Vivre en sécurité est un objectif pour tous. Et force est de constater que le monde d’aujourd’hui est plus insécurisant que celui d’hier. La pression mise sur notre société par DAECH est grande. Cette organisation terroriste a imposé sa stratégie de guérilla en Europe, reléguant les autres préoccupations de sécurité à l’état de menaces infimes. Vivre en sécurité est un objectif pour tous. Mais comment atteindre cet objectif? C’est à notre Ministre de l’Intérieur et à nos services de renseignements et de police de proposer la méthode. C’est à la population et à son Parlement élu de critiquer la méthode proposée. Critiquer au sens noble du terme: tant de manière positive que négative. Aujourd’hui, un certain nombre de voix s’élèvent pour critiquer négativement les méthodes choisies. Ce qui est pointé du doigt, c’est en particulier l’idée de ne pas cibler les actions, mais bien de les appliquer à tous les citoyens. Ainsi du secret professionnel des travailleurs sociaux, ainsi des visites domiciliaires et des contrôles dans les associations à Molenbeek et Schaerbeek. A Molenbeek, après avoir contrôlé uniquement certaines associations au motif que leur nom résonnait un peu « musulman », et entamé, avec l’aide des autorités communales, de visiter tous les domiciles sans aucune précaution de forme –l’opération se résumant à « sans mandat, sans ménagement » – , voici que Jambon a lancé une vaste opération de contrôles de tout le tissu associatif. Sans doute parce que peu avait été trouvé jusqu’ici. Sûrement pour remplir son engagement sloganesque » Je vais nettoyer Molenbeek « . A Molenbeek donc, les forces de police débarquent maintenant dans chaque association sans prévenir, en force, au beau milieu des activités. A croire que la Sûreté ne s’en sort plus dans ses fichiers de suspects… Ainsi les apprenants d’un cours d’alphabétisation ont vu la semaine passée avec stupeur 6 policiers en uniforme descendre sur place en plein cours. Ainsi les lycéens d’une école de devoirs ont vu la semaine passée leur séance de révision largement perturbée par les mêmes, intimidant leurs professeurs. Pourquoi? Pour déposer un courrier exigeant des dirigeants de ces associations leurs statuts, bilan comptable, liste du personnel et des bénévoles! Comment juger cette nouvelle mesure? Certaines choses sont évidentes. Les publics de ces associations, ainsi que leurs membres, font partie des populations les plus traînées dans la boue, les plus montrées du doigt, et les plus discriminées, en Belgique cette dernière année. Demander de tels documents pouvait se faire sous une autre forme. La plupart étant déjà à disposition au Moniteur Belge par ailleurs. D’autres éléments méritent réflexion. Quel sens cela a-t-il de contrôler des associations qui sont déjà sous la tutelle des pouvoirs publics, comme par exemple toutes celles qui émargent au Programme communal de Cohésion sociale ? L’un des terroristes aurait-il eu pour base une de ces associations? Plus largement, quel sens cela a-t-il de contrôler toutes les associations ? La crédibilité des associations auprès de leur public, voire la liberté associative elle-même – pourtant un droit constitutionnel – ne pourraient-elle pas pâtir de ce type de « descentes »? Et quelle est l’efficacité de ces mesures non-ciblées, mise à part la possibilité pour Jambon de dire qu’il a enquêté sur tout le monde? Enfin, d’autres mesures n’auraient-elles pas plus de sens? Comme par exemple remplir le cadre de la police locale et l’élargir ? Et ainsi pouvoir redéployer une véritable police de proximité, qui connaisse chaque habitant, qui ait ses entrées partout, qui respecte la population. Qui fasse régner l’ordre sans faire peur aux enfants, et sans se sentir en péril ou en terre de mission au point de recourir à l’abus de pouvoir. Pour mémoire, Plan canal ou pas, il manque de l’ordre de 100 agents pour la zone de police Bruxelles-Ouest, dont fait partie Molenbeek. Comme par exemple refinancer les services de renseignement? Et ainsi pouvoir infiltrer et enquêter, de manière ciblée, auprès des groupements suspects. Et ainsi pouvoir traiter toutes les informations déjà obtenues. Car ce que nous apprennent les attentats commis en Belgique et en France, c’est surtout que la plupart des auteurs étaient connus de la justice ou des services de renseignements. L’information était disponible mais n’avait pu être exploitée, faute de moyens technologiques et humains suffisants! Comme par exemple traquer sérieusement les gros bonnets et les filières de l’argent du terrorisme? Et ainsi pouvoir éviter de chercher « par en-dessous » une aiguille dans une botte de foin. Car comment qualifier autrement la mission de ceux qui devront éplucher ce que leur fourniront les associations à la recherche d’une trace d’argent sale? Là aussi l’infobésité, ce trop-plein d’informations que l’on n’arrive pas à gérer et qui bloque le bon fonctionnement des services guette. Si vivre en sécurité est un objectif pour tous, le bilan de la stratégie du « tous suspects » m’apparaît a priori fort faible. La visite des associations est injuste. Et on aurait pu l’accepter si elle ne semblait pas par ailleurs totalement inefficace, disproportionnée, et délétère. Du coup, pour finir, je voudrais saluer le courage et le travail de toutes ces associations qui ont décidé de s’engager aux côtés des Molenbeekois aujourd’hui. J’espère qu’ils seront toujours là demain! Catherine Moureaux est Présidente du Groupe PS au Parlement francophone bruxellois. Carte blanche publiée sur le site RTBF.be le 16 février 2017.
