Le 14 mars 2018, j’ai interpellé le Ministre compétent sur le Livre noir de la santé mentale de la Fédération des Médecins généralistes de Bruxelles (FAMGB). Vous pouvez lire le compte-rendu des débats ci-dessous: Mme Catherine Moureaux (PS).- Selon la Fédération des associations de médecins généralistes de Bruxelles (FAMGB), les médecins généralistes sont, aujourd’hui à Bruxelles, les témoins impuissants des carences du système et d’un sous-financement structurel de la première ligne de soins. Leur Livre noir de la santé mentale entend interpeller le monde politique et la société civile sur les grandes difficultés d’accès aux soins en santé mentale à Bruxelles et faire reconnaître le rôle central de la médecine générale dans cette problématique. Selon ces médecins généralistes, la non-adéquation du financement public à la réalité bruxelloise plombe les politiques de santé. Il conviendrait de répondre aux besoins exprimés par les médecins généralistes, en particulier dans le cadre de la réforme Psy 107. Compte tenu d’une précarisation en augmentation constante, la capitale de l’Europe abrite, selon ces médecins, une population tout à fait spécifique qui fait exploser les problématiques médico-sociales et, donc, les besoins de soins correspondants. La capitale souffre d’un cruel manque de lits psychiatriques. Il n’est donc pas possible d’en fermer encore pour développer des équipes ambulatoires, comme le veut la réforme des soins de santé mentale. On ne pourrait pas répondre aujourd’hui adéquatement aux défis en raison, notamment, d’un sous-financement structurel des soins et des structures d’accompagnement, d’une pénurie de spécialistes référents et d’organisations de soutien aux malades atteints d’affection psychiatrique, ainsi que de la difficulté de coordination entre médecins généralistes et médecins spécialistes. Le médecin généraliste se sent négligé, sans reconnaissance de son implication et sans soutien spécialisé dans ces situations complexes, alors qu’il est un acteur primordial dans la prise en charge d’un patient atteint de troubles mentaux. La première ligne affronterait quotidiennement de nombreux obstacles : des centres de santé mentale saturés, un labyrinthe d’offres dans lequel les patients et les professionnels se perdent, les nombreuses lacunes dans l’offre de soins pour les troubles de santé mentale auxquelles le médecin généraliste doit faire face, la difficulté de résoudre à la fois les problèmes psychiques et sociaux ou encore l’incapacité des autorités à tenir compte de la complexité du système. La dimension de proximité et d’accessibilité de la médecine générale de premier recours est indéniable. Les généralistes expliquent qu’ils voient défiler un grand nombre de troubles de santé mentale, souvent liés à la grande précarité et à des problèmes somatiques ou de dépendance. Ce livre noir témoigne de la réalité du terrain vécue par les médecins généralistes, sans mettre en cause la qualité des intervenants et des services existants. Il démontre le manque d’accessibilité aux soins en santé mentale, notamment au moyen des vignettes cliniques récoltées lors d’un sondage en ligne réalisé par la FAMGB durant l’été 2017. Divers profils émaillent le livre noir, du psychotique de la rue à l’adolescent dépressif. Ces récits de vie qui dévoilent une infinie diversité de parcours n’en possèdent pas moins des composantes récurrentes, comme la volonté des médecins généralistes d’aider les plus fragiles mentalement, même s’ils se sentent de plus en plus seuls, de plus en plus démunis, sans reconnaissance de leur rôle et privés d’un soutien spécialisé, pourtant indispensable dans ces situations complexes. La médecine générale attend beaucoup de la réforme Psy 107. La FAMGB adhère d’ailleurs pleinement à la philosophie de la réforme : moins de lits psychiatriques et plus de services ambulatoires. L’enjeu est de soigner les patients au plus près de leur milieu de vie, en leur assurant ainsi de meilleurs soins et une plus grande intégration dans la société. Avez-vous pris connaissance de ce livre noir ? Les médecins généralistes y formulent douze revendications évoquant un besoin de soutien, de liaison, de formation. Qu’en pensez-vous ? Comptez-vous intégrer ces demandes dans le cadre du Plan de santé bruxellois (PSB) ? Avez-vous, le cas échéant, analysé les recommandations consignées à la fin du livre, qui préfigurent un livre blanc qui comprendra probablement des pistes d’action pour améliorer la prise en charge des problèmes de santé mentale dans la capitale? M. Didier Gosuin, membre du Collège réuni.