policiers supplémentaires mais a accepté des missions supplémentaires. Ce plan est une fausse bonne nouvelle pour Molenbeek. Il a empiété sur les capacités en police de proximité. Il faut plaider pour le retour de la police de
A Molenbeek, Françoise Schepmans doit-elle remercier Philippe Moureaux ? – Article Le Vif du 19/09/2018
Que des projets d’une ancienne majorité voient le jour sous une autre, c’est légion. Mais que ces mêmes projets deviennent le bilan d’une majorité en place, voilà une chose plutôt étrange… C’est pourtant la sensation que Le Vif L’Express a tiré en lisant le bilan de la majorité molenbeekoise, MR-cdH-Ecolo, qui met en avant notamment la construction de places dans les écoles, l’augmentation des places de crèches, une plus grande propreté ou une sécurité renforcée parmi ses réussites. Chaque année, les communes doivent publier un bilan, un rapport. C’est une obligation légale. Ces rapports sont accessibles au public et publiés sur le site internet de la commune. En comparant ces informations avec les bilans de l’ancienne et de l’actuelle majorité molenbeekoise, certaines avancées laissent toutefois perplexes. Ainsi, en matière du nombre de places en crèches, celui a a plus que doublé en six ans, se félicite la majorité. Or, le rapport communal 2011-2012 annonçait déjà la création de 298 nouvelles places d’accueil de la petite enfance dans le cadre des contrats de quartier. Pour l’offre scolaire, celle-ci a sensiblement augmenté, avance aussi la majorité. Les écoles communales comptaient 5200 élèves en 2012. Ce chiffre est passé à 5800 en 2017 et dépassera 6000 à l’avenir. Dans les faits, force est de constater qu’un bon nombre de ces nouvelles places étaient annoncées par l’ancienne équipe, à l’instar de celles de l’école fondamentale de la rue de Bonne (458 places) ou l’extension de l’école Tamaris, tel qu’on le découvre dans le rapport communal 2011-2012. De même, les deux nouvelles écoles secondaires Karreveld et Maritime (soit 1500 places) ne sont pas uniquement une réalisation de la commune de Molenbeek, mais nées de la volonté de parents d’élèves mobilisés qui ont su trouver l’appui de l’ULB ou de la commune de Berchem-Saint-Agathe pour aboutir à la création de ces établissements. « Nous avons été une majorité de mise en ordre, tant sur le plan financier et administratif », rappelle la bourgmestre MR, Françoise Schepmans. « Bien évidemment, une série de classes ont été prévues sous l’ancienne législature, et nous avons veillé à les réaliser et à y apporter souvent des améliorations comme l’immersion linguistique en néerlandais. Mais on a continué à ouvrir de nouvelles classes, et à le faire à tous les niveaux, comme avec la création de l’école maternelle La Petite Flûte enchantée, projet entièrement mené sous cette législature. Aujourd’hui, la situation est stabilisée au niveau du maternelle et du primaire. C’est là l’essentiel… », explique-t-elle. « Nous avons eu de grandes difficultés financières au début de cette législature, en utilisant des fonds propres parce que les subsides n’arrivaient pas alors qu’ils étaient annoncés. Je ne remets pas en cause les projets du passé. La commune a dû emprunter 36 millions d’euros pour couvrir ces projets », souligne Jan Gypers, échevin en charge du développement urbain. « Par la suite, on a tout fait pour qu’un nombre de projets soit le plus subsidié possible, de façon à ce que le recours aux fonds propres de la commune soit le plus limité. Maintenant, on peut se relancer à travers de nouveaux projets comme des contrats de quartiers, comme celui initié à la Gare de l’Ouest « renchérit-il. Au niveau de la propreté, la commune se félicite que 4000 tonnes de déchets sont récoltés par an dans les rues. Or, cette récolte de déchets était déjà organisée par l’ancienne majorité. Et des chiffres, bien plus importants, sont repris dans le rapport communal 2011-2012 avec un total de 4655 tonnes de déchets. Dans le rapport communal 2016-2017, établi