Suite à une interpellation citoyenne concernant des soucis dans la gestion du contrat de quartier Helmet, Catherine Moureaux est intervenue au conseil communal de Schaerbeek du 25 juin 2014. Voici les points de son intervention: 1/ « Mieux vaut tard que jamais » Le contrat de quartier est subsidié par la Région à hauteur de 15 millions à dépenser en 4 ans. Pour Helmet le contrat de quartier a débuté en 2010… Nous sommes donc en fin de parcours. Du coup le groupe PS constate avec regret que les 3 chantiers les plus importants n’ont pas encore démarré et que le conseil communal de ce 25 juin va statuer sur la fixation du mode de passation et des conditions de marché de travaux pour ces trois chantiers. Ce n’est pas signe d’excellente gestion puisque c’est là la toute première étape dans la mise en oeuvre de ces projets. Mais mieux vaut tard que jamais! L’échevine considère qu’il n’y a aucun problème à débuter les trois projets aujourd’hui et que les délais seront respectés. Espérons que dans la suite des procédures rien ne coince car sinon une partie du subside pourrait ne jamais arriver à Helmet, puisque la date butoir du contrat de quartier est le 31/12/2014. 2/ La consultation des habitants Catherine Moureaux demande à l’échevine si il est habituel que de 50 personnes présentes au début des étapes de consultation des habitants, on soit passé, dans les dernières réunions à 2-3 personnes seulement. Pour le groupe PS, il y a une inquiétude que ce soit là un signe de ce que les habitants ne se sentent pas pris en compte dans le choix des projets mis en oeuvre par le contrat de quartier. L’échevine répond qu’il ne faut pas confondre les assemblées générales qui réunissent un grand nombre de personnes et les commissions de quartier qui n’ont pas vocation à réunir tout le monde. Elle explique aussi qu’il n’est pas possible de satisfaire toutes les demandes. Pour le groupe PS, le choix de projet pour le réaménagement du square Apollo est plutôt un non-choix qu’un choix en faveur de l’une ou l’autre des demandes d’habitants… 3/ Le projet de réaménagement du square Apollo Catherine Moureaux regrette ainsi, au nom du groupe PS, au vu des croquis présentant le projet que la fonction privilégiée par celui-ci pour le square Apollo soit la fonction de passage et non la fonction de lieu de vie. En effet, les familles habitant le quartier comptent de nombreux enfants et leurs besoins sont un lieu de vie plutôt qu’une belle avenue piétonnière. Catherine Moureaux insiste sur le fait que la sécurité du lieu n’a pas été pensée pour les enfants. Aucune barrière, aucune délimitation physique de l’espace ne pourra rassurer les parents et sécuriser les jeux des enfants. De plus les trois petits chevaux à bascule prévus ne sont pas à la hauteur des besoins des familles du quartier. L’échevine répond que les jouets seront différents de ceux présentés sur les croquis et que la sécurité ne sera pas un problème car les voitures ne passeront plus sur la place. Ceci malheureusement ne répond pas à la critique de la délimitation sécurisée de la place… 4/ L’utilisation des clauses sociales dans les marchés publics Depuis plusieurs années certains des contrats de quartier ont permis d’employer des travailleurs du quartier et/ou ayant des difficultés à trouver de l’emploi. On sait qu’ Helmet connaît un taux de chômage des jeunes élevé. Le groupe PS attendait donc de la majorité qu’elle utilise ce dispositif des clauses sociales. L’échevine l’a fait pour l’un des chantiers, à minima. Il s’agit d’obliger l’entrepreneur retenu à engager deux stagiaires choisis par Actiris. Catherine Moureaux félicite l’échevine pour ce choix. Par contre elle souligne qu’il est dommage de ne pas utiliser le dispositif pour les deux autres chantiers, en particulier celui du réaménagement du square Apollo, qui est de beaucoup plus grande importance. Elle demande pourquoi ceci n’a pas été fait. Pas de réponse sur cette question
La dénomination du stade communal en hommage à Nelson Mandela
Nous avons enfin pu connaître l’avis de la majorité sur notre proposition de renommer le stade du Crossing rénové en stade Nelson Mandela ! Pour rappel, Yves Goldstein avait défendu cette idée dès le décès de Nelson Mandela le 5 décembre 2013. Hier, au conseil communal, la majorité a amendé la motion, en changeant par là même radicalement le contenu d’après nous. Le stade ne portera jamais le nom de celui qui est honoré partout dans le monde pour sa lutte en faveur de la paix, la démocratie et l’égalité ! En effet, la voie choisie est celle de dénommer les rues du futur quartier Josaphat des noms de personnalités ayant reçu le Prix Nobel de la Paix. Ceci nous déçoit terriblement. Il nous semble tout-à-fait malheureux que la majorité a décidé de ne pas honorer la mémoire de M.Nelson Mandela pour l’unique raison que c’était l’opposition qui avait amené cette idée. Le stade, par sa localisation, la mixité (âges, origines, niveaux de vie) de sa fréquentation, ainsi que par son caractère remarquable au sein de notre cité nous apparaissait le plus à même d’organiser la transmission aux générations futures des idéaux pour lesquels s’était battu ce grand Homme. Diluer sa mémoire, même au sein d’autres personnalités remarquables, est loin du signal fort dont nous voulions.