- Nous avons effectivement pris connaissance du Livre noir de la santé mentale à Bruxelles, présenté à la presse le 1er mars dernier par la Fédération des associations de médecins généralistes de Bruxelles (FAMGB). Ses diverses recommandations et revendications préfigurent d’ailleurs un livre blanc prévu pour 2019. Dans ce Livre noir de la santé mentale, les médecins généralistes rapportent des situations vécues dans leur pratique. Nous ne pouvons rester insensibles aux témoignages poignants transmis par la médecine générale, confrontée au quotidien à des situations de détresse psychologique aussi profondes. Au travers des récits de vie, nous mesurons les difficultés des prestataires ainsi que la détresse de l’entourage et des proches. Le livre noir questionne les autorités sur le manque de places à Bruxelles pour l’accueil des situations aiguës qui nécessitent une prise en charge avec un encadrement spécialisé. Les médecins généralistes soulignent, par ailleurs, le besoin d’une meilleure communication et coordination entre les différentes lignes de soins ainsi que la mise en place d’un service de soutien à la première ligne. La réforme des soins de santé mentale pour les adultes, entamée en 2002 par l’ensemble des autorités de ce pays, prévoit précisément une meilleure articulation entre les différentes fonctions telles que la prévention, la première ligne de soins, les équipes mobiles, la revalidation, l’institutionnalisation et le logement. Toutes ces composantes sont amenées à travailler étroitement ensemble sur un même territoire, au-delà des barrières institutionnelles, et en plaçant clairement le patient au centre de leurs préoccupations. À Bruxelles, même si le paysage institutionnel est complexe, le réseau de la santé mentale se met en place pas à pas. La Plate-forme de concertation pour la santé mentale bruxelloise associe tous les acteurs de la santé dans les champs tant résidentiel qu’ambulatoire. La médecine générale y a sa place et nous ne pouvons qu’encourager la collaboration au sein des multiples
Rougeole : « Un vaccin à l’école dès 11 ans » – DH du 15 mars 2018
Aucune statistique claire sur le nombre de cas sur le territoire régional, rien non plus sur le taux de vaccination…Il y a quelques semaines, un rapport de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) a pointé l’augmentation de 400 % des cas de rougeole en Europe entre 2016 et 2017. En Belgique, les résultats sont accablants : on compte 4 fois plus de cas qu’en France et 12 fois plus qu’en Espagne, proportionnellement au nombre d’habitants. Pourtant, les foyers de cas de rougeole auraient dû être limités grâce aux campagnes de vaccination. Et c’est là que le bât blesse. Seulement 75 % de la population du Sud du pays est vaccinée correctement, c’est-à-dire qui a reçu la seconde dose du vaccin contre la rougeole vers l’âge de 11 ans. La situation à Bruxelles est encore plus interpellante car elle est tout simplement inconnue. « On ne sait pas quel est le taux de vaccination à Bruxelles, ni combien de cas de rougeole ont été dénombrés », s’étonne Catherine Moureaux, députée PS en Communauté française. Certes des chiffres existent pour la Fédération Wallonie-Bruxelles, mais rien ne peut être précisé pour le cas de Bruxelles en particulier et pour cause, la vaccination chez les enfants n’est pas une compétence régionale. Interpellée sur ce sujet par Catherine Moureaux qui est également médecin et diplômée en santé publique, Alda Greoli (CDH), ministre wallonne de l’Enfance a admis que « les Bruxellois ont parfois tendance à vouloir tout gérer eux-mêmes tout seuls et se retrouvent très isolés lorsqu’il s’agit de mener des politiques efficaces sur l’entièreté de la population. » Pour la députée, la situation est catastrophique et elle ne comprend pas comment Bruxelles n’a pas fait parvenir les informations la concernant à la Fédération Wallonie-Bruxelles. Pour rappel, « la rougeole n’est pas une maladie anodine puisque les complications peuvent entraîner des encéphalites ou des pneumonies notamment », rappelle la députée socialiste. En 2017, il y a eu 35 cas de décès en Europe mais « heureusement il n’y en a pas eu en Belgique ». La députée bruxelloise appelle donc à obliger les jeunes de 11 ans à se faire vacciner à l’école pour augmenter la couverture de la seconde injection. « La sensibilisation n’est pas suffisante », d’après elle. À l’heure actuelle, seule une campagne de sensibilisation est prévue en 2019 « si la campagne se concrétise », temporise même la ministre. Ghilain Hélène Pour lire le compte rendu des débats de la commission, cliquez ici: Prévention et état des lieux de la vaccination en Fédération Wallonie-Bruxelles?