par la majorité actuelle, on y lit qu’un total de 3458,96 tonnes de déchets, toutes natures confondues, ont été ramassés. « Effectivement, on n’a pas réglé le problème de la malpropreté à Molenbeek, mais on a considérablement diminué le nombre de dépôts clandestins », insiste Olivier Mahy, échevin en charge de la propreté publique. « Entre 2012 et 2017, ce nombre a diminué de 10 %, en mettant à néant des endroits récurrents de dépôts clandestins. Le Collège a dépensé énormément d’argent en matière d’équipement. On a mis en place aussi une nouvelle politique de répression avec un réseau de caméras mobiles qui ont permis en moins d’un an de faire 320 PV, rapportant à la commune près de 80000 euros. On est arrivé à une situation normale de malpropreté. On revenait de loin », confie-t-il. Autre sujet, celui de la sécurité. Des effectifs du personnel de police ont ainsi été renforcés, avec 926 personnes en 2018, avance la majorité. Or, dès 2012, le cadre organique de la police était déjà rempli à 99,5%, mais avec, à l’époque, 851 collaborateurs. Le rapport 2012 de la zone de police de Bruxelles-Ouest notait que « le cadre organique de 851 collaborateurs n’a jamais été aussi bien rempli qu’en 2012. Ceci s’explique essentiellement par les places réservées par notre zone de police dans les écoles de police (…) Au total, 124 personnes nous ont rejoints en 2012. » Jusque fin 2015, avant les attentats, aucun changement. Dans la rapport de cette année-là, on y lit que « l’effectif du personnel de la zone de police de Bruxelles-Ouest comptait 886 membres, soit une légère augmentation du cadre du personnel effectif par rapport à 2014. Si nous examinons le cadre réel du personnel, nous constatons un statu quo ». Les augmentations n’apparaissent qu’après ceux-ci et viennent d’autres niveaux de pouvoir, et non de la commune directement. Dans le cadre du plan Canal, la zone a obtenu en effet un renfort de 50 policiers. « La dotation communale de la police est passée de 17 à 22 millions d’euros ces dernières années, malgré nos difficultés financières pour compléter le cadre », se justifie la bourgmestre. « Le cadre organique rempli serait de 1010 personnes, on est à 926. Mais on trouve difficilement des policiers prêts à s’investir dans notre zone de police. C’est un vrai problème, et il n’est pas propre à cette zone de police », conclut-elle en mettant en avant une baisse de la criminalité de 2012 à 2017 de 19 % à Molenbeek. Pierre Jassogne Journaliste Le Vif/L’Express 19/09/2018
VIDEO « Moi, Bourgmestre de Molenbeek » – Débat RTBF
Des personnalités et des projets fondamentalement différents! A vous de choisir!
33 projets phares pour Molenbeek – Votez la liste PS-sp.a
Chère Molenbeekoise, cher Molenbeekois, Le 14 octobre aura lieu une élection décisive pour notre commune. Je vous demande de soutenir le projet socialiste pour Molenbeek. Ma conviction profonde: nous sommes tous voisins, nous devons prendre soin les uns des autres, et nous n’avancerons qu’ensemble. Unis face à la stigmatisation actuelle de notre municipalité. Unis face à nos difficultés communes. Car nous partageons, nous tous les Molenbeekois, des besoins urgents et importants: un avenir pour nos enfants, du respect pour nos aînés, des rues propres, des espaces verts accessibles, de l’emploi et de la formation, ainsi qu’un soutien à la parentalité pour nos pères et mères de famille, du logement décent et des politiques sociales fortes. Molenbeek ne pourra se relever et profiter de l’élan de sa belle jeunesse qu’avec une équipe compétente, passionnée, à l’écoute et respectueuse de tous! Vous pouvez retrouver les 330 propositions de notre programme sur psmolenbeek.be Voici ci-dessous nos 33 mesures phares. Bonne Lecture! 1. Penser local, local, local!!! Soutien aux artistes, aux sportifs, aux associations, aux commerçants, à l’emploi des travailleurs: Molenbeek c’est 100.000 voisins qui doivent s’entraider! 