Ma participation à l’émission les experts sur Télé Bruxelles ce 14 mai 2016.
Catherine Moureaux de la médecine à la politique
Article paru dans lalibre du 18 avril 2016 Dans le salon, à l’exception des photos des deux enfants du ménage, âgés de 2 ans et demi et de sept ans, peu d’éléments décoratifs ont été accrochés sur les murs bleu gris du salon. Seule l’imposante bibliothèque, remplie à ras bord, à côté de laquelle un petit bureau avec ordinateur et le parc du cadet ont été disposés, semble avoir fait l’objet d’une attention particulière. De l’autre côté de la pièce, deux canapés de taille modeste entourent une petite table basse et une télévision qui semble soudain minuscule. A côté, la toute vieille chaîne hifi familiale et une table sur laquelle fume encore une tasse de thé. Située dans le haut de la commune, entre la chaussée de Gand et le Mettewie, la petite maison familiale que Catherine Moureaux et son compagnon ont achetée, puis investie en novembre dernier, est simple, voire sans chichi, confortable, relativement lumineuse et dispose d’un petit jardin. « On a hésité avec une belle maison située entre Beekkant et la gare de l’Ouest qui avait une grande terrasse, mais ce qui nous a décidés, ici, c’est le jardin », explique celle qui est devenue en février 2015 la cheffe de file des socialistes molenbeekois. Après les dernières élections régionales, en mai 2014, la jeune femme, schaerbeekoise à l’époque, avait réalisé le 3e score socialiste à Molenbeek, juste derrière les ministres Rudi Vervoort et Fadila Laanan. Alors que son père Philippe Moureaux et les socialistes avaient été évincés du pouvoir lors des élections communales de 2012, la question du transfert de sa fille dans la désormais plus célèbre commune de Belgique s’est alors rapidement posée. Après neuf mois de réflexion, celle qui est également députée bruxelloise et chargée de cours à l’ULB avait pris sa décision : elle acceptait le défi. C’est-à-dire tout faire pour récupérer le mayorat perdu lors des prochaines élections de 2018. Caractère et valeurs En ce début du mois d’avril, Catherine Moureaux nous a ouvert les portes de sa maison, la première qu’elle achète, celle à Schaerbeek étant une location. « Il fallait trois chambres pour que les deux enfants aient la leur, ce qui n’était pas le cas avant. Il fallait aussi que ce soit bien desservi en transports en commun », explique-t-elle. « Cela a pris du temps ? La décision de venir a été longue, très longue, mais une fois que je l’avais prise, je voulais justement que ça aille très très vite. J’étais franchement impatiente, Je voulais que cela suive. Mais on a eu du mal à trouver la maison », s’exclame-t-elle. Celle qui aura bientôt 39 ans n’est pas du genre à traîner en route une fois qu’elle s’est fixé un objectif. C’est à huit ans qu’elle annonce à sa maman qu’elle deviendra médecin. Résultat : 20 ans plus tard, elle débute comme médecin généraliste au centre médical de la rue de la Victoire, dans le bas de Saint-Gilles. Durant dix années, la fille du célèbre bourgmestre va travailler quotidiennement là, où explique-t-elle , « un médecin peut jouer un rôle social, où il est au cœur des problèmes de la société ». Un laps de temps durant lequel la jeune femme, toujours pas affiliée au PS, se met lentement mais sûrement à réfléchir à une entrée en politique. « Je voyais les limites de mon action de médecin. Je voulais faire plus, faire bouger les choses », raconte-t-elle Depuis sa plus tendre enfance et durant 20 ans, Catherine Moureaux joue également au basket au haut niveau, occupant le poste de pivot. Une place qui consiste entre autres à intimider les adversaires qui cherchent à inscrire des paniers. Mais si la socialiste estime partager les mêmes valeurs que son père – au premier rang desquelles la détestation de toute discrimination – , elle insiste également : elle n’est pas son père. Pas question donc d’intimider et de passer en force comme le faisait son paternel. Au contraire, insiste-t-elle, place au dialogue et au collectif. En octobre dernier, elle annonçait d’ailleurs, aux côtés de la conseillère communale Farida Tahar, la tenue de différents ateliers au sein de la section, mais aussi une campagne de porte-à-porte, laquelle sera finalement reportée suite aux attentats de novembre. Défis sociaux Aujourd’hui, la situation sociale reste explosive dans la commune, le chômage des jeunes culminant à 40 % dans certains quartiers. Une situation