Prévention et état des lieux de la vaccination en Fédération Wallonie-Bruxelles
Compte rendu de ma question du 5/03/2018 ci-dessous: Mme Catherine Moureaux (PS). – Madame la Ministre, je vous ai interrogée dernièrement en séance plénière à la suite de la publication d’un nouveau rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui montre une augmentation de 400 % de cas de rougeoles en Europe. La situation en Belgique n’est pas bonne: nous avons quatre fois plus de cas qu’en France et douze fois plus qu’en Espagne. Je vous interrogeais déjà en 2017 sur l’épidémie de rougeole et nous étions tombées d’accord sur la nécessité de mener des campagnes spécifiques, destinées aux groupes-cibles où naissent les infections. En séance plénière, il ne me semble pas avoir eu votre réponse sur ce sujet. Où en êtes-vous aujourd’hui dans ce travail spécifique qui touche à la fois à la prévention et aux traitements qui suivent le début de l’infection? Quel est votre plan d’action pour déterminer les foyers d’infection? Quid d’un programme de prévention pour éviter l’apparition de nouveaux foyers d’infection? Comme ministre de la Région wallonne, vous avez lancé une campagne télévisuelle grand public pour rappeler l’importance des rappels de vaccination et pour lutter contre le défaut de vaccination. C’est une initiative judicieuse et utile aujourd’hui. Pouvez-vous m’en dire plus sur cette campagne? Est-elle organisée uniquement par la Wallonie ou également par la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Commission communautaire commune ou encore un autre pouvoir compétent? Quand aura-telle lieu et comment s’organisera la prévention à Bruxelles? En votre qualité de ministre de la Fédération Wallonie-Bruxelles, avez-vous sollicité les pouvoirs compétents bruxellois? Concrètement, comment le travail sera-t-il organisé sur les diverses entités? Chacun peut avoir son opinion sur les doubles casquettes. À ce stade, je n’ai rien contre. Je suis persuadée que vous avez les qualités suffisantes pour répondre aux deux défis. Dans le cas qui nous occupe, il y a cependant une question qui se pose pour Bruxelles. En votre qualité de ministre de la Fédération Wallonie-Bruxelles, vous devez aussi vous soucier de Bruxelles. Vous avez rappelé en séance plénière l’importance de ma question sur la prévention et le devoir de lutter contre les inégalités dans le domaine de la santé. Une enquête sur la vaccination a lieu tous les trois ans. Pouvez-vous m’indiquer quand sera finalisée cette enquête en 2018? Les données relatives à Bruxelles seront-elles cette fois reprises dans cette enquête? La ministre de la Culture et de l’Enfance. – Madame la Députée, en tant que ministre wallonne de la Santé, je suis chargée de la gestion des maladies infectieuses et de la promotion de la vaccination des adultes. En tant que Ministre de l’Enfance en Communauté française, je suis en effet chargée de la vaccination des femmes enceintes et des enfants sur l’ensemble du territoire de la Communauté française. Des rencontres entre l’Agence pour une vie de qualité (AViQ), organe faîtier en Région wallonne, et l’Office de la naissance et de l’enfance (ONE) sont fréquemment organisées pour mutualiser et assurer un continuum des actions. Sachez qu’en ce qui me concerne, je reste tout aussi attentive et préoccupée par les relations entre l’ONE et la Commission communautaire commune. Cependant, je dois bien avouer que les choses sont beaucoup moins fluides et faciles. Par ailleurs, l’interlocuteur naturel de l’ONE à Bruxelles est la Commission communautaire française, mais cette dernière n’a pas hérité de cette compétence. Je ne vais donc pas entrer dans un débat institutionnel. Vous connaissez mon amour de la Communauté et mon souci de la défendre. Je demande l’attention une nouvelle fois des Bruxellois en toute amitié et en voulant prendre réellement mes responsabilités en Communauté française. Les Bruxellois ont parfois tendance à vouloir tout gérer eux-mêmes tout seuls et se retrouvent très isolés lorsqu’il s’agit de mener des politiques efficaces sur l’ensemble de la population. Je ne m’avancerai pas plus loin, car je pense que nous nous sommes parfaitement compris. Sur le fond de votre question, plusieurs groupes sont effectivement ciblés comme étant plus exposés aux risques. Il s’agit entre autres des gens du voyage, des voyageurs fréquentant des pays à forte prévalence de cette maladie ou des