2. Remettre en place un service de médiation indépendant (ombudsman), chargé de régler les litiges avec les services communaux. 3. Améliorer le vivre-ensemble par un meilleur respect sur la voie publique et une action renforcée contre la discrimination; Enseignement et jeunesse 4. Soutenir et renforcer les enseignants et les directions d’école pour améliorer la qualité de l’enseignement, et renforcer le soutien à la parentalité; 5. Travailler à rendre l’école gratuite (notamment: prix des sorties scolaires plafonnés, garderie du midi gratuite) ; 6. Créer des places supplémentaires pour que chaque enfant ait une école de qualité proche de chez lui; 7. Développer une étude dirigée gratuite dans chaque école; 8. Stimuler le bilinguisme actif de nos enfants afin de renforcer leurs chances sur le marché de l’emploi; 9. Pousser au développement d’un pôle d’enseignement supérieur à la Gare de l’Ouest ; 10. Lancer le Projet « 1000 jobs students » : des emplois étudiants et des stages dans les services de la commune et en entreprise ; 11. Offrir des lieux d’épanouissement aux jeunes: une maison de jeunes ou un centre culturel dans chaque quartier; 12. Ouvrir des lieux de blocus durant la période des examens ; Aînés 13. Multiplier les espaces de rencontre et soutenir les projets intergénérationnels; 14. Créer la mise en place de services administratifs décentralisés et « à domicile» ; 15. Recréer la brigade seniors afin de veiller à la sécurité des aînés dans les quartiers et les lieux de vie ; 16. Développer les services d’aide à domicile et les interventions visant les adaptations du logement pour que les aînés puissent rester dans leur logement; Économie, emploi et politique sociale 17. Instaurer une concertation permanente avec les commerçants sur les actions et incitants qui pourraient améliorer le dynamisme commercial ; 18. Mettre en place une politique structurelle de la commune pour mettre en relation les Molenbeekois demandeurs d’emploi avec les employeurs locaux et des communes avoisinantes; 19. Développer un service local de médiation de dettes à part entière Espace public et sécurité ; 20. Redéployer une police de proximité disponible et orientée vers le citoyen; 21. Traiter systématiquement les « points noirs » en matière de sécurité routière par tous les moyens; 22. Renforcer la présence de la nature dans tous les quartiers et revaloriser nos espaces publics avec les habitants (par exemple à la Duchesse, Beekkant, Mennekens ou Libérateurs) ; 23. Remettre sur pied un service communal de récolte d’encombrants, et créer une équipe d’urgence « dépôts clandestins » ; 24. Créer de nouvelles places de parkings, de préférence en souterrain, afin de réduire la pression automobile, libérer de l’espace et réserver le stationnement aux habitants ; 25. Réduire le trafic de transit, aménager une zone 30 généralisée sauf grands axes et doubler le nombre de pistes cyclables; 26. Sécuriser les abords et établir un plan « mobilité douce et air pur » pour chaque école; Handicap 27. Atteindre un taux de 3% d’emplois de personnes en situation de handicap dans toutes les institutions de la commune; Logement 28. Créer une maison du logement, véritable guichet unique en matière de logement; 29. Construire et rénover davantage de logements publics (en prévoyant suffisamment de logements adaptables aux ainés et aux PMR ); 30. Mettre à disposition davantage de logements de transit afin de répondre rapidement à l’urgence sociale; Loisirs 31. Remettre sur pied un parcours d’artistes afin de faire connaître nos talents; 32. Créer une Cité Olympique sur le site Namèche-Stade Goethals destinée à faire rayonner Molenbeek et créer de nouvelles vocations ; 33. Travailler à réduire les coûts d’affiliation à tous les sports (de vrais chèques-sport notamment). Le 14 octobre, pour plus de justice, plus de solidarité plus de respect, choisissez la liste 5 ! Choisissez la liste PS sp.a., choisissez la liste emmenée par Catherine Moureaux! 100% Voisins • 100% Fiers • 100% Molenbeekois ! Soutenez-nous!