A la méfiance et au repli sur soi, nous opposons la fraternité et la bienveillance – Vœux 2017
Camarades, Il fait froid dehors. L’hiver est tombé sur Bruxelles. L’hiver est tombé sur Molenbeek. 2016 nous a laissés le cœur brisé. Les jambes coupées. Les yeux mouillés. 2016 nous a laissés le cœur serré. Le visage dur. Les yeux dans le vague. La peur au ventre. La colère en tête. Pour certains la haine au corps. Nos cris se sont arrêtés à la gorge. Molenbeek a bu le calice jusqu’à la lie. Injustement pointés du doigt, nos jeunes vivent lourds de leurs stigmates, ce code postal honni, « 1080 ». La peur au ventre. La colère en tête. Pour certains la haine au corps. Camarades, Il fait froid dehors. Camarades, Il fait chaud dedans. Il fait chaud ici. Il fait chaud ensemble. 2017 nous trouvera à nouveau ici. Le cœur vaillant. « A cœur vaillant, rien d’impossible ! » La tête froide. Les mains dans le cambouis. Camarades, Il fait chaud ici. Il fait chaud ici parce que nous cultivons l’ouverture, et le dialogue. Parce qu’à la méfiance et au repli sur soi, nous opposons la fraternité et la bienveillance. Parce qu’en découvrant l’autre, nous combattons la peur, et sa suivante, la haine. Camarades, Il fait chaud ici. Parce que notre Parti a entendu notre appel pour une solidarité renforcée entre les communes. 9 millions de plus de dotation de la Région à notre commune. Camarades, Parce qu’il fait chaud ici, c’est d’ici que nous devons repartir à la conquête. Nous devons écouter nos jeunes et leur proposer des solutions. Ainsi la proposition de voir conditionner tout octroi d’aide publique aux entreprises au respect d’un quota de 20% d’engagement dans les quartiers déprivés, comme les nôtres. Car à part d’aucun en l’an 0, nul homme (ni femme 😉 ) n’est destiné à vivre avec des stigmates. Nous devons écouter nos aînés et leur proposer des solutions. Ainsi les initiatives interculturelles et intergénérationnelles car les crimes de 2015 et 2016 ont percé une brèche dans le mur de l’indifférence d’un grand nombre. Il y a donc une opportunité de renouveau du lien, d’expansion rapide et féconde de la fraternité, derrière la menace et la peur. Nous devons écouter nos familles et leur proposer des solutions. Ainsi préserver un modèle d’allocations familiales qui permet de ne pas creuser encore plus les écarts entre les enfants. Ainsi continuer de combattre les solutions iniques qui compliquent la vie des familles pour des économies de bouts de chandelle. Je pense ici aux sommes importantes demandées pour les garderies. 30 euros par enfant par mois, cela fait pour une famille de trois enfants 90 euros par mois. 90 euros dont la plupart des familles ne peuvent pas se passer chaque mois. 90 euros qui, s’ajoutant à un manque de crèches, à des lacunes en formation, à la discrimination à l’embauche, découragent les femmes d’aller chercher du travail ou d’entrer en formation. Car il faut aller chercher les enfants à l’école. Et c’est le type de mesure qui vient créer la misère et les modèles familiaux que la droite décomplexée (et les amis Groen 😉 ) viennent ensuite critiquer. Camarades, C’est seulement tous ensemble, unis, nous serrant les coudes, que nous pourrons être efficaces aux côtés des Molenbeekois. 2016 nous a vu organiser un grand nombre d’activités dans nos murs. Parce qu’il fait chaud ici. Mais 2017, parce que nous avons maintenant consolidé nos bases, doit être l’année « hors les murs ». 2017 doit nous voir démultiplier les actions de terrain. Comme lorsque deux camarades se sont rendus aux côtés d’une vieille dame en difficulté ici derrière. Le bureau et le comité feront appel à vous, camarades, pour ce type d’actions cette année ! Réservez-leur un bon accueil. Je suis convaincue que nous sommes désormais armés pour braver le froid qui règne dehors ! Camarades, Il fait chaud ici. Je nous souhaite pour 2017 qu’il en reste ainsi et que le plus grand nombre nous rejoigne sous ce toit ! Je vous souhaite, je nous souhaite, une très belle année 2017 !