insupportable, explique la Catherine Moureaux, et qui l’a notamment décidé à venir à Molenbeek. Elle en est convaincue, plus que jamais, les socialistes ont un rôle à jouer pour le futur de l’entité. « Il y a des perspectives, mais il va peut-être falloir faire appel à de nouvelles stratégies », explique-t-elle, évoquant de nouveau sa méthode de co-construction. Pour la députée, et cheffe de groupe à la Cocof, une seule certitude : il faudra miser sur l’enseignement et la culture. « Tout commence à l’école. Il nous faut les meilleurs enseignants à Molenbeek, et pour cela il faudra rendre ces postes plus attractifs financièrement. Il y a un talent incroyable chez les jeunes ! Il faut les aider à le développer. Notre richesse, ce sont les jeunes » !, insiste-t-elle. Julien Thomas
Assumer l’émotion, refuser la haine
L’attentat contre Charlie Hebdo, ce carnage effroyable, me touche, nous touche tous, profondément. Face à tant d’horreur, l’émotion est forte, puissante, elle s’empare de nous. Le choc d’un basculement soudain dans l’expression de la violence physique la plus cruelle soulève un cri commun ; et ce cri d’effroi nous lie dans notre humanité, peu importe notre appartenance sociale, religieuse, peu importe le pays où nous résidons. Aujourd’hui, c’est le temps de l’émotion. Il est trop tôt pour une analyse digne de ce nom : l’enquête est encore en cours. A l’heure où j’écris ces lignes, des prises d’otages se terminent, répliques insupportables du massacre du 7 janvier. On ne sait pas grand-chose des tueurs. Ceux qui énoncent d’ores et déjà de grandes théories, « surfant » sur la vague médiatique, se risquent à un exercice périlleux, dont les conséquences peuvent être délétères pour les liens sociaux, pour ce qui fait la cohésion de nos sociétés. C’est ma responsabilité, notre responsabilité commune en tant que politiques, de nous interroger dès à présent sur chaque parole, chaque acte que nous posons. Car nos réactions ne seront pas sans conséquences : face à un tel traumatisme, nos sociétés seront amenées à évoluer, et les paroles, les actes que nous poserons dans les jours à venir pourront nous orienter vers le meilleur comme vers le pire. Les propos de certains commentateurs médiatiques, tels que ceux sommant les musulmans à se distancier de cette attaque ; les propos de certains populistes, comme Bart De Wever amalgamant l’extrême-gauche et les musulmans de Belgique à l’attentat… tous ces discours constituent de graves instrumentalisations qui visent à utiliser l’attentat contre Charlie Hebdo pour saper l’égalité entre les citoyen-ne-s, fondement de nos sociétés démocratiques. Intimer l’ordre d’une distanciation de ces actes abominables, c’est jeter le soupçon sur certains citoyens, c’est les déchoir dans les faits de leur citoyenneté parce qu’ils n’ont pas adoptés « la bonne » religion ou parce qu’ils n’ont pas « la bonne » couleur de peau… Les attaques contre les mosquées françaises montrent que des groupuscules s’emparent d’ores et déjà de l’attentat pour légitimer l’expression de leur haine fatidique, pour tenter de renforcer encore les divisions de la société française afin de la faire basculer complètement, afin de lui faire renoncer définitivement à ses valeurs républicaines d’égalité et de fraternité. Comme je l’ai écrit, je pense qu’il faut prendre le temps d’un véritable diagnostic. Il nous faut dénoncer les discours essentialistes par lesquels on suppose que la nature prend le pas sur les conditions de vie et le parcours de l’individu : pour leurs auteurs, ces discours ont l’avantage de la facilité. Mais il faudra bien sûr nous interroger en temps utile sur les mécanismes sociaux, structurels, qui ont pu « produire les monstres » et sur ce que « ces monstres » révèlent de nos sociétés occidentales. Cependant, la question qui se pose aujourd’hui, c’est de savoir comment nous pouvons éviter l’emballement que certains tentent de provoquer. Les démocrates devront arriver à débattre sereinement dans les semaines, les mois qui viennent. Ne laissons pas la terreur dans laquelle quelques uns veulent nous jeter se transformer en phobie collective, ne la laissons pas scléroser nos catégories de pensée et d’analyse, ne la laissons pas conditionner nos réactions. Il nous faut l’affirmer avec la plus grande fermeté : non, nous ne nous laisserons pas prendre au piège que vous nous tendez ! Vous ne gagnerez pas, vous ne nous ferez pas basculer dans le camp de la haine !
