Camarades,
Il fait froid dehors.
L’hiver est tombé sur Bruxelles.
L’hiver est tombé sur Molenbeek.
2016 nous a laissés le cœur brisé.
Les jambes coupées. Les yeux mouillés.
2016 nous a laissés le cœur serré.
Le visage dur. Les yeux dans le vague.
La peur au ventre. La colère en tête. Pour certains la haine au corps.
Nos cris se sont arrêtés à la gorge.
Molenbeek a bu le calice jusqu’à la lie.
Injustement pointés du doigt, nos jeunes vivent lourds de leurs stigmates, ce code postal honni, « 1080 ».
La peur au ventre. La colère en tête. Pour certains la haine au corps.
Camarades,
Il fait froid dehors.
Camarades,
Il fait chaud dedans.
Il fait chaud ici.
Il fait chaud ensemble.
2017 nous trouvera à nouveau ici.
Le cœur vaillant.
« A cœur vaillant, rien d’impossible ! »
La tête froide. Les mains dans le cambouis.
Camarades,
Il fait chaud ici.
Il fait chaud ici parce que nous cultivons l’ouverture, et le dialogue. Parce qu’à la méfiance et au repli sur soi, nous opposons la fraternité et la bienveillance.
Parce qu’en découvrant l’autre, nous combattons la peur, et sa suivante, la haine.
Camarades,
Il fait chaud ici.
Parce que notre Parti a entendu notre appel pour une solidarité renforcée entre les communes.
9 millions de plus de dotation de la Région à notre commune.
Camarades,
Parce qu’il fait chaud ici, c’est d’ici que nous devons repartir à la conquête.
Nous devons écouter nos jeunes et leur proposer des solutions.
Ainsi la proposition de voir conditionner tout octroi d’aide publique aux entreprises au respect d’un quota de 20% d’engagement dans les quartiers déprivés, comme les nôtres.
Car à part d’aucun en l’an 0, nul homme (ni femme 😉 ) n’est destiné à vivre avec des stigmates.
Nous devons écouter nos aînés et leur proposer des solutions.
Ainsi les initiatives interculturelles et intergénérationnelles car les crimes de 2015 et 2016 ont percé une brèche dans le mur de l’indifférence d’un grand nombre.
Il y a donc une opportunité de renouveau du lien, d’expansion rapide et féconde de la fraternité, derrière la menace et la peur.
Nous devons écouter nos familles et leur proposer des solutions.
Ainsi préserver un modèle d’allocations familiales qui permet de ne pas creuser encore plus les écarts entre les enfants.
Ainsi continuer de combattre les solutions iniques qui compliquent la vie des familles pour des économies de bouts de chandelle. Je pense ici aux sommes importantes demandées pour les garderies. 30 euros par enfant par mois, cela fait pour une famille de trois enfants 90 euros par mois. 90 euros dont la plupart des familles ne peuvent pas se passer chaque mois. 90 euros qui, s’ajoutant à un manque de crèches, à des lacunes en formation, à la discrimination à l’embauche, découragent les femmes d’aller chercher du travail ou d’entrer en formation. Car il faut aller chercher les enfants à l’école. Et c’est le type de mesure qui vient créer la misère et les modèles familiaux que la droite décomplexée (et les amis Groen 😉 ) viennent ensuite critiquer.
Camarades,
C’est seulement tous ensemble, unis, nous serrant les coudes, que nous pourrons être efficaces aux côtés des Molenbeekois.
2016 nous a vu organiser un grand nombre d’activités dans nos murs.
Parce qu’il fait chaud ici.
Mais 2017, parce que nous avons maintenant consolidé nos bases, doit être l’année « hors les murs ».
2017 doit nous voir démultiplier les actions de terrain.
Comme lorsque deux camarades se sont rendus aux côtés d’une vieille dame en difficulté ici derrière.
Le bureau et le comité feront appel à vous, camarades, pour ce type d’actions cette année !
Réservez-leur un bon accueil.
Je suis convaincue que nous sommes désormais armés pour braver le froid qui règne dehors !
Camarades,
Il fait chaud ici.
Je nous souhaite pour 2017 qu’il en reste ainsi et que le plus grand nombre nous rejoigne sous ce toit !
Je vous souhaite, je nous souhaite, une très belle année 2017 !