primoarrivants. Toutefois, la rougeole concerne toute la population et vous l’avez rappelé. Nous ne pouvons pas vraiment être fiers de nos résultats. En effet, lors de l’épidémie de 2017, près de 10 % des cas ont concerné les professionnels de la santé et la moitié des cas de jeunes adultes. Il est donc nécessaire d’entreprendre des actions de communication générale visant toute la population. En effet, des campagnes d’affichage et de spots diffusés à la radio et à la télévision ciblant des populations «vulnérables» ne semblent pas être le moyen le plus efficace de les atteindre; ils entraînent en outre d’importants risques de stigmatisation. À l’heure actuelle, nous avons pour but l’organisation d’une campagne audiovisuelle générale pour la promotion de la vaccination destinée à tous les publics. Par ailleurs, le dépliant d’information sur la vaccination destiné aux parents attire particulièrement l’attention sur la rougeole. J’estime comme vous que les dépliants sont un bon outil, mais vient un moment où la médiation directe auprès des populations est plus efficace. La campagne audiovisuelle de promotion de la vaccination destinée au grand public est encore à l’état de projet à l’administration de l’ONE. Il n’est actuellement pas prévu de construire ce projet avec d’autres institutions; c’est une bonne nouvelle dans le sens où la campagne pourra dès lors couvrir l’ensemble du territoire de la Communauté française, quelle que soit la réaction des uns et des autres. Si la campagne se concrétise, son lancement devrait avoir lieu en avril 2019, en concomitance avec la Semaine européenne de la vaccination. Elle aura pour objectif la promotion de l’adhésion vaccinale et du tout nouveau site www.vaccination-info.be. Pour rappel, ce site sera complètement revu, tant au niveau de la forme que de sa structuration, cela avec la collaboration de l’AViQ et de la Commission communautaire française, sous la coordination de l’ASBL Question Santé. Pour des raisons juridiques, l’enquête de 2018 passe par un appel d’offres et subit donc
Des enfants en danger à Molenbeek: leur salle de sports tombe en morceaux et l’échevin ne fait rien!
Moisissures, murs pourris par l’humidité, infiltrations d’eau à proximité des câbles électriques… La salle de sports Namèche, à côté de la piscine de Molenbeek tombe en morceaux ! Les risques pour la santé de nos enfants sont nombreux: électrocutions, asthme, inflammations des voies respiratoires,… Un scandale! Un scandale alors même que l’Échevin des sports promet chaque année aux parents de rénover cette salle. Mais rien toujours rien! Pourquoi cela bloque❓ L’Argent❓ Depuis 3 ans, l’Échevin des sports, malgré ses multiples promesses aux familles et dirigeants de club, n’aurait pas réussi à trouver les 40 000 € manquants pour commencer les travaux!?! Aujourd’hui, les parents ont peur pour la santé de leurs enfants et en ont marre des promesses! Faisons bouger les choses ensemble! Regardez la vidéo, partagez la vidéo et venez au conseil communal du 21 février 2018 !
Plus d’une centaine de médecins francophones perdus chaque année – Lalibre 01/02/2018
Selon Catherine Moureaux (PS), la clé de répartition des numéros Inami est à l’avantage des néerlandophones. Si on ne peut pas encore parler d’une pénurie des médecins généralistes à Bruxelles, le manque de médecins dans certains quartiers est, lui, bien avéré et une pénurie dans les prochaines années serait même à prévoir. Et la clé de répartition attribuant les numéros Inami à Bruxelles ne risque pas d’arranger la situation. « Je ne dirais pas qu’il y a une pénurie de médecins généralistes à Bruxelles pour le moment mais il y a clairement des quartiers où il manque de médecins. En plus, le vieillissement se fait sentir dans la profession et cela va poser problème dans les années à venir », explique Catherine Moureaux, cheffe de groupe PS au parlement bruxellois. Des quartiers en mauvaise posture D’après le cabinet du ministre de la Santé, Didier Gosuin (Défi), 30,2 % des médecins généralistes à Bruxelles ont entre 55 et 64 ans. La situation est même pire à Molenbeek et à Schaerbeek où la moitié des médecins ont plus de 50 ans. A Uccle, ce taux atteint même 80 %. En Flandre et en Wallonie, le nombre de médecins est calculé sur base du nombre d’habitants. A Bruxelles, le critère pris en compte est le nombre d’élèves inscrits dans les écoles de primaire et de secondaire. « Pourtant, on sait que