Question orale sur la mise à jour des questions des conseillers communaux sur le site web de la commune
Quand la majorité ne permet pas aux citoyens d’être informés correctement de la vie politique ou offre un semblant de « droit de consultation » sur son site internet. Question orale de Mme Catherine MOUREAUX, conseillère communale, à M Bernard CLERFAYT, bourgmestre: Chaque citoyen de Schaerbeek devrait être en mesure de participer à la vie politique de sa commune et de réagir aux décisions prises par les élus. Ceci passe notamment par la possibilité de suivre les questions orales et écrites des conseillers communaux et les réponses y apportées par le collège. L’exercice de cette prérogative est facilité aujourd’hui par l’émergence des nouveaux moyens de communication tels que les réseaux sociaux et internet. La nouvelle loi communale a d’ailleurs intégré l’importance de ces nouvelles technologies en la matière. On peut y lire « les questions écrites et orales visées au premier alinéa et les réponses qui y sont apportées sont mises en ligne sur le site internet de la commune » (ord.5.3.2009, M.B.13.3.2009). Or, sur le site internet de la commune de Schaerbeek, dans l’onglet « droit de consultation », les dernières questions écrites mises en ligne datent de 2010. Les dernières questions orales datent de 2011. Aussi, mes questions sont les suivantes: Confirmez-vous le constat que j’énonce ? Quels freins existent aujourd’hui à la mise en œuvre effective de l’ordonnance de 2009 ? Quelles solutions proposez-vous ?Je vous remercie d’avance pour les réponses que vous pourrez m’apporter. En substance le bourgmestre m’a répondu: une personne a quitté le service et cette partie de son travail n’a pas été réaffectée (?). Cela ne devrait plus poser plus de problème à l’avenir. Il a également signalé qu’il était très étonné qu’aucun habitant ne l’ait signalé jusqu’ici. Je pense pour ma part que ce site n’est pas conçu de manière à favoriser la consultation par les citoyens du travail politique de l’opposition! A noter que quelques minutes avant de poser ma question orale j’avais pu constater que les dernières questions écrites qui dataient de 2010 au moment de la remise de ma question (une semaine avant le conseil communal) avaient soudain été mises à jour jusqu’en 2012… Et à l’heure où j’écris cet article sur mon site, c’est-à-dire le lendemain du conseil communal, les questions écrites de 2013 ont été mises à jour. Il semblerait donc que les moyens pour remédier à ce manquement aient pu être mis en place sans trop de difficultés! Les dernières questions orales datent, par contre, toujours de 2011.
Le PS propose que la commune organise un achat groupé d’énergie!