Lettre aux Molenbeekois(es)
Molenbeek, Chères Molenbeekoises, Chers Molenbeekois, Depuis plus de deux ans, je parcours tous les quartiers de Molenbeek. Et vous me parlez de notre commune, riche de sa diversité et de ses particularités. Ainsi, j’ai pu visiter bon nombre d’associations, j’ai croisé de très nombreux citoyens, engagés au service de leurs voisins ou de leur rue. Je vous ai écouté, avec l’oreille attentive du médecin que je suis, sur vos difficultés et vos attentes légitimes. J’ai noté les problèmes très concrets qui rendent la vie difficile au quotidien: les médicaments plus chers, les discours de haine plus présents, le coût de l’école qui augmente, les chauffards, les dépôts clandestins, … J’ai compris et je partage vos coups de gueule sur ce qui n’a pas été fait et qui devrait être envisagé très rapidement pour améliorer notre commune, pour lui rendre la place qu’elle mérite. Aujourd’hui, j’en suis convaincue : Molenbeek est courageuse, Molenbeek est une battante ! Et c’est vous, ses citoyens, qui lui donnez sa force ! Parfois portée par la colère, mais le plus souvent portée par l’envie de construire un meilleur avenir pour nos enfants, nos ainés, nos quartiers, notre Molenbeek, votre énergie est extraordinaire! Je souhaite fédérer et renforcer toutes ces énergies, pour garantir ensemble l’émancipation de chaque Molenbeekois(e) dans la réalisation d’un avenir commun apaisé et épanouissant ! C’est mon objectif ! Et j’en suis convaincue : cette ambition passe aussi par une encore plus grande participation citoyenne et associative. Tous les citoyens doivent pouvoir trouver leur place à Molenbeek! Tous les Molenbeekois doivent pouvoir s’y épanouir, y grandir, y construire leur famille. Le programme politique que nous écrivons porte cette ambition à travers toutes ses propositions. Intéressé(e)? : https://psmolenbeek.be/programme/ Au plaisir de nous rencontrer. Dr Catherine Moureaux Députée Candidate-bourgmestre du PS et du sp.a Liste5
L’avenir de Molenbeek est en marche! – Mon interview dans l’Echo
Article paru dans l’Echo du 05/06/2018: Catherine Moureaux: « La population, et en particulier celle d’origine maghrébine, vit une stigmatisation accrue. C’est terrible » Catherine Moureaux se donne pour objectif, lors des prochaines élections, de renouveler les scores du PS pour qu’il demeure « le premier parti de Molenbeek ». Catherine Moureaux part « combative et sereine » à l’assaut du pouvoir à Molenbeek-Saint-Jean, commune que son père a longtemps dirigée avant d’être renversé en 2012 par une alliance MR, cdH, Ecolo. Sa fille, qui n’habite la commune que depuis deux ans et demi, assure y avoir trouvé un « bel accueil » et se donne pour objectif de renouveler les scores du PS pour qu’il demeure « le premier parti de Molenbeek« . Malgré les sorties d’Ecolo et du cdH appelant à reconduire la majorité sortante et la frilosité du MR à s’associer à elle, la tête de liste estime que « rien n’est écrit » avant les élections d’octobre et compte bien briser une majorité « créée pour faire de l’anti-Moureaux et de l’anti-PS« . L’Echo a voulu la sonder sur quelques enjeux sociétaux rencontrés dans sa commune meurtrie par les attentats de Paris et de Bruxelles. Molenbeek a-t-elle changé depuis 2012? La commune était déjà stigmatisée, elle se relevait petit à petit et les attentats l’ont mise à genoux. La population, et en particulier celle d’origine maghrébine, vit une stigmatisation accrue. C’est terrible. À mon sens, le pouvoir en place ne s’est pas suffisamment élevé contre l’idée qu’il s’agissait d’un problème communal. Ce n’est pas un problème communal. Nous avons été désignés comme bouc émissaire, comme Bruxelles et la Belgique par la suite. Tout le monde s’est défoulé sur Molenbeek. Cela a été possible grâce à la grande faiblesse du pouvoir en place. Qu’auriez-vous fait? J’avais proposé une union citoyenne et communale, avec tous les partis politiques pour faire front avec la population dans son ensemble. Il a fallu une semaine à la bourgmestre (la MR Françoise Schepmans, NDLR) pour décliner. Elle a voulu rester dans une logique majorité contre opposition. Qu’est-ce qui vous différencierait de votre père en termes de gestion publique? Nous avons 40 ans d’écart. Cela veut dire que nous n’avons pas vécu dans le même monde. Dans les pratiques, nous sommes différents. Je viens de l’autogestion dans une maison médicale où j’ai travaillé dix ans. C’est un mode de travail sans