Mon article paru dans Lalibre du 14 juillet 2015 sous le titre: « Comment la crise grecque ébranle-t-elle l’Europe » Dans la lutte qu’il incarna de la démocratie contre la « dettocratie », et même dans la défaite qui semble consommée, Alexis Tsipras rappelle la figure de Néo, ce personnage de fiction dont le combat inégal contre la Matrice va permettre progressivement d’en saisir les contours et d’en percevoir la teneur. Dans le film de science-fiction de 1999 réalisé par les frères Wachowski, la réalité est occultée et les humains sont gardés sous contrôle dans un monde virtuel. Il est plaisant de relever que la philosophie de ce chef-d’œuvre populaire du septième art semble inspirée de l’Allégorie de la caverne de Platon : le penseur grec avait déjà imaginé, il y a quelques 25 siècles, cette allégorie de l’humanité enchaînée et incapable de percevoir autre chose que l’ombre de la réalité. Bien sûr, l’analogie est grossière et, prise au premier degré, facilement réfutable. Il suffit d’expliquer que les machines ne dominent pas le monde, et qu’à l’ère des médias de masse, tout le monde a la liberté de s’informer et de poser des choix en connaissance de cause. Il n’empêche que la crise grecque a tout de même eu le mérite de mettre la lumière sur des institutions et des logiques « matricielles ». Aujourd’hui, les citoyens européens dans leur grande majorité sont convaincus de vivre dans un système démocratique. Ils sont un peu moins nombreux à se reconnaître dans les dirigeants qu’ils ont élus et qui les représentent. Et, depuis la crise dite de la dette souveraine à la fin de la première décennie du XXIe siècle, il leur apparaît de plus en plus qu’ils sont exclus d’une part importante de la prise de décision. En effet, les états du sud de la Zone euro ont progressivement été mis sous la tutelle de structures technocratiques, dont la finalité est la stabilité de la monnaie unique. Or celles-ci ne conçoivent le salut de l’euro que par l’application de politiques d’austérité. Des pays comme la Grèce, mais aussi l’Espagne et le Portugal, ploient désormais sous le joug d’un néocolonialisme économique ; c’est aujourd’hui clairement à Bruxelles, Berlin ou Francfort que les centres de décision se trouvent. Beaucoup de choses ont été écrites par des experts plus autorisés que moi sur l’austérité et le fait qu’elle peut être un facteur aggravant de la détérioration de l’économie. Je n’ai pas la prétention d’apporter de nouveaux éléments de réflexion par rapport à l’analyse de différentes sommités comme Krugman ou Stiglitz. Par contre, je tiens à mettre en exergue les douloureux soubresauts causés par l’agonie démocratique vécue par le vieux continent. Les électeurs grecs savent maintenant que s’ils votent Papandreou, Samaras ou Tsipras, ce sera en définitive Djisselbloem, Merkel ou Schaüble qui décideront de leur destinée. Cette assertion est implacable, même si quelques belles âmes pourront s’insurger en disant que les Grecs sont en partie responsables de la situation dramatique de leur pays et qu’il ne tient qu’à eux de sortir de l’euro, s’ils ne veulent pas accepter les « propositions » de la tutelle. Quel démocrate digne de ce nom pourra arguer sérieusement que des choix passés en matière de politiques publiques, choix certes critiquables, justifient la confiscation fût-elle partielle de la souveraineté populaire ? Les faucons de l’Eurogroupe ont-ils voulu également envoyer un signal aux électeurs espagnols ? Leur indiquant que si, en novembre, ils auront bien formellement le choix entre Rajoy, Sanchez et Iglesias, la politique suivie lors de la législature à venir sera celle décidée par Djisselbloem, Merkel et Schaüble. Ce qui se joue en ce moment, c’est peut-être ni plus ni moins que le rétablissement du suffrage censitaire au niveau européen où les voix des électeurs espagnols ou grecs comptent moins que celle des allemands ou des finlandais. Tsipras avait-il le choix ? Non, si l’on considère que l’opinion publique grecque n’était pas prête à accepter une sortie de l’euro. Le gouvernement a tenté de combiner le respect de ses promesses électorales généreuses et le maintien coûte que coûte dans un cadre très étriqué –l’euro-. Le combat était sans doute perdu