VIDEO – Mon interview sur la radio et WebTV Almouwatin
De Molenbeek au vivre-ensemble en passant par mon parcours personnel et mes combats politiques, c’est avec plaisir et enthousiasme que j’ai répondu aux questions de la radio et WebTV Almouwatin.
Les élections communales 2018 seront tendues : Molenbeek-Saint-Jean
Article par A.C. paru dans la libre du 25 avril 2016 Duel symbolique. Sa mission : venger le père. Catherine Moureaux, fille du bourgmestre déchu Philippe Moureaux, a pris la direction de Molenbeek-Saint-Jean, l’année dernière, pour s’imposer comme la nouvelle cheffe de file du PS local. Sans doute un peu à l’étroit à Schaerbeek, elle a débarqué sur un terrain électoral qui lui est favorable. Aux élections régionales de 2014, après avoir fait campagne aux côtés de son père, elle avait obtenu un quart de ses voix de préférence sur le seul territoire de la commune. Un résultat significatif. Très présente dans les médias, Catherine Moureaux cache à peine ses ambitions. Face à elle, la bourgmestre Françoise Schepmans (MR), celle qui est parvenue à faire chuter son père après deux décennies de maïorat. Le duel s’annonce ouvert et disputé, comme en 2012, lorsque Philippe Moureaux avait obtenu 5 952 voix, contre 5 358 pour Mme Schepmans. Mais les deux dames ne seront en réalité que les égéries d’un combat qui se joue à un tout autre niveau. Elles seront l’incarnation d’une lutte âpre entre un MR – jugé -ultralibéral et un PS – jugé – archaïque et dont Molenbeek en serait le symbole. Ces deux étiquettes collent pourtant mal tant à Françoise Schepmans qu’à Catherine Moureaux. Mais cela, les partis s’en embarrassent peu.
VIDEO – Jambon : Alors, on danse ? J’en ai débattu dans l’émission « Ce n’est pas tous les jours dimanche »
http:// Jambon : Alors, on danse ? J’ai participé à l’émission « Ce n’est pas tous les jours dimanche » sur RTL à propos des déclarations de Jambon. Alain Destexhe y était également invité. Il a tenté de nous faire croire que ces propos amalgamants sur la communauté musulmane reposent sur des faits. Tout a été démonté en deux minutes par des acteurs de terrain… Avec leur propos simplistes, des individus comme Alain Destexhe font partie du problème et pas de la solution. Mais le problème principal réside dans le fait qu’un parti totalement irresponsable comme la NVA nous gouverne aujourd’hui.