hiérarchie, j’ai un bagage plus proche de la participation citoyenne que d’une hiérarchie à la soviétique ou à l’ancienne. Nous partageons le même ADN politique, des valeurs, des idées force, mais la manière de pratiquer la politique n’est plus la même. Je ne suis pas mon père. Depuis les attentats, votre regard a-t-il changé sur l’islam à Bruxelles? Non. Parler de l’islam et des musulmans comme d’un bloc n’a aucun sens et c’est très dangereux. Si on parle de quelque chose de manière insensée, les solutions qui en ressortent ne seront forcément pas adaptées. Nous venons d’une tradition judéo-chrétienne avec une religion très structurée. L’islam ne fonctionne pas comme cela. Il y a autant d’islams que de musulmans. Il y a plusieurs communautés, plusieurs islams. Je m’inquiète pour certains jeunes qui trouvent du réconfort dans une pratique rigoriste de l’islam. Constatez-vous le développement d’un conservatisme dans la communauté musulmane de Bruxelles? Je m’inquiète pour certains jeunes. J’ai quelques témoignages selon lesquels certains trouvent dans des pratiques rigoristes, ce qui ne signifie pas radicalisme violent, un réconfort. C’est peut-être un signal de conservatisme. Mais à l’inverse, il y a une très grande volonté de la communauté d’origine maghrébine et de culture musulmane de s’ouvrir, de montrer ce que sont les islams, les musulmans. Je ressens davantage ce mouvement-là qu’un mouvement de conservatisme amplifié. Un rapport de l’Ocam pointe la diffusion de manuels appelant au meurtre, à l’homophobie et à l’antisémitisme, ce qui fait craindre que ces idées traversent la communauté musulmane. C’est profondément choquant. Ces manuels, cela ne peut pas exister, des mesures ont été prises. C’est un travail pour nos services de sûreté comme celui de contrôler ce qui se passe dans les mosquées. Sur le terrain communal, la question du rôle des mosquées est importante. Il y a beaucoup de mosquées à Molenbeek, parfois reconnues, parfois pas, c’est un tissu qui n’est pas homogène. Ce sont des lieux de socialisation dont les gestionnaires doivent être respectés, ce qui implique un dialogue. On a pu reprocher à mon père d’être proche des mosquées mais on reprochera à Madame Schepmans de ne rien avoir su de ce qui s’est passé. Il faut du dialogue, mais le rôle de fliquer les mosquées n’est pas celui de la commune. Mais si vous décelez des problèmes vous devez bien les signaler… Bien sûr. C’est évident. Un certain nombre de jeunes sont attirés par le radicalisme. Comment l’empêcher? Les événements de Liège ont montré que la prison joue un rôle dramatique dans le parcours de certains qui glissent du banditisme, du rejet de la société vers ce radicalisme violent. Nous avons un devoir d’éviter à nos jeunes d’aller en prison et lorsqu’ils y vont, de leur fournir un avenir. Abaoud, qui a inspiré les frères Abdeslam, a été radicalisé en prison. Abrini, Merah, Nemmouche et les frères El Bakraoui sont passés par la case prison. On retombe sur la question de savoir pourquoi il y a plus de personnes des quartiers plus sensibles en prison. Il y a aussi des influences étrangères… D’où la nécessité d’avoir un bon dialogue, du respect et de pouvoir travailler sur la question du financement des cultes. Quand on fait face à une puissance financière comme l’Arabie ou le Qatar, il ne faut pas vous faire un dessin… nous n’avons pas de puits de pétrole. Lorsqu’on n’est pas respecté, on ne dit pas non à une manne financière qui vient de l’étranger. Le voile est compatible avec l’égalité homme-femme. Constatez-vous une augmentation du port du voile à Molenbeek et ailleurs? À nouveau, on ne parle pas d’un bloc mais de personnes différentes. À parler sans nuance, on enferme les gens dans le
Ils feront 2018: Catherine Moureaux veut «prendre le maïorat»
Article publié dans Lacapitale le 4 janvier 2018 par Isabelle Anneet et photos de Jules Toulet Interview: « L’objectif est de prendre le maïorat » Catherine Moureaux visera la reconquête de Molenbeek aux élections communales En 2018, Catherine Moureaux a coché, en rouge, le mois d’octobre dans son agenda. À l’occasion des élections communales, elle tentera de ramener son parti dans une majorité et visera le maïorat. L’année 2018 sera importante et intéressante pour Catherine Moureaux. Depuis son emménagement à Molenbeek il y a un peu plus de deux ans, la fille de Philippe Moureaux, maïeur pendant 20 ans, aura à cœur de ramener son parti, le PS, dans une majorité