de nombreux francophones font leur scolarité en néerlandais, donc forcément les résultats sont biaisés », explique Catherine Moureaux. Selon ses calculs, cela signifie que, chaque année, 107 médecins sont pris du quota francophone. Pour elle, il faudrait prendre une autre clé de répartition objective, comme les déclarations fiscales, par exemple. « Nous savons que les personnes qui remplissent leur déclaration en français sont des francophones, donc le calcul serait plus juste », estime-t-elle. Rencontres prévues avec les médecins Pour anticiper une future pénurie de médecins, le ministre a d’ailleurs développé les aides Impulseo existantes sur le territoire de la Région. Et une vaste étude a été réalisée pour cartographier la densité des médecins dans les différents quartiers de la capitale. « Nous savons qu’il va manquer des médecins dans les prochaines années. Mais l’étude va plus loin en analysant les quartiers où ceux-ci sont le moins présents », explique Didier Gosuin. Les chiffres sont connus depuis la fin de l’année mais des rencontres sont encore prévues avec des médecins, des structures d’appui (Impulseo) ou encore des centres de formation afin de pouvoir présenter des résultats au mois d’avril. « Nous allons ainsi pouvoir mettre en place des modèles pour encourager l’installation des jeunes médecins dans des quartiers ciblés », indique le ministre. H. G. Article paru dans Lalibre du 01/02/2018
Nous exigeons la démission de Théo Francken – Manifestation du 13/01/2018
Grosse mobilisation citoyenne le 13 janvier dernier pour exiger la démission de Théo Francken! Nous étions au moins 6500! Nous avons défilé dans le calme, mais la colère était palpable. Non la torture n’est pas acceptable, non les mensonges ne sont pas acceptables, et oui il faut que le MR montre la sortie à Francken! Envoyer des fichiers
VIDEO – Quel nouveau système d’allocations familiales à Bruxelles – Débats 14/01/2018
Pour voir ou revoir tout le débat, cliquez ici: C’est pas tous les jours dimanche – 14/01/2018
En quoi le sentiment de sécurité est-il un enjeu pour la santé des Bruxellois ?- Bruxelles Santé N°88
En quoi le sentiment de sécurité est-il un enjeu pour la santé des Bruxellois ? Santé et sécurité sont deux enjeux prépondérants dans les grandes villes dont on aurait tort de ne pas souligner l’interdépendance. Le lien le plus évident se fait entre santé mentale et sécurité, mais pour les femmes, en plus, il existe un lien direct entre sécurité dans l’espace public et exercice physique. Ainsi, à propos de la fréquentation des parcs publics, les récentes marches exploratoires de l’asbl Garance ont mis au jour les limites rencontrées et les stratégies d’évitement utilisées dans ces espaces propices aux loisirs. Les fonctions et la fréquentation des parcs par les Bruxellois varient en fait fortement selon le genre. Quand on est une femme, la durée passée sur place est considérablement réduite, notamment en raison de l’absence de toilettes publiques. La baisse de la luminosité ou l’aménagement en espaces enclavés renforcent le sentiment d’insécurité des femmes et la conviction intériorisée qu’il ne s’agit pas d’endroits « où elles doivent se trouver ». C’est ainsi que les jeunes filles, à partir de 10 ans, disparaissent peu à peu des parcs, abandonnant les activités sportives qu’elles y pratiquaient enfants. Les parcours santé ou les modules sportifs, car souvent placés en vis-à-vis des bancs publics, en privent les femmes d’un usage confortable. L’offre d’une activité sportive gratuite et de proximité échappe donc en partie aux femmes, ne laissant place qu’à la garde des enfants. La dimension de genre met en lumière une interdépendance concrète entre sentiment de sécurité et santé. Répondre à cette inégalité d’appropriation de l’espace public nécessite une prise de conscience collective, une (ré) appropriation quotidienne mais aussi une mise en œuvre toujours plus effective du gender mainstreaming initié depuis 2012 par la Région. Ceci afin de favoriser la santé de pas moins de la moitié des Bruxellois! Catherine Moureaux Présidente du Groupe PS au Parlement francophone bruxellois, Députée bruxelloise et au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles Cet article est paru dans Bruxelles Santé n°88 – Décembre 2017: http://questionsante.org
VIDEO – Pourquoi le dépistage systématique de la mucoviscidose à la naissance n’est-il pas encore mis en place en Belgique?