Au conseil communal du 26 février, Catherine Moureaux, au nom du Parti Socialiste, a proposé que le collège organise, comme c’est le cas depuis un mois à la Ville de Bruxelles un achat groupé d’électricité et de gaz. Il s’agit de regrouper les citoyens afin de sélectionner les fournisseurs et de négocier les meilleures conditions d’achat sur base du volume de la demande. L’initiative connaît un franc succès à la Ville de Bruxelles où plus de 1500 acheteurs se sont déjà inscrits. Le poste “énergie” constitue une part importante du budget des ménages. Il s’agit même de près de 15% du budget total des ménages les moins nantis! Or, pratiqué pour l’achat de mazout par diverses associations, dont la Ligue des Familles, l’achat groupé pourrait amener des économies importantes. Pour l’électricité et le gaz, ces économies pourraient atteindre jusqu’à 350 euros. Cette proposition devrait donc intéresser énormément de citoyens. Le collège s’est montré intéressé par la proposition. Cela sera rediscuté en commission. Lire la motion complète. Lire mon interview dans la DH
Inauguration de la crèche « Castor » à Schaerbeek
Grande joie pour moi le 14 février: l’inauguration de la crèche » Castor » à Schaerbeek! C’est une excellente nouvelle vu le taux de couverture très bas en matière d’accueil de la petite enfance à Schaerbeek (17,5 % en 2012 – moyenne régionale à 25%…). Cette crèche est située dans le quartier Dailly, comprend 41 lits et un aménagement très agréable pour les enfants comme pour le personnel. Petit couac cependant: si la date de l’inauguration était bien claire, la date d’accueil des bébés l’est beaucoup moins. Les parents des enfants inscrits ne savent pas quand ils rentreront.
Maltraitance au home « la cerisaie »: interpellation au conseil communal de schaerbeek et question écrite aux ministres
Intéressée par trois communications dans la presse concernant des faits graves qui seraient survenus dans le home « La Cerisaie » géré par le CPAS de Schaerbeek, j’ai interpellé le Conseil Communal.Deux témoignages au moins formaient la base de ces articles, évoquant des actes de négligence et/ou de maltraitance de personnes âgées. L’un des témoignages incriminait même les actes de l’équipe soignante dans la survenue du décès d’un résident. Une enquête suite à la plainte déposée est en cours. – Lire mon interpellation sur le home » la cerisaie » au Conseil Communal de Schaerbeek du 29 janvier 2013. Il me semblait également évident au regard de ces faits interpellants, de poser une question écrite aux ministres bruxelloises en charge de la santé à ce sujet. – Lire ma question écrite à Madame Evelyne Huytebroeck et Madame Brigitte Grouwels, Ministres du Collège de la Commission Communautaire commune en charge de la santé.
Politique communale et bébés ne font pas bon ménage
Alors que je venais de terminer mon congé de maternité, j’ai écrit une lettre à mon bourgmestre et président de conseil communal afin de proposer une amélioration du règlement d’ordre intérieur de notre conseil communal et ainsi de permettre aux élues qui le veulent d’exercer leur mandant tout en étant en congé de maternité. Lettre à mon bourgmestre et président de conseil communal , où l’on voit que politique communale et bébés ne font pas bon ménage Monsieur le bourgmestre, Je vous écris pour vous proposer une amélioration du règlement d’ordre intérieur de notre conseil communal. Mais commençons par le commencement. Je viens de terminer mon congé de maternité. Mon enfant est né le 10 septembre. Or ce mois de septembre a été marqué par une évolution importante dans un des dossiers que j’ai en charge au conseil communal pour le groupe socialiste : les frais scolaires dans les écoles communales. J’ai alors considéré qu’il était important de continuer ce combat pour diminuer les frais payés par les familles. Je voyais et vois toujours dans cette mesure un défaut de solidarité grave de notre commune. J’ai donc fait l’effort de venir défendre les parents au conseil 15 jours à peine après la naissance de mon enfant. Puisque je l’allaitais de manière exclusive, mon mari s’occupait de lui dans les couloirs de la maison communale au moment où je vous demandais, pour son bien-être, de changer l’ordre du jour afin de me permettre de ne rester que pour présenter mon interpellation. Vous avez refusé. L’ordre du jour étant terriblement long, j’ai accepté de reporter ma question et d’intervenir uniquement dans le débat général. Mais ceci me laissait un temps de parole extrêmement court. Fatiguée et éprouvée par la situation, je l’ai dépassé. Vous avez souhaité m’arrêter de parler et n’avez reculé que devant la foule furieuse des parents. Au conseil communal