d’avance. Peut-être aurait-il vraisemblablement dû élargir le champ des possibles en envisageant de sortir du cadre. Mais on touche ici à un des fondements de l’illusion démocratique européenne, une autre partie, assez efficace, de la Matrice. Pendant des années s’est propagée l’idée dans les opinions publiques des états de l’Union Européenne que l’Europe est intrinsèquement porteuse de paix et de développement. Il n’est donc pas évident que les populations soient en capacité de constater que le modèle social européen tant vanté s’est progressivement converti en un paradigme néolibéral européen qui effraie jusqu’aux économistes libéraux des États-Unis, pays souvent considéré comme la référence en matière de capitalisme. On peut d’ailleurs se demander si l’intervention américaine n’a pas été décisive dans l’humiliant« sauvetage » de la Grèce qui se dessine. Obama et son Secrétaire d’État au Trésor, Jack Lew, sont en effet intervenus à plusieurs reprises pour plaider en faveur du maintien de la Grèce dans la Zone euro. Sans doute ne voulaient-ils pas que la Russie, qui avait fait offre de service, prenne la main sur le dossier ? Cette considération nous éloigne du sujet, mais elle met du plomb dans l’aile de ceux qui voient en la construction européenne la perspective de l’émergence d’un contrepoids aux USA… Autre rebord de la Matrice ? Et maintenant ? Cela ne sert à rien d’accabler le gouvernement grec qui, tel le poisson dans la nasse, a essayé de faire bouger les lignes en Europe. Il faudra suivre l’évolution du dossier dans les jours qui viennent et en particulier comprendre si des avancées peuvent être ou ont été engrangées pour ce qui est de la restructuration de la dette, ce qui était la première des priorités de Tsipras. Aujourd’hui il ne s’agit pas de faire le choix entre le nationalisme et l’européisme, car il a été démontré qu’ils sont tous deux franchement compatibles
La fin des crèches illégales à la rentrée
Retrouvez ci-dessous mon interview parue dans la Dernière Heure/les Sports du 30 juin. La fin des crèches illégales à la rentrée Catherine Moureaux (PS) espère une solution rapide car la sécurité de 250 bébés n’est toujours pas garantie. Le drame de la petite Malika, un bébé de 10 mois décédé dans une crèche de Berchem, et rapporté en mars dernier par La DH, a rappelé combien la question du contrôle des crèches était essentielle. La structure berchemoise s’était ainsi vue retirer en 2006 son agrément par Kind&Gezin (K&G), l’office flamand en charge de la petite enfance, mais était finalement restée ouverte à l’insu des autorités locales. Chiffres à l’appui, La DH avait révélé, quelques jours plus tard, une information inquiétante : une quinzaine d’anciennes crèches K&G sont potentiellement ouvertes en Région bruxelloise sans la moindre autorisation ! « C’est en effet inquiétant », avait alors reconnu Kind&Gezin, assurant tenter de clarifier la situation. Une solution juridique devrait finalement voir le jour à la rentrée prochaine. C’est ce que la ministre de l’Enfance, Joëlle Milquet (CDH), a affirmé, jeudi dernier, en commission de l’Enfance du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, répondant à une interpellation de la députée Catherine Moureaux (PS). L’existence de ces crèches illégales, reconnues ni par l’ONE ni par K&G, est rendue possible par la 6e Réforme de l’État. La Cocom, l’organisme bruxellois en charge des matières bicommunautaires, est en effet devenu compétent par défaut de ces structures inscrites nulle part ailleurs. Une situation complètement inattendue pour les responsables de la Cocom, qui ne semblaient donc au courant de rien. Ce trou noir juridique devrait être résorbé à la rentrée prochaine, annonce Joëlle Milquet, précisant que les crèches seront bientôt légalement obligées de s’inscrire auprès de l’ONE ou de K&G. Un accord de coopération communautaire est ainsi prévu en ce sens en septembre. « Je suis préoccupée ! Trois mois ont passé depuis le dra- me de Berchem et la sécurité des enfants n’est toujours pas garantie. Ces 15 crèches correspondent à près de 250 enfants. J’espère que , d’ici septembre, la sécurité sera enfin garantie », insiste Catherine Moureaux, qui suit de près les matières liées à la petite enfance.