Catherine Moureaux de la médecine à la politique
Article paru dans lalibre du 18 avril 2016 Dans le salon, à l’exception des photos des deux enfants du ménage, âgés de 2 ans et demi et de sept ans, peu d’éléments décoratifs ont été accrochés sur les murs bleu gris du salon. Seule l’imposante bibliothèque, remplie à ras bord, à côté de laquelle un petit bureau avec ordinateur et le parc du cadet ont été disposés, semble avoir fait l’objet d’une attention particulière. De l’autre côté de la pièce, deux canapés de taille modeste entourent une petite table basse et une télévision qui semble soudain minuscule. A côté, la toute vieille chaîne hifi familiale et une table sur laquelle fume encore une tasse de thé. Située dans le haut de la commune, entre la chaussée de Gand et le Mettewie, la petite maison familiale que Catherine Moureaux et son compagnon ont achetée, puis investie en novembre dernier, est simple, voire sans chichi, confortable, relativement lumineuse et dispose d’un petit jardin. « On a hésité avec une belle maison située entre Beekkant et la gare de l’Ouest qui avait une grande terrasse, mais ce qui nous a décidés, ici, c’est le jardin », explique celle qui est devenue en février 2015 la cheffe de file des socialistes molenbeekois. Après les dernières élections régionales, en mai 2014, la jeune femme, schaerbeekoise à l’époque, avait réalisé le 3e score socialiste à Molenbeek, juste derrière les ministres Rudi Vervoort et Fadila Laanan. Alors que son père Philippe Moureaux et les socialistes avaient été évincés du pouvoir lors des élections communales de 2012, la question du transfert de sa fille dans la désormais plus célèbre commune de Belgique s’est alors rapidement posée. Après neuf mois de réflexion, celle qui est également députée bruxelloise et chargée de cours à l’ULB avait pris sa décision : elle acceptait le défi. C’est-à-dire tout faire pour récupérer le mayorat perdu lors des prochaines élections de 2018. Caractère et valeurs En ce début du mois d’avril, Catherine Moureaux nous a ouvert les portes de sa maison, la première qu’elle achète, celle à Schaerbeek étant une location. « Il fallait trois chambres pour que les deux enfants aient la leur, ce qui n’était pas le cas avant. Il fallait aussi que ce soit bien desservi en transports en commun », explique-t-elle. « Cela a pris du temps ? La décision de venir a été longue, très longue, mais une fois que je l’avais prise, je voulais justement que ça aille très très vite. J’étais franchement impatiente, Je voulais que cela suive. Mais on a eu du mal à trouver la maison », s’exclame-t-elle. Celle qui aura bientôt 39 ans n’est pas du genre à traîner en route une fois qu’elle s’est fixé un objectif. C’est à huit ans qu’elle annonce à sa maman qu’elle deviendra médecin. Résultat : 20 ans plus tard, elle débute comme médecin généraliste au centre médical de la rue de la Victoire, dans le bas de Saint-Gilles. Durant dix années, la fille du célèbre bourgmestre va travailler quotidiennement là, où explique-t-elle , « un médecin peut jouer un rôle social, où il est au cœur des problèmes de la société ». Un laps de temps durant lequel la jeune femme, toujours pas affiliée au PS, se met lentement mais sûrement à réfléchir à une entrée en politique. « Je voyais les limites de mon action de médecin. Je voulais faire plus, faire bouger les choses », raconte-t-elle Depuis sa plus tendre enfance et durant 20 ans, Catherine Moureaux joue également au basket au haut niveau, occupant le poste de pivot. Une place qui consiste entre autres à intimider les adversaires qui cherchent à inscrire des paniers. Mais si la socialiste estime partager les mêmes valeurs que son père – au premier rang desquelles la détestation de toute discrimination – , elle insiste également : elle n’est pas son père. Pas question donc d’intimider et de passer en force comme le faisait son paternel. Au contraire, insiste-t-elle, place au dialogue et au collectif. En octobre dernier, elle annonçait d’ailleurs, aux côtés de la conseillère communale Farida Tahar, la tenue de différents ateliers au sein de la section, mais aussi une campagne de porte-à-porte, laquelle sera finalement reportée suite aux attentats de novembre. Défis sociaux Aujourd’hui, la situation sociale