d’octobre, rebelote : cette fois il y avait moins de parents, mais vous avez à nouveau refusé ma demande de modifier l’ordre du jour. Je vous rappelle qu’à ce moment mon bébé avait six semaines à peine. Il pleurait dans le couloir pendant que j’attendais la fin de l’ordre du jour et mon tour de parole. C’est que les points amenés par les conseillers communaux sont toujours en fin d’ordre du jour, et tous les conseillers de la majorité se sont unis à vous pour rappeler que c’est là une règle supérieurement importante ! Ces incidents m’ont plutôt fait penser qu’il s’agissait en l’espèce de dissuader tout public d’assister au débat. Malheureusement, ces différents épisodes me font conclure que votre humanité ne transparaît que peu dans vos méthodes de travail. Je vous le disais en préambule, je voudrais vous proposer une modification du règlement d’ordre intérieur. Vous la trouverez ci-jointe. Celle-ci stipule qu’une conseillère communale en congé de maternité peut, pour autant qu’elle souhaite participer au conseil communal, demander à voir ses interventions ordonnées en premier point de l’ordre du jour, exception faite des interpellations citoyennes, sans autre forme de procès. La justification en est simple. La société toute entière clame les vertus de l’attachement de la mère à l’enfant et de l’allaitement d’une part. Et d’autre part le niveau de pouvoir communal est celui où l’on peut le moins facilement « lever le pied », étant donné la proximité entre les citoyens et leurs élus. Il n’est donc pas étonnant que certaines élues souhaitent pouvoir participer a minima à l’activité du conseil durant leur congé de maternité. Monsieur le bourgmestre, dans l’attente d’une réponse de votre part, je vous prie d’agréer mes salutations respectueuses. Modification du règlement d’ordre intérieur du conseil communal de Schaerbeek en vue de mieux tenir compte du congé de maternité des conseillères communales proposée par Mme Catherine Moureaux. Ajout à l’article 10, en tant que dernier paragraphe de l’article. « Sans préjudice de ce qui précède, la conseillère communale en congé de maternité qui en fait la demande voit les points qu’elle souhaite voir traiter par le conseil pris en compte aussi haut que possible dans l’ordre du jour tel qu’organisé par la Loi Communale. » Cette proposition n‘a pas été retenue par l’assemblée, pourtant il s’agit d’une question qui interpelle d’autres conseillères communales. C’est le cas d’Elise Willame, conseillère communale Ecolo à Audergheme, qui n’a pas pu siéger, étant en congé de maternité. Plus d’informations Catherine Moureaux.
Schaerbeek: les femmes et les enfants victimes des nouveaux règlements garderie
Au vu de l’avancement inquiétant sur les règlements des frais de garderie et de repas chauds, Catherine Moureaux a de nouveau interpellé le collège au Conseil communal de ce mercredi 23 octobre. Après le grand rassemblement lors du conseil communal du 25 septembre pour montrer leur mécontentement, de nombreux parents avaient encore fait le déplacement ce mercredi. Catherine Moureaux les soutient dans cette démarche. Voici son interpellation: En situation de guerre ou d’extrême pauvreté on sait que ce sont les femmes et les enfants qui paient le plus lourd tribut. En sommes-nous là? En juin dernier, le collège a proposé de nouveaux règlements en matière de participation aux frais des parents à l’école. Ces nouveaux règlements ont été adoptés majorité contre opposition au conseil communal. A partir de septembre l’application concrète a soulevé un grand nombre de questions, d’inquiétudes et de revendications. De nombreux parents ont vu leur facture considérablement augmenter. Ceci a justifié une importante mobilisation des parents, relayée par les conseillers communaux d’opposition, et un recul du collège. Des amendements ont été apportés au texte initial et la majorité les a votés. Ceux-ci ne répondent qu’à une partie de nos préoccupations, ne satisfont pas les parents et n’apaisent pas nos craintes. Je salue d’ailleurs les parents présents et remercie tous ceux qui sont ici mais aussi ceux qui ont signé les pétitions ou témoigné de leur situation. C’est grâce à eux que le premier recul a eu lieu. Si la possibilité de mieux cibler les plages horaires fréquentées permet de réduire la facture pour certains parents, le plus gros problème, le manque de souplesse, persiste, et la facture pour les parents qui ont besoin de la garderie de manière importante devient encore plus lourde. Ainsi si l’on compare avec les tarifs de la première mouture, présentant déjà, je le rappelle, des augmentations allant jusqu’à 60% par rapport aux montants payés l’année précédente, la moitié des tarifs “deuxième mouture” sont plus élévés encore! Alors qu’un système forfaitaire pourrait tendre vers une plus grande solidarité et prévoir des tarifs plutôt bas puisqu’on ne consomme par essence même du système pas l’ensemble des heures possibles. C’est tout le contraire qui se passe: pas de solidarité avec ceux qui ont de gros besoins et prix très élevés pour tous. En effet, la rigidité du système ne serait pas un problème si les tarifs étaient plus bas. Ici force est de constater que le système oblige les familles à se poser la question, pour toute l’année, de “vais-je mettre mon enfant en garderie ou pas?”