Pour l’intégration de la dimension de genre dans la réforme des pensions
Carte blanche publiée dans le Soir du 23 juin 2015, à l’initiative d’un collectif de députées socialistes(*) dont je fais partie… Des mandataires socialistes des différentes assemblées régionales et fédérale s’adressent au gouvernement dans le cadre de la réforme des pensions et lui demandent de remédier aux inégalités entre femmes et hommes pensionnés. Ce lundi, les partis de l’opposition au fédéral se sont opposés à la tentative de passage en force de la réforme des pensions voulue par le gouvernement Michel. Le même jour, le Conseil d’Etat émettait un très sévère avertissement sur ce projet de réforme dont la conformité avec les lois et la Constitution belges est plus que contestée Face à cette actualité, Le Soir publiait hier un dossier consacré aux conséquences de cette réforme , mais un enjeu crucial a été éludé du débat : l’impact de cette réforme des pensions sur les femmes. Le Conseil d’Etat a mis en garde le gouvernement contre une possible rupture de l’égalité entre les belges et l’on sait que les pensions de femmes sont un des révélateurs les plus criants des rapports sociaux et de genre encore très inégalitaires dans notre pays. C’est pourquoi, nous, femmes et députées socialistes de différentes assemblées, tenons à remettre cette question au centre du débat et appelons le gouvernement à prendre en compte la dimension de genre dans sa réforme, faute de quoi, les inégalités entre hommes et femmes ne feraient que s’accentuer. En Belgique, en 2015, cette perspective est inacceptable. Des inégalités déjà présentes… Le régime des pensions en Belgique est constitué de trois piliers : la pension légale, les pensions complémentaires (2e pilier) et l’épargne pension individuelle. Les femmes sont les premières victimes des inégalités liées à ce système. Le premier pilier, celui de la pension de retraite, montre que la pension des femmes est nettement plus basse que celle des hommes : 698 euros brut/mois en moyenne pour une femme isolée contre 953 euros brut/mois (1) pour un homme dans la même situation. Par ailleurs, elles sont nombreuses à travailler dans des secteurs « pauvres » qui n’offrent pas de 2e pilier (les secteurs sociaux, les soins de santé, les petits commerces, etc.). Enfin, n’oublions pas la différence de salaire existant entre hommes et femmes tous secteurs confondus, qui s’élève encore à 20% qui les empêche bien souvent de se constituer une épargne individuelle ! …Qui se creuseront davantage avec la nouvelle réforme Le durcissement de l’accès à la pension anticipée prévu dans l’accord de gouvernement Michel Ier prévoit une augmentation de l’âge minimum et de la condition de carrière. Ainsi d’ici l’horizon 2019, il faudra avoir travaillé 44 ans pour pouvoir partir en pension anticipée à 60 ans, autrement dit avoir travaillé sans discontinuité depuis ses 16 ans. Si tel n’est pas le cas, il faudra attendre 63 ans, à condition d’avoir une carrière de 42 ans. Les femmes, qui ont plus souvent arrêté de travailler pendant quelques années, souvent pour élever leurs enfants en bas âge, seront d’autant plus touchées par cette mesure. En pratique, elles seront très nombreuses à devoir travailler jusqu’à l’âge légal de 67 ans en 2030. Ainsi, 53,51% des femmes salariées et 82,39% des femmes indépendantes devront travailler jusqu’à 67 ans, faute d’une carrière suffisante pour prendre leur pension plus tôt (2). Le gouvernement a également appliqué depuis le 1er janvier 2015 la suppression de l’indemnisation du crédit-temps sans motif et le contrôle durci des motifs désormais