reste explosive dans la commune, le chômage des jeunes culminant à 40 % dans certains quartiers. Une situation insupportable, explique la Catherine Moureaux, et qui l’a notamment décidé à venir à Molenbeek. Elle en est convaincue, plus que jamais, les socialistes ont un rôle à jouer pour le futur de l’entité. « Il y a des perspectives, mais il va peut-être falloir faire appel à de nouvelles stratégies », explique-t-elle, évoquant de nouveau sa méthode de co-construction. Pour la députée, et cheffe de groupe à la Cocof, une seule certitude : il faudra miser sur l’enseignement et la culture. « Tout commence à l’école. Il nous faut les meilleurs enseignants à Molenbeek, et pour cela il faudra rendre ces postes plus attractifs financièrement. Il y a un talent incroyable chez les jeunes ! Il faut les aider à le développer. Notre richesse, ce sont les jeunes » !, insiste-t-elle. Julien Thomas
Moureaux renforcée au PS Molenbeekois
Article paru dans la dernière heure du lundi 14 mars: Moureaux renforcée au PS Molenbeekois Ce week-end, les sections locales PS ont élu leur président. Catherine Moureaux sort renforcée à Molenbeek, avec 94 % des voix. C’était week-end d’élection pour les membres des 19 sections locales bruxelloises, chargés d’élire leur président(e). Un scrutin à l’intérêt relatif dans les grandes communes de la capitale, faute de candidats. À Bruxelles-Ville (Rita Glineur), Schaerbeek (Yves Goldstein) ou encore Molenbeek (Catherine Moureaux), les candidatures uniques ont fait baisser d’un cran le suspens. Reste que le score de la fille de l’ancien bourgmestre Philippe Moureaux intéressait néanmoins les observateurs de la vie molenbeekoise. Parachutée en 2015 dans la commune, son arrivée avait fait grincer quelques dents au sein de la section locale. En remportant 94 % des suffrages, la députée sort renforcée. Du côté d’Anderlecht, c’est la députée bruxelloise Isabelle Emmery qui a été réélue avec 97 % des voix. Cette proche du bourgmestre Eric Tomas et de Fabrice Cumps, le premier échevin, reste donc à la tête du PS local, et préparera les élections communales de 2018. À la Ville de Bruxelles, c’est une proche de l’actuel bourgmestre Yvan Mayeur, Rita Glineur, qui succède à Jean-Marie Amand, un proche de l’ancien bourgmestre Freddy Thielemans. Du côté de Jette, où la section locale ne se porte pas bien du tout depuis le départ de l’ancien échevin Merry Hermanus, c’est Julien Casimir qui remporte l’élection. Reste à voir si le nouveau président recevra le soutien nécessaire en interne pour mettre dans l’ordre dans la section, et permettre à celle-ci de jouer enfin son rôle d’opposition. À retenir également : les élections de l’ancien échevin Joseph Corten à Evere, de Khalil Aouasti, conseiller communal depuis 2012, à Koekelberg, et de Luc Frémal, un proche du bourgmestre Emir Kir, à Saint-Josse. J. Th.
Un budget communal 2016 imbuvable!
Retrouvez l’essentiel de nos critiques, ci-dessous, dans l’article paru dans La Libre Belgique de ce mardi 8 mars 2016 Molenbeek: « Avec ce budget, on casse l’outil CPAS » Approuvé lors du conseil communal de jeudi soir par l’actuelle majorité MR-CDH-Ecolo, le budget 2016 est jugé imbuvable par le PS, la principale force d’opposition de la commune. La cheffe de file des socialistes locaux, Catherine Moureaux, s’alarme d’un budget qui, « c omme l’année précédente, rogne de plus en plus l’aide sociale », tout en faisant également peser l’effort sur le dos des commerçants. « Ils font près de quatre millions d’économies sur tout ce qui est services sociaux. C’est énorme ! Surtout étant donné la situation actuelle », s’indigne-t-elle. Lourdement endettée, Molenbeek avait été obligée de présenter en avril 2015 un plan d’économies triennal devant mener à l’équilibre en 2017 afin d’obtenir un important coup de pouce financier de la Région. Lors de la présentation de son budget 2015, la bourgmestre Françoise Schepmans (MR) n’avait d’ailleurs pas caché que la commune devait se serrer la ceinture. Le budget 2016 prévoit un tour de vis supplémentaire, augmentant de nombreuses taxes, dont celles sur les nuitées d’hôtel et les commerces de voitures d’occasion. « Ils prévoient huit millions de recettes supplémentaires avec leurs taxes supplémentaires. Au final, la