Un enfant naît tous les 10 jours atteint de #mucoviscidose en Belgique! C’est l’une des maladies rares les plus fréquentes chez nous. Elle nécessite une prise en charge précoce. 👩⚕️👨🏽⚕️👩🏻⚕️👨🏻🔬 Alors pourquoi le dépistage systématique à la naissance n’est-il pas encore mis en place en Belgique? Voici la vidéo de ma question à la Ministre et sa réponse.
Dimanche après-midi à #Molenbeek
Ce qui s’est passé ce dimanche me trotte en tête. J’ai finalement décidé de vous raconter mon après-midi. Ce dimanche, cela faisait plusieurs jours que j’avais décidé d’emmener mon fils de 9 ans au théâtre. Evidemment le jour même il ne voulait plus m’accompagner: « les dessins animés c’est mieux, maman! Je n’ai jamais aimé le théâtre! Je veux rester à la maison » etc… (scènes connues 😉 ) Bref, nous voilà donc à la Maison des Cultures Molenbeek pour la nouvelle pièce de théâtre de la Compagnie LES VOYAGEURS SANS BAGAGE . La pièce s’appelle « L’être ou ne pas l’être » et les frères Allouchi l’ont écrite et mise en scène en visant « un spectacle moderne démontrant l’intemporalité de Shakespeare ». Tout un programme 😉 Le noir se fait. Richard III apparaît, baroque, bossu, déformé, le sourire méchant. Mon fils saute en l’air et se blottit contre moi. Le texte de Shakespeare est difficile. Mais l’acteur, Rachid Hirchi, et la mise en scène font merveille. Le spectacle est lancé. Quelques minutes plus tard, c’est la fin de ce qu’on doit bien qualifier de premier acte. Le noir se fait à nouveau. La salle applaudit. Mon fils me demande: « c’est quand même pas déjà fini? », une petite angoisse dans la voix. De nouveaux comédiens entrent en scène. Un Catesby sautillant, abruti, craintif à l’excès et totalement hilarant, extraordinaire Mohamed Ouachen, est le valet de Richard III. Ils forment un duo qui me rappelle « La folie des grandeurs ». Il faut dire qu’il y a du De Funès chez Ouachen! Les scènes s’enchaînent. On rit beaucoup. Hamlet est élégant, dépassé, très imposant physiquement. Lady Anne est gracieuse et désespérée. Shakespeare… mange des chips et se fait emprisonner. Mercutio joue les hommes invisibles. Roméo et Juliette sont faits l’un pour l’autre et pour le drame 🙂 Ophélie est vengeance et trahison à la fois. Les comédiens montent à l’assaut du ciel. Et dansent aussi régulièrement. Sur des airs de pop mais dans une ambiance de château hanté. Les spectateurs tapent dans leurs mains et accompagnent les acteurs. À chaque passage d’un acte à l’autre, la lumière s’éteint, la salle applaudit frénétiquement. Et mon fils me demande, anxieux, si « ce n’est pas déjà fini, maman? ». Alors pourquoi je vous raconte tout ça? Parce qu’après la représentation, Mohamed Allouchi et les comédiens m’expliquent leur frustration intense de ne pas avoir eu une seule visite de représentant de théâtre ou de centre culturel durant les trois représentations. Alors qu’ils avaient invité. Ils sont tristes et inquiets. Ils pensent il y a un véritable fossé entre les déclarations « sur le vivre ensemble » et les actes des uns et des autres. Ils pensent qu’on les a catégorisés « troupe arabe » ou quelque chose comme ça. Ils sont en colère. Ils ont l’impression qu’après les milliers de spectateurs qu’ils ont déjà ravi, le milieu les prend encore pour des amateurs… Alors difficile de dire si ils rencontrent les mêmes problèmes que bien d’autres troupes dans un pays où la culture n’est plus une priorité fédérale ou s’il y a un vrai problème de racisme bête et méchant (ou d’assignation identitaire) derrière ce qu’ils vivent. Peut-être les deux! Le succès de « la vie c’est comme un arbre », c’était vraiment juste lié à la vague de la lutte contre le terrorisme et la radicalisation violente? Leur troupe variée dans les origines et dans les parcours de formation est-elle trop iconoclaste? Comment les centres culturels choisissent-ils ce qu’ils programment? Les pratiques de parrainage sont-elles aussi présentes en culture que pour l’embauche à Bruxelles? Une chose est sûre: la troupe est excellente. Avec Mohamed Allouchi, Ahmed Ayed, Barbara Borguet, Yassin El Achouchi, Rachid Hirchi, Mohamed Ouachen, Martin Goossens, Anaïs Tossings, Nihale Touati, Fionn Perry