. Et que les tarifs pratiqués font pencher la balance en faveur de ne pas les y mettre pour ce qui concerne les familles moins favorisées, en particulier les familles monoparentales et les familles où il n’y a qu’un voire pas de revenu du travail. Quant on sait que les familles monoparentales sont pour la plupart constituées (95%) de femmes seules avec enfant(s) et que les familles en difficulté sur le marché de l’emploi ont presque toujours économiquement plus d’intérêt à ce que l’homme travaille, on comprend que la situation des femmes de ces familles ne tendra pas à l’émancipation. Quant aux enfants qui “pourront grâce à vous, mesdames et messieurs les membres du collège, rentrer à la maison un peu plus tôt”, si vous pensez leur avoir fait du bien, je vous rappelle l’exiguité des logements dans lesquels vivent bon nombre de familles bruxelloises, et la promiscuité qui s’en suit. Pour ceux-là, est-ce vraiment mieux de rentrer “un peu plus tôt”. Au fait savez-vous que les écoles maternelles terminent la classe à 15h? Pour ces familles là, renoncer à la garderie du soir n’ira pas sans d’autres renoncements, tels que formations, entretiens d’embauche,… Donc les femmes et les enfants vont trinquer, CQFD. C’est déjà évident: une baisse de la fréquentation a suivi l’adoption des nouvelles mesures dans certaines écoles. Budgétairement parlant, c’est peut être un mieux pour la commune: cela amène à des diminutions du temps de travail des encadrantes! Personnellement je pensais que c’était là une niche de personnes contentes des nouveaux règlements adoptés. Ce n’est absolument pas le cas. Je parlais des familles à revenus modestes et des personnes seules avec enfant(s). Une autre injustice flagrante de ce règlement réside dans la façon de gérer les demandes d’exonération. Les familles devront décider si cela vaut la peine d’étaler leurs difficultés dans une procédure dont elles ne sont pas sures de la confidentialité. Si une nouvelle circulaire semble avoir été envoyée qui dédouane les directions du tri, force est de constater que les critères devant amener à ladite exonération ne sont toujours pas connus. Au pire, ceci pourrait amener à un régime de passe-droits. Au mieux, le fait que les dispositions ne soient pas claires dissuade les familles qui pourraient en faire la demande de le faire. Dans ce sens la date limite d’introduction des dossiers proposée, extraordinairement proche du moment où l’information est donnée pour chacune des deux versions du règlement, a déjà joué un rôle dissuasif majeur. Monsieur l’échevin, le mois passé, vous nous affirmiez que nous étions une commune peu chère pour ces frais de garderie. Il s’avère que nous sommes dans le trio de tête des communes bruxelloises les plus chères selon les chiffres recueillis par la FAPEO! Le CDH, grand défenseur des familles, est-il à l’aise par rapport à ça?Les conseillers Ecolo, qui semblaient grands défenseurs du projet lors du précédent conseil, ont-ils pris connaissance de cet élément?Quant au FDF, malheureusement quant on sait que la commune la plus chère d’après le classement que j’ai déjà mentionné est Woluwé Saint-Lambert, où le bourgmestre n’est autre que le président de ce parti, on comprend que ses discours sociaux sont suivis d’actes tout ce qu’il y a de plus opposés. Notons en passant que la sociologie de Woluwé-Saint-Lambert n’est pas exactement la même que celle de Schaerbeek… Monsieur le bourgmestre, interrogé à la télévision sur le dossier, vous aviez répondu de manière laconique que cette réforme permettrait une meilleure qualité du service. Nous
Mobilisation des parents à Schaerbeek
Au moins 300 parents présents au Conseil Communal ce mercredi 25 septembre pour protester contre la nouvelle règlementation « frais de garderies et repas chauds »! Cette superbe mobilisation, à l’instigation des comités de parents, a permis un premier recul de la majorité dans le dossier (un nouveau texte a été adopté). Cependant les parents et l’opposition, groupe PS en tête, exigent le retrait du texte et le report des modifications, concertées cette fois, à l’an prochain.