autorisés (congé parental, congés pour soins palliatifs et assistance à une personne gravement malade). Les femmes qui étaient plus nombreuses à y avoir recours pour prendre soin d’un proche ne pourront plus comptabiliser ce crédit-temps dans le calcul de leur pension. Même si nous souhaitons ardemment que celles-ci appartiennent au passé, il est primordial de prendre en compte les réalités inhérentes aux rôles sociaux stéréotypés des femmes et des hommes. Ceci est une priorité à laquelle le gouvernement doit s’attacher sous peine d’accroitre davantage les disparités déjà existantes entre hommes et femmes face à la pension et pire, de plonger de nombreuses femmes sous le seuil de pauvreté. A l’instar du Conseil de l’Egalité des Chances entre les Hommes et les Femmes, nous regrettons qu’aucune analyse n’ait été produite sur l’impact de la réforme des pensions sur les femmes salariées (3). Ceci est d’autant plus interpellant qu’en 2007, une loi visant à l’intégration de la dimension du genre dans l’ensemble des politiques fédérales a été votée (4). C’est pourquoi, nous, femmes et députées PS de différentes assemblées, demandons au gouvernement d’apporter une attention toute particulière à la dimension de genre dans sa réforme des pensions. Nous soutenons les revendications des associations féministes (5) et nous lui demandons: – Une meilleure prise en compte des périodes de travail à temps partiel dans le calcul de la pension – Le maintien des périodes de crédit-temps sans motif dans ce calcul – Le renforcement du 1er pilier, à savoir la pension légale. – La fin de toutes les mesures qui favorisent le couple à un seul revenu. – La fin de toutes les mesures qui favorisent le travail à temps partiel. – L’individualisation des droits sociaux. – Enfin, nous lui demandons de consulter le Conseil de l’Egalité des Chances entre les Hommes et les Femmes avant l’adoption en dernière lecture de la réforme des pensions. (1) ONP, statistiques annuelles 2013. (2) Chiffres communiqués par le ministre des Pensions suite à une question écrite de Frédéric Daerden le 15/12/2014. (3) Avis n°147 du Conseil de l’Egalité entre les Hommes et les Femmes du 29 mai 2015. (4) Loi du 12 janvier 2007 visant au contrôle de l’application des résolutions de la conférence mondiale sur les femmes réunie à Pékin en septembre 1995 et intégrant la dimension du genre dans l’ensemble des politiques fédérales. (5) Ces revendications ont été avancées par les Femmes Prévoyantes Socialistes et plus largement par la Plateforme Féministe Socio-Economique qui dénonce l’impact des mesures d’austérité sur les femmes. (*) Signataires : Véronique Bonni, députée à la Région wallone
Interview dans le Soir du 02/06/2015 : « La majorité veut faire payer son incompétence aux Molenbeekois »
Retrouvez ci-dessous le texte de l’interview conjointe de Jamal Ikazban et de moi-même par Patrice Leprince, parue dans le Soir du 2 juin 2015. «La majorité veut faire payer son incompétence aux Molenbeekois» PATRICE LEPRINCE Mardi 2 juin 2015 Le PS répond aux critiques de gestion sous l’ère de Philippe Moureaux Le tandem socialiste Moureaux (Catherine) et Ikazban flingue la politique du collège MR-CDH-Ecolo. Les critiques envers l’ancien bourgmestre? «Un écran de fumée!» Assis côte à côte, Catherine Moureaux et Jamal Ikazban parlent d’une même voix pour écorcher l’actuelle majorité molenbeekoise MR-Ecolo-CDH emmenée par Françoise Schepmans. Et si l’arrivée de la fille de l’ancien bourgmestre Philippe Moureaux, en février dernier, n’a peut-être pas fait bondir de joie Ikazban, il n’en laisse en tout cas rien paraître. Le duo