Elue au Parlement bruxellois! 5082 x merci.
Communiqué de presse Catherine Moureaux: 5082 voix de préférence, le meilleur score PS à la Région après celui des ministres sortants. Sixième sur la liste PS pour la Région de Bruxelles-Capitale avec le slogan “ le coeur à gauche”, Catherine Moureaux a obtenu 5082 voix de préférence pour ces élections après avoir mené une campagne très active sur le terrain. Actuellement conseillère communale à Schaerbeek et députée bruxelloise sortante après une législature bousculée, il s’agissait de sa quatrième campagne électorale. “Je suis très touchée de la confiance que les citoyens m’accordent. Je perçois des attentes énormes par rapport à ma candidature. Avec 2300 voix en 2009 en tant que 5ème suppléante, j’espérais, sans trop y croire, obtenir le double cette fois-ci. Passer la barre des 5000 voix, c’est énorme! » Philippe Moureaux, figure emblématique du paysage politique belge, ancien bourgmestre de Molenbeek et sénateur sortant a apporté son soutien à Catherine durant cette campagne, surtout à Molenbeek-Saint-Jean, où celle-ci a enregistré, avec surprise, le quatrième meilleur score sur la commune, avec 1385 voix de préférence. “L’accueil de la population à Molenbeek était particulièrement bon. La configuration politique actuelle ne plait pas du tout aux habitants, il y a beaucoup de déception et de regrets. La demande du retour d’un Parti Socialiste fort, à l’écoute des citoyens, était omniprésente. Les résultats parlent d’eux-mêmes.” Quant à la suite des négociations et la formation des différents gouvernements, Catherine Moureaux se dit confiante quant à la participation du PS. “Nous avons gagné les élections! Les citoyens francophones ont montré leur envie d’une Belgique unie, mais aussi qu’ils voulaient qu’on se batte pour le maintien des acquis sociaux et de la sécurité sociale! Cela passe par une participation gouvernementale du PS d’après moi, avec des accords de gouvernement solidement ancrés à gauche. »
Catherine Moureaux, de retour au Parlement bruxellois
Catherine Moureaux, l’actuelle chef de cabinet du secrétaire d’Etat Rachid Madrane, redeviendra députée bruxelloise vendredi, en tant que suppléante d’Olivia P’tito, celle-ci ayant quitté l’hémicycle pour occuper le poste de présidente de Bruxelles Formation. Au cabinet du secrétaire d’Etat, Catherine Moureaux cédera sa place de directeur de cabinet à Arnaud De Backer, actuellement conseiller juridique au cabinet Madrane. Fille du ténor socialiste Philippe Moureaux et de la présidente de l’assemblée bruxelloise, Françoise Dupuis, Catherine Moureaux avait rejoint il y a quelques mois, le cabinet du nouveau secrétaire d’Etat Rachid Madrane, en provenance du parlement bruxellois qu’elle avait dû quitter pour laisser la place à Emir Kir, le prédécesseur de Rachid Madrane. Ce dernier avait rejoint quant à lui la commune de Saint-Josse pour y occuper le maïorat, et le parlement régional. Catherine Moureaux a expliqué son départ du cabinet d’une part par son retour au parlement bruxellois, en tant que suppléante appelée à siéger, et d’autre part par la venue de son deuxième enfant, qui doit naître à la rentrée. Elle s’est dite « particulièrement heureuse d’avoir participé à la conclusion de la 6ème réforme de l’Etat dans le domaine de la propreté publique. Cette réforme extrêmement difficile a permis de maintenir l’emploi public et va permettre d’améliorer la propreté dans les quartiers. Mais le rythme de vie d’un chef de cabinet est très éprouvant. Or je souhaite pouvoir accueillir mon bébé dans de bonnes conditions et accorder du temps à ma famille », a-t-elle expliqué lundi. –> Lire l‘article de LA LIBRE et de la DH