et pourquoi pas de conquérir le poste de bourgmestre. « L’objectif est de repartir à la gestion de cette commune et, si on est suffisamment porté par les habitants, de prendre le maïorat. J’ai un excellent accueille sur le terrain. J’ai bon espoir pour que ce soit une vague rouge sur la commune en octobre 2018 », avance la cheffe de file des socialistes molenbeekois. Et le travail ne va pas manquer en 2018 pour atteindre cet objectif. « Dès mon arrivée, j’ai commencé à travailler Molenbeek. L’élection est forcément un projet avant tout. Je m’inscris complètement dans l’idée que les citoyens doivent se réapproprier la chose publique. Ma volonté est de construire le projet autour des habitants et on va les inviter à co-construire notre projet. Dans chaque quartier, nous allons organiser une assemblée générale de quartier pour entendre les besoins des citoyens. Il y a des besoins transversaux mais également des besoins spécifiques par quartier et nous devons y être attentifs. Cela va nous occuper les trois premiers mois de l’année », souligne Catherine Moureaux. « Pour la liste, nous allons avoir un comité des sages, c’est-à-dire des non-candidats que nous aurons choisis ensemble qui devront faire une proposition de liste. Il n’est pas question que des rivalités interpersonnelles viennent mettre à mal le projet. Le plus important est le projet, le programme pour Molenbeek », précise-t-elle. Sur le plan personnel, Catherine Moureaux a trouvé « une baby-sitter stable » pour s’occuper de ses enfants pendant la campagne. «J’ai dû me refaire un réseau à ce niveau-là en arrivant à Molenbeek.» Conseillère communale à Schaerbeek de 2012 à 2015, Catherine Moureaux a choisi Molenbeek. Deux ans plus tard, la section PS de Schaerbeek est en perdition avec plusieurs départs et le retrait de la vie politique annoncée pour 2019 de Laurette Onkelinx. Des regrets ? « Je ne suis pas quelqu’un qui regrette. Je n’ai jamais eu l’impression d’être dans ce registre. J’ai voulu, en venant, assurer à ma famille un bon niveau de vie et c’est le cas. Nous sommes très contents où nous sommes. Et politiquement parlant, porter le projet socialiste à Molenbeek, était devenu une évidence. Les gens témoignaient du fait qu’ils voulaient me voir haut à la commune de Molenbeek », réagit-elle. « Ce qui me plaît à Molenbeek, c’est la chaleur des gens. C’est une commune très chaleureuse. J’aime aussi la diversité. Il y a de tout dans cette commune. » À Molenbeek, le nom Moureaux est également bien connu de par son père qui a occupé la plus haute fonction politique dans la commune pendant 20 ans. Un atout ou un handicap, Catherine estime que c’est un peu les deux. « À certains endroits, cela va m’aider. À d’autres, cela va me rendre les choses plus difficiles. Je suis quelqu’un de différent. Il y a 40 ans de différence entre nous. On est différent mais en même temps au niveau idéologique, il y a une forme de continuité. » Les partis présents au conseil communal de Molenbeek sont nombreux. Si Catherine Moureaux espère rejoindre une majorité, elle devra s’allier avec certains d’entre eux. Alors une préférence ? « C’est compliqué. Naturellement, on pourrait avoir beaucoup d’affinités avec Ecolo mais la gestion actuelle de la commune sur certains sujets m’inquiète énormément. Je ne sais plus où ils sont. C’est compliqué. Et puis le cdH qui a commencé à expliquer que ce serait sans le PS, ça ne vient pas de moi mais d’eux. Je ne comprends pas très bien. Il y a des aspects chez DéFI qui m’intéressent beaucoup. Leur manière de présenter la gestion publique est proche de celle que j’ai comme le fait de respecter les fonctionnaires et d’avoir une évaluation des politiques publiques ainsi qu’une grande rigueur au niveau éthique. Il reste ensuite le bloc Liste du bourgmestre qui est un bloc MR avec lequel j’ai peu d’affinités programmatiques et qui pourrait potentiellement demain être difficile à contourner. Donc je ne veux pas faire d’exclusive », souligne Catherine Moureaux. En début d’année, c’est l’occasion de prendre de bonnes résolutions. « Les années où j’en ai pris, c’était à la dernière minute. L’année passée, je n’en ai pas prises. Cette année, je m’oriente peut-être vers l’idée de me remettre au sport », sourit-elle. « Je souhaite aux Molenbeekois pour 2018 de la passion, de l’émancipation, de la joie, de la fierté, du respect et une bonne santé. Cela fait beaucoup mais ils méritent tout ça », conclut Catherine Moureaux.