Vie à l’école: de nombreuses familles schaerbeekoises doivent choisir entre renoncement et humiliation.
Cette rentrée des classes commence mal pour un grand nombre de familles à Schaerbeek. Le nouveau règlement en matière de redevances pour les repas chauds, garderies et congés scolaires est d’application. Le collège, prétextant de soulager les écoles d’un travail administratif pénible, a foncé dans des solutions extrêmes, qui vont mettre en difficulté les familles, et en particulier les familles socio-économiquement fragiles. Le règlement en matière de paiement des garderies posera sans doute le plus de problèmes. Penchons-nous sur celui-ci. Il prévoit que les parents choisissent un forfait pour toute l’année, qu’ils paient en une fois au début de l’année, ou en trois fois au cours de l’année. Les montants à débourser d’un seul tenant varient du coup entre 130 euros (enfant schaerbeekois, paiement en trois fois sur l’année) et 480 euros (enfant non schaerbeekois, paiement en une fois). Ceci sera terriblement difficile pour bien des familles. On est loin d’un paiement basé sur la fréquentation réelle des garderies, calculé de manière juste puisque témoignant du service réellement utilisé et qui permettait aux familles d’affiner leur choix, en fonction de leur situation financière et sociale du moment, et en particulier de la situation sur le marché du travail des parents. Car chacun sait qu’aujourd’hui cette situation peut varier très rapidement. Autrement dit, il y a fort à parier que de nombreuses familles n’auront que le choix de renoncer à mettre leur enfant en garderie, en attente de jours meilleurs. Ce choix si il est effectué en début d’année risque d’ailleurs de peser dans la balance si au cours de l’année l’un des parents doit choisir de travailler ou d’entamer une formation. En effet, si les directions d’école se veulent accessibles, dans les faits, pour la plupart des familles schaerbeekoises cela ne sera pas facile d’effectuer les démarches visant à “se donner l’opportunité de changer de forfait”. Notons d’ailleurs qu’il est remarquable que les autorités n’aient pas spécifié que ceci était possible… Donc éviter à tout prix la garderie, et pour cela renoncer à une formation ou à un travail s’imposer encore davantage, en particulier pour les femmes. Sans parler d’en arriver à garder son enfant à la maison le plus longtemps possible, avec toutes les conséquences que l’on en connaît en terme d’acquisition de la langue et en terme de sociabilité pour les plus petits. Quant à l’humiliation, certaines familles seront obligées d’en passer par là: un tarif social a été prévu. C’est évidemment en tant que tel une bonne chose. Sauf qu’il est laissé à la discrétion des directions. Aucun montant fixe n’est mentionné, pas plus que les critères présidant au choix des familles qui y auraient droit. Donc non seulement on charge les directions de faire une enquête sociale, ce qui n’est pas a priori leur rôle, mais en plus, elles ne sont pas encadrées pour cela. Et last but not least, toutes les données sont transmises aux services du secrétaire communal, lui non plus a priori absolument pas destiné à traiter ce genre de données. Il serait intéressant de connaître la position d’une institution telle que la Ligue des Droits de l’Homme sur ce type de pratiques. Qui seront les heureux élus? Après quel parcours? Et que sera-t-il fait des données? Une réforme lourde de conséquences pour les familles, et où transparence et confidentialité font défaut. Merci à notre chère majorité Clerfayt-Grimberghs-Durant, qui décidément “fait du social autrement” Catherine Moureaux Députée bruxelloise PS Conseillère communale à Schaerbeek