socialiste paraît bien rodé. «Notre objectif est de rentrer dans la majorité communale et, à deux, nous augmentons nos chances d’y arriver», dit la nouvelle cheffe de file. «Et on augmente d’autant les cauchemars de la majorité actuelle», ponctue son partenaire. C’est que les accusations de mauvaise gestion portées contre l’ancien bourgmestre qui ont conduit le parquet à ouvrir une information judiciaire (Le Soir du 19 mai) ont quelque peu agacé, et le mot est faible, les deux compères socialistes. «Nous avons pris le temps d’analyser cette campagne menée contre la figure qu’est mon père autour de questions budgétaires», lance Catherine Moureaux. Avant de tirer les conclusions. «Il s’agit clairement d’un écran de fumée mis en place par la majorité incapable d’aborder les questions budgétaires de manière appropriée. On peut même parler d’une forme d’incompétence». Chiffres à l’appui. 1 Qui a siphonné le fonds de réserve? «Début 2014, l’échevin des finances (Abdelkarim Haouari, CDH) prévoit un budget en équilibre en prélevant 214.000 euros sur le fonds de réserve. Fin d’année, le budget n’est plus en équilibre mais en mali et il doit finalement puiser 5.685.688 euros! On est donc à des années-lumière des prévisions initiales. Et cela dément l’accusation selon laquelle le fonds de réserve avait été vidé avant. Pour moi, on peut en conclure qu’il s’agit d’un exercice budgétaire digne d’un échevin fictif», assène Catherine Moureaux, qui poursuit. «Pour 2015, ils ont commencé par annoncer un léger mali et fini sous plan d’assainissement car cette estimation était totalement folle. Ça, ce sont des faits». Pointé aussi par le duo socialiste, un certain malaise du côté du personnel. «Si l’on se penche sur les courbes des congés longue durée, que ce soit pour maladie, indisponibilité ou crédit temps, on s’aperçoit que l’on passe de 13 cas en 2010 à 31 en 2013. C’est l’un des indicateurs de motivation du personnel qui ne trompe pas. Il y a un problème de gestion de ressources humaines». Autre exemple mis en avant: les sanctions administratives communales. «On fait gonfler les recettes dans un secteur où l’on voit que le taux de recouvrement est très insatisfaisant depuis que la nouvelle majorité est arrivée, passant de 86% en 2012 à 58% en 2014. C’est la combinaison d’une mauvaise gestion du personnel et de l’incapacité à planifier un budget». 2 L’information judiciaire? «Dès le moment où l’on parle de recettes fictives, il est normal que le Parquet se penche sur la question. S’il y en a, que le collège et son échevin le démontrent et, s’il n’y en a pas, il faudra alors expliquer pourquoi certaines déclarations ont été faites. Moi je pense que l’échevin va devoir apprendre à tourner sa langue sept fois dans la bouche avant de s’exprimer», prévient Jamal Ikazban. 3 Molenbeek repeinte en bleu? Les deux élus socialistes n’en ont pas fini avec ce qu’ils considèrent être un écran de fumée. «Qui est là aussi pour masquer des décisions très mal assumées par Ecolo et le CDH.». Car, pour Catherine Moureaux, la majorité s’apprêterait «à faire payer son incompétence aux Molenbeekois. Et principalement aux plus faibles». Elle en veut pour preuve les mesures prises par le collège dans le cadre du plan d’assainissement. Avec un préalable. «Rappelons que si la tutelle régionale est chargée d’accompagner et de contrôler le plan d’assainissement, elle n’a rien à dire sur les choix politiques qui sont ceux du collège actuel». Premier constat: l’importance accordée à la zone de police. «La seule à être préservée par rapport à la logique d’économie budgétaire. Tous les autres postes ont une