commune va surtout chercher l’argent du côté du CPAS et des commerçants », constate Catherine Moureaux . « L’image de Molenbeek ayant été dégradée, on aurait pu s’attendre à ce qu’ils investissent dans le tourisme, afin de mettre en valeur la localisation de la commune et son patrimoine Art nouveau. Mais ils ont vidé l’enveloppe tourisme », ajoute-t-elle encore. Mais ce sont surtout les économies réalisées du côté du CPAS qui font sortir la socialiste de ses gonds. « On est en train de casser l’outil CPAS. De nombreux projets avaient déjà été revus à la baisse ou abandonnés depuis 2012. Le budget 2016 va encore plus loin, puisque le personnel malade ne sera presque plus remplacé ou qu’il y a un veto sur le remplacement d’ordinateurs », déplore la socialiste. Le budget du CPAS est également jugé irréaliste. « Seuls 4 600 revenus d’intégration sociale (RIS) sont inscrits en dépenses au budget 2016, alors que 5 269 RIS avaient été attribués en 2015 », ajoute Catherine Moureaux, qui pointe aussi l’absence de transparence concernant l’octroi de subsides pourtant promise par la majorité. Du côté de la majorité , on ne comprend pas les vives critiques socialistes. « Comme pour tous les services, on a demandé des économies d’échelle au CPAS, mais on a quand même augmenté de 25 % son budget depuis 2012 ! », réagit l’échevin du Budget, Karim Haouari (CDH). « Et les petits commerçants sont épargnés, la hausse visant les commerces d’une superficie supérieure à 300m2 « , ajoute-t-il. J. Th. Source : Molenbeek: ‘Avec ce budget, on casse l’outil CPAS’
Section PS de Molenbeek – Photos de l’activité du 1 mars 2016
Monsieur Jambon, il faut un plan « canal » socio-économique!
Communiqué de presse du PS de Molenbeek, 08/02/2016 485 agents, pas de quoi remplir le manque structurel à Bruxelles ! Le PS de Molenbeek a pris connaissance par voie de presse des grandes lignes du plan « canal » de Jan Jambon. Force est de constater que les 485 engagements d’ici à 2019 ne suffiront pas à remplir le cadre nécessaire pour la Région bruxelloise. Rien que pour la zone Bruxelles-Ouest, le chef de zone notait un manque d’effectifs de 125 unités au lendemain des attentats. Par contre, les missions de la police locale seraient étendues. Autrement dit, alors que le cadre ne serait pas rempli pour les tâches de base, de nouvelles prérogatives seraient confiées. La délégation à la police locale, avec quelles limites ? Le PS de Molenbeek relève également l’ambiguité du Ministre Jambon quant aux missions de chacun. La base de données centralisée – qui aurait déjà dû accompagner les fameuses « listes de suspects » par le passé – mettra dans un pot commun une série d’informations. Du moins la police locale devrait transmettre toutes les informations dont elle dispose à l’Intérieur. L’inverse sera-t-il vrai ? Comment ne pas s’inquiéter dans le futur d’un nouveau rejet de la responsabilité sur les entités locales, alors même qu’elles resteront vraisemblablement sous-équipées et sous-informées dans la lutte contre le radicalisme violent ? Une évaluation précise de ce qui a manqué dans le dispositif précédent aurait été utile afin de déterminer plus précisément où les efforts devaient prendre place. L’appel à une réponse d’ampleur qui soit aussi socio-économique. Enfin, le PS de Molenbeek demande au gouvernement fédéral d’ajouter un volet socio-économique à son plan pour Bruxelles. En effet, l’exclusion sociale constitue un terreau fertile qui facilite la tâche des recruteurs. Le PS de Molenbeek veut remettre à l’ordre du jour la discussion sur les dispositions en matière d’exclusion des allocations de chômage. Il exhorte l’exécutif de Charles Michel à, à tout le moins, prévenir les risques liés à une application trop mécanique de cette législation. Ainsi, dans les 8 communes concernées, voire dans l’ensemble de la Belgique, un moratoire d’un an sur les exclusions du chômage – hors refus d’un emploi convenable – pourrait aider à préserver un certain nombre de jeunes d’une rupture trop grande avec la société, facilement exploitable par les filières djihadistes. Si l’idée est bien de compliquer la tâche aux recruteurs, alors il faut rendre moins audible leur discours sur l’exclusion sociétale généralisée des jeunes dans certains quartiers.