Catherine Moureaux interpelle Céline Fremault, ministre en charge de la santé en région de Bxl-Capitale, en séance plénière du 14 février du Parlement francophone bruxellois. Mme Catherine Moureaux (PS).- En juillet dernier, et à la plus grande joie de notre groupe, nous avions adopté à l’unanimité de ce parlement les recommandations en matière de réduction des risques que nous souhaitions voir développer par les différents exécutifs concernés dans les années qui viennent.On sait que c’est une matière éclatée. C’est là l’une desprincipales difficultés. Quatre recommandations concernaient principalement la concertation avec les autres niveaux de pouvoir, de manière à assurer une plus grande cohérence dans la matière et à avancer sur la sécurité juridique des intervenants : – la reconnaissance institutionnelle et structurelle constituait l’objectif le plus ambitieux en termes politiques, mais pas le plus concret, forcément ; – le travail sur les sanctions pénales, très concret pour les travailleurs ; – la réorganisation plus cohérente, véritable enjeu à l’aune de la réforme de l’État qu’on essaie de mettre en oeuvre aujourd’hui. C’est le bon moment pour rendre cette matière plus cohérente ; – d’autres projets extrêmement concrets, comme le guichet unique, que nous vous recommandions de mettre en place, et le fameux plan d’action. Enfin, nous avions deux questions constituées en recommandations isolées pour des raisons différentes. La première portait sur la pérennisation des financements actuels au regard des menaces portées sur le secteur par la réforme de l’État. Votre cabinet et vous-même aviez fait des efforts budgétaires l’année passée. Vous nous avez déclaré hier en commission que l’on s’attendait à une période de transition plus longue. Qu’avez-vous prévu budgétairement pour faire face à cette situation ?La seconde recommandation avait un statut différent de celles que je viens de présenter. Elle concernait le soutien aux initiatives ayant déjà démontré leur efficacité.Certes, on peut considérer la formule comme plate et creuse,mais on peut aussi la voir comme extrêmement ambitieuse pour notre parlement. Qu’allez-vous décider concernant des questions qui s’avèrent cruciales actuellement : comptoirs d’échange de seringues, salles de consommation à moindre risque, bornes de prévention, etc. Avez-vous prévu un soutien à ces activités ? Comment allez-vous suivre cette recommandation ? Concernant les recommandations 2, 3, 5 et 6, qui portent essentiellement sur la concertation avec les autres niveaux,quelle a été votre priorité jusqu’ici au sein de la conférence interministérielle ? Sur quels points avez-vous particulièrement insisté ?Quant à la recommandation 4, quels sont les efforts consentis en 2013 et que vous avez prévu de reconduire en 2014 ? Par rapport à la recommandation 6 portant sur le guichet unique,quand pourra-t-on disposer de ce dernier ?Concernant le plan d’action, je rejoins la question de M. Morel. Quand pourrons-nous en prendre connaissance ? Quel est son avenir s’il est mis sur la table du gouvernement aujourd’hui, puisque la fin de la législature est très proche ?Quant à la recommandation 7, qui concerne le soutien aux activités, attendez-vous le plan d’action ou prenez-vous d’ores et déjà position de manière plus ferme en la matière ? Lire le compte rendu complet de la séance du 14 février ( Discussion sur la thématique pp. 16-18) Lire d’autres articles sur la réduction des risques liés à l’usage de drogues.
Boom démographique et accès aux soins de santé
Dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre la pauvreté le 16 octobre, le forum bruxellois a organisé une journée de rencontres et de débats sur le boom démographique et ses conséquences sociales dans notre Région. Mon intervention dans les différentes tables rondes concernait le boom démographique et l’accès aux soins de santé. J’ai été ravie de pouvoir participer et échanger des idées sur cette problématiques avec les différents acteurs de terrain. Merci au Forum bruxellois de lutte contre la pauvreté pour cette organisation. Les actes de cette journée » speeddating » et mon intervention seront bientôt disponibles.
RDR: le parlement bruxellois précurseur en Belgique
Le secteur de la Réduction des Risques traverse de grandes difficultés : sous-financement à caractère chronique, sentiment de manque de légitimité, cohabitation difficile avec le pouvoir judiciaire et inquiétude par rapport à la Réforme de l’Etat entachent le moral des travailleurs. Interpellés par les acteurs du secteur, la commission santé du Parlement Francophone Bruxellois (PFB) a effectué tout un travail sur la thématique.
La santé, une priorité communale pour le PS de Schaerbeek
Le Journal Le Soir dans son édition du mercredi 12 septembre 2012 relayait les revendications des acteurs de terrains dans le domaine de la santé en vue des élections communales en rappelant que l’état de santé des habitants d’une commune est déterminé à 80% par les décisions qui seront prises au niveau communal. L’occasion de rappeler qu’au PS de Schaerbeek nous sommes conscients du rôle déterminant de la commune dans ce domaine et la partie de notre programme qui concerne la santé a été construite dans cette philosophie. Pour rappel, nous avons élaboré notre programme pendant plusieurs mois en consultant les acteurs de terrain mais aussi la population pour que celui-ci réponde réellement aux attentes des Schaerbeekoises et des Schaerbeekois. Je vous invite donc à lire (ou à relire) notre programme pour la santé des habitantes et des habitants de Schaerbeek mais aussi pour les autres thématiques (jeunesse,emploi, logement,…) Image : article de Frédéric Soumois, » La santé priorité communale », in Journal Le Soir, mercredi 12 septembre 2012, page 6.
Elections communales 2012 : mes 10 propositions concrètes pour Schaerbeek.
Découvrez mes 10 propositions concrètes pour Schaerbeek dans le cadre des élections communales 2012.
Le plan de réduction des risques liés à l’usage de drogues en Région bruxelloise
Interpellation jointe de Madame Catherine Moureaux à Monsieur Benoit Cerexhe, Minsitre en charge de la Santé, en séance plénière du PFB le vendredi 29 juin 2012 concernant le plan de réduction des risques liés à l’usage de drogues en Région bruxelloise. Mme Catherine Moureaux (PS).-Je ne vais pas revenir sur le Plan bruxellois de réduction des risques, car les questions ont déjà été posées. Par contre, j’aimerais en savoir plus sur le changement de cadre légal. Comptez-vous entrer en contact sur ce sujet avec le pouvoir fédéral? Par ailleurs, je souhaiterais revenir plus largement sur la question de la réforme de l’État. En effet, des informations interpellantes me sont revenues. Comme je le craignais, c’est un secteur à haut risque, au vu du désinvestissement budgétaire. Ce dernier ayant déjà commencé, les conséquences commencent à devenir visibles. Concernant les budgets précédemment attribués par le Service public fédéral de programmation (SPP) intégration sociale à des projets de ce type, nous avons appris il y a quelques jours que deux projets francophones ne seraient pas reconduits faute de moyens. À Namur, huit personnes sont en préavis parce que Mme De Block a notifié à l’association Phénix que sa subvention ne serait pas reconduite. À Bruxelles, c’est l’association Dune, dont nous avons souvent parlé ici, qui va devoir supprimer quatre cinquièmes d’équivalent temps plein, soit la moitié de son dispositif infirmier. À ce stade, il n’y a pas de confirmation écrite. Ce sont là les propos qu’aurait tenus Maggy De Block à l’association. J’en parle dans le contexte du transfert de compétence, car il apparaît que c’est le motif invoqué par la secrétaire d’État. Comme aux associations, cela me pose question. En effet, personne n’a été avisé. M. le ministre, avez-vous eu un entretien avec Mme Maggy De Block sur le devenir de ces projets bruxellois qui concernent un public précarisé et au sujet desquels nous sommes en pleine réflexion à Bruxelles, puisque nous étudions la mise sur pied d’un plan ? Enfin, toujours à propos de la question du transfert de compétences, il semblerait que des diminutions de budgets soient déjà en cours concernant le Fonds fédéral de lutte contre les assuétudes. Là encore, au moins un projet bruxellois est concerné. Il s’agit du projet « Riboutique », qui réunit les acteurs institutionnels, le projet Lama, la Maison d’accueil sociosanitaire de Bruxelles et Transit. Ce projet ne serait pas prolongé. J’ai les plus grandes craintes par rapport au secteur. Dans le contexte de la rédaction d’un plan en la matière, qu’avez-vous prévu pour affronter de pareilles modifications au niveau de l’État fédéral ? Qu’en est-il de la circulation de l’information ? Des informations inquiétantes me parviennent. Il semblerait qu’au moins une association travaillant sur la même thématique du côté flamand aurait eu l’occasion d’anticiper la décision politique. Je souhaiterais que les associations bruxelloises puissent, elles aussi, être averties assez tôt pour pouvoir prendre leurs dispositions. Je souhaitais ajouter ces quelques éléments d’actualité au texte original de mon interpellation. Par ailleurs, où en est l’élaboration du plan? Avez-vous fixé des montants pour l’évaluation et l’actualisation nécessaires? Les représentants du secteur ont adressé un courrier à la ministre de la Santé concernant le projet « Riboutique » dans lequel ils notent: « Nous sommes en effet confrontés à un nombre de demandes en hausse, à la complexité des situations, à la dégradation des conditions de vie d’une partie importante du public. » Ce public ne doit pas être négligé. Il n’a pas accès aux services de soins classiques. Des dispositifs particuliers doivent être créés à son attention, faute de quoi des problèmes risquent de surgir, qui affecteront le vivre ensemble et la santé. Ils coûteront davantage que les investissements qui pourraient être consentis en amont. […] Mme Catherine Moureaux (PS).- Je vous prie d’être particulièrement attentif aux questions du transfert de compétences et aux questions de budget qui en découlent. Il s’agit d’un processus long, difficile et complexe. Comme le soulignait mon collègue, M. Jacques Morel, ce secteur a besoin de reconnaissance et de stabilité. La stabilité financière fait partie des conditions pour que l’exercice de la fonction se fasse de manière optimale. Dans ce contexte, une incertitude aussi grande quant au budget durant la phase complexe de gestion du transfert de compétences est inquiétante pour ces associations. Rappelons qu’elles travaillent avec un personnel loin d’être pléthorique. Comme les auditions nous l’ont appris, elles vivent déjà de grandes difficultés. Certaines d’entre elles subissent une rotation importante du personnel du fait des rémunérations difficiles à assumer vu la difficulté d’un travail parfois coupé et qui concerne toujours des usagers vivant dans une grande précarité. Il s’agit donc de veiller soigneusement à soutenir des associations de ce type sur le sol bruxellois, qui en a malheureusement grand besoin. Pour accéder au compte-rendu intégral de l’interpellation, cliquez ici ! Pour en savoir plus sur la Réduction des risques liés à l’usage de drogues, consultez le site de la Plate-forme de la Réduction des Risques : ici ! Image : les kits stérifix font partie du dispositif RDR bruxellois, ils sont distribués par l’asbl Modus Vivendi gratuitement aux pharmaciens. Pour en savoir plus, cliquez ici .
Le refus d’une ambulance du SIAMU d’intervenir lors de la fusillade devant le Crosly bowling
Question orale de Mme Catherine Moureaux à M. Christos Doulkeridis, secrétaire d’État à la Région de Bruxelles-Capitale, chargé du Logement et de la Lutte contre l’Incendie et l’Aide médicale urgente, concernant « le refus d’une ambulance du SIAMU d’intervenir lors de la fusillade devant le Crosly Bowling » en Commission des Affaires intérieurs du 15 mars 2012. Mme Catherine Moureaux.- Plusieurs articles de presse parus durant la semaine du 20 février 2012 ont fait état d’une fusillade dans la nuit du 18 février 2012 devant un bowling situé au croisement du boulevard de l’Empereur et de la rue de l’Escalier. Cette fusillade a fait trois blessés par balle, dont un dans un état grave. Il est aujourd’hui hors de danger. Dans l’un des articles, un témoin a indiqué qu’une ambulance du Service incendie et d’aide médicale urgente (SIAMU) serait passée sur les lieux et aurait refusé de s’arrêter pour porter secours aux blessés. Si tel est bien le cas, imaginez le sentiment de malaise qui pourrait naître au sein de la population. J’aimerais donc discuter de façon raisonnable de la question, car il est difficile de comprendre qu’un service dont la mission est d’apporter aide et secours aux victimes n’ait pas voulu prendre en charge ces blessés. Quelle est la procédure actuellement en vigueur lorsque des membres du personnel du SIAMU, en service ou non, se retrouvent inopinément sur un lieu d’accident ou d’incident ? Le personnel du SIAMU est-il formé spécifiquement aux interventions sur des scènes de violence avec armes ? Si un véhicule ne s’est effectivement pas arrêté, est-ce parce qu’il était requis pour une autre intervention ? Pouvez-vous m’expliquer la procédure dans ce cas ? Si ce n’est pas le cas, quelle est la raison invoquée pour ne pas s’être arrêté ? Une enquête interne est-elle prévue sur cet événement ? (…) Mme Catherine Moureaux.- Merci pour vos réponses. J’aimerais néanmoins avoir des éléments complémentaires. Si je comprends bien, l’information peut circuler d’une part du poste central 112 de la police vers le poste de garde SIAMU, vers les ambulances, mais aussi dans l’autre sens, des ambulances vers le poste de garde ? L’information est-elle aussi transmise à la police ? Circule-telle dans l’autre sens ? (…) Mme Catherine Moureaux.- Y a-t-il un règlement qui définisse à quel moment on actionne ce mécanisme ? (…) Mme Catherine Moureaux.- Il me semblerait logique que les ambulanciers aient l’obligation de faire quelque chose de cette information. (…) Mme Catherine Moureaux.- Ce n’est pas ce que vous avez dit. Vous avez dit qu’ils sont retournés sur place pour demander… C’est l’inverse. (…) Mme Catherine Moureaux.- C’est le hasard. Cela ne répond pas à ma question. (…) Mme Catherine Moureaux.- Prenons un autre cas de figure : les ambulanciers sont en route pour une intervention. Ils tombent sur un autre cas d’intervention et doivent prévenir la centrale. À ce moment-là, qui gère la priorité ? Les ambulanciers restent-ils forcément en priorité sur les lieux de la première intervention ? Est-ce l’ordre chronologique qui décide de la priorité ? (…) Mme Catherine Moureaux.- En matière médicale, il n’est pas forcément logique de garder l’ordre chronologique. (…) Mme Catherine Moureaux.- J’aimerais avoir ce complément d’information. Dans mes cours sur la gestion, notamment des situations beaucoup plus graves, avec un grand nombre de blessés, on nous disait que nous avions le devoir, au niveau médical, de trier, de prendre des décisions, même si elles pouvaient avoir des conséquences graves. (…) Mme Catherine Moureaux.- Pas forcément. Je voyais Mme Payfa réagir. Si l’on appelle pour un chat dans un arbre et une crise cardiaque, il y a en ce qui me concerne un ordre de priorité qui prime l’ordre chronologique. Il faut garder cela à l’esprit, et j’espère qu’il y a un règlement qui oblige les pompiers à agir de la sorte. (…) Mme Catherine Moureaux.- La centrale est efficace, mais si cela se passe sur le chemin de l’ambulance ? (…) Mme Catherine Moureaux.- Parmi les interventions du SIAMU, vous avez un grand nombre de nids de guêpes et de chats coincés… (…) Voir le compte-rendu intégral de la Commission : ici