progression erratique ou en baisse. Notre conclusion, pour paraphraser l’échevin Majoros (Ecolo, lire par ailleurs) qui disait: on sort enfin du rouge, en fait, non, on passe au bleu. Du bleu dans la rue, moins de social et moins d’école. Un vrai bleutage qui n’est sans doute pas facile à assumer pour les partenaires de la majorité». Parmi les mesures jugées antisociales, le budget du CPAS. «Alors que le nombre d’allocataires est en constante augmentation, le budget de fonctionnement va diminuer dès 2016 et cela deviendra intenable, notamment en termes de frais de fonctionnement qui vont diminuer de 10%». Et Jamal Ikazban de parler d’un suicide assisté de l’institution, «le statu quo budgétaire de 2015 s’apparentant, vu l’afflux de demandeurs, à une diminution de moyens». 4 La hausse du précompte immobilier.«Il va augmenter de 17%, s’indigne Jamal Ikazban. C’est une proportion jamais vue ailleurs. On peut parler d’explosion». Il existe toutefois une prime pour les propriétaires qui habitent leur logement ou ceux qui le mettent à disposition des agences immobilières sociales (AIS). «Juridiquement, on n’est encore nulle part en termes de fiabilité, d’autant qu’il est impossible de distinguer le petit propriétaire qui vit dans son immeuble et loue un appartement et le multipropriétaire. Ce qui est certain, c’est que le précompte va augmenter de 17%, pour le reste, on verra», déplore le socialiste qui regrette que le collège n’ait pas, parallèlement, fait un petit effort pour diminuer l’impôt des personnes physiques. «Comme cela a été fait à Schaerbeek ou à Koekelberg». 5 Les jeunes oubliés? Nos deux interlocuteurs s’inquiètent enfin pour les plus jeunes. «La richesse de Molenbeek, c’est sa jeunesse et on doit la choyer, c’est là qu’il faut
Interview dans la DH : « Molenbeek a besoin de quelqu’un de très humain »
Retrouvez l’intégralité de mon interview dans la DH du 27 février en cliquant ici.
L’Interview sur Télé Bruxelles
Retrouvez mon interview par Fabrice Grosfilley du 27 février 2015 en cliquant sur ce lien.
Interview dans la Capitale du 26 février 2015
Je réponds à une interview dans la Capitale de ce jour sur mon arrivée à Molenbeek. Vous pouvez la retrouver sur le site de Sudpresse en cliquant ici.
Interview sur TV Brussel : ‘Les électeurs ne doivent pas se sentir grugés en 2018’
Retrouvez l’intégralité de mon interview sur TV Brussel, diffusée dans le journal du 25 février 2015 en cliquant ici. Catherine Moureaux naar PS Molenbeek: ‘Kiezers mogen zich in 2018 niet bedrogen voelen’
Interview sur VivaCité
Retrouvez l’intégralité de mon interview sur VivaCité du 25 février 2015 en cliquant ici.
Accélérons la délivrance des permis d’urbanisme pour les écoles!
Le PS propose une solution réaliste, équilibrée et efficace. Bruxelles a besoin de places dans ses écoles pour faire face au boom démographique. Tous les acteurs sont mobilisés. L’argent est disponible. Aujourd’hui, le Parlement bruxellois va apporter une pierre essentielle à l’édifice. En effet, je porte pour le Parti Socialiste le projet de modification du Code de l’Aménagement du Territoire qui va modifier radicalement la procédure de délivrance des permis d’urbanisme pour les bâtiments scolaires. Il s’agit d’une réponse réaliste:les délais seront tenables par tous les intervenants; Il s’agit d’une réponse équilibrée: tous les maillons de la chaîne de délivrance des permis seront mis à contribution; Il s’agit d’une réponse efficace: le délai d’obtention d’un permis passera de 195 jours à 52 jours! Ceci nous permettra d’être prêts pour la rentrée 2014. Mon interview dans Le Soir du 15 mars 2014: