Mme Catherine Moureaux (PS).- Les Bruxellois établis dans la zone du canal rencontrent pour la plupart une série importante de difficultés d’ordre socio-économique. La discrimination à l’embauche, en particulier, est le quotidien de nombre d’entre eux. Ceux qui connaissent la situation de ces quartiers ont conscience qu’il s’agit là d’un terreau propice à l’émergence d’autres maux en cascade. Le désœuvrement et le manque de perspective pour nos jeunes constituent un véritable fléau pour la Région bruxelloise. Or, on ne peut endiguer la paupérisation qui touche bon nombre d’habitants de cette zone du canal, en particulier les jeunes, si on ne prend pas en considération la problématique de l’accès à l’emploi. Il faut un outil pertinent pour s’y attaquer. À cet égard, le principe de la zone franche urbaine, telle que défini durant la législature écoulée comme zone d’économie urbaine stimulée (ZEUS), aborde par un prisme intéressant la problématique de l’accès à l’emploi. En effet, la ZEUS instaure une forme de régime de discrimination positive dans l’emploi, puisqu’elle établit un lien entre les aides économiques et la lutte ciblée contre le chômage, en privilégiant le recrutement local dans une zone abîmée par le chômage. Conformément à l’accord gouvernemental de cette législature, il revient à l’exécutif régional bruxellois actuel – et à vous en tant que ministre de l’Emploi -, de prendre en charge le développement opérationnel du dispositif. Lors d’une précédente réunion de la commission, en mars, vous aviez déclaré qu’à ce jour, la mise en œuvre de la ZEUS n’était pas encore effective, que vous aviez passé une première phase de prénotification à l’Europe avec ce projet, mais qu’à la suite de cela, vous comptiez revoir l’ordonnance sur l’expansion économique et ses différents arrêtés avant de vous remettre au travail sur la ZEUS. Vous nous déclariez viser le remaniement de l’ordonnance sur l’expansion économique « pour proposer au gouvernement un mécanisme efficient susceptible d’être mis en œuvre dès l’entame de l’année budgétaire 2016 ». Dès lors, quels points de l’ordonnance du 13 décembre 2007 entendez-vous revoir ? Ces modifications sont-elles toujours prévues en vue d’une mise en œuvre début 2016 ? Parallèlement, quel est le calendrier établissant les grandes étapes de la mise en œuvre de la ZEUS ? Enfin, la question de l’effet d’aubaine semblait au cœur de vos préoccupations concernant la mise en œuvre de la zone. Comment avez-vous progressé sur cette question ? À l’heure actuelle, la Région dispose-t-elle d’outils d’évaluation visant à s’assurer que les entreprises bénéficiaires des aides économiques rempliront leurs obligations en matière de recrutement local ? Dans l’affirmative, quels sont ces outils ? Si non, quel est le calendrier de leur élaboration ? M. Didier Gosuin, ministre.– Comme je l’ai annoncé en mars dernier à l’occasion de l’interpellation de Mme Durant, la mise en œuvre de la ZEUS se fera en lien direct avec l’optimalisation des aides existantes, à laquelle je travaille et que j’ai pu évoquer précédemment. Nous réfléchissons à une réforme de ces aides afin de garantir non seulement leur lisibilité, mais également leur cohérence par rapport aux objectifs des politiques économiques en vigueur et aux besoins des entrepreneurs. Le but est évidemment que les aides octroyées par les pouvoirs publics aient de réels effets leviers sur le développement et le dynamisme de l’économie bruxelloise ainsi que sur l’emploi, tout respectant la réglementation européenne sur les aides d’État. Nous souhaitons également supprimer les effets d’aubaine. Pour cela, il est nécessaire de donner la priorité à la création et à la transmission d’entreprises d’une part, et à l’extension des services et produits d’autre part. Il est également possible d’intégrer des critères d’emploi en tenant compte de la réglementation européenne sur les aides d’État. Comme vous le mentionnez, la zone du canal rencontre des difficultés socioéconomiques sérieuses, mais offre aussi des opportunités de développement conséquentes, grâce notamment à la présence d’un tissu industriel et à d’importantes capacités d’accueil et d’hébergement d’activités. C’est pourquoi – sans attendre les conclusions de la remise à plat des aides à l’expansion économique et les nécessaires adaptations réglementaires qu’elle engendrera -, il m’a semblé dans l’intérêt des entreprises bruxelloises, situées dans la zone du canal, qui réalisent des investissements contribuant à l’emploi et au dynamisme économique de cet espace, et donc aussi de la Région, de déjà pouvoir bénéficier de taux d’aide majorés, en activant la zone de développement. C’est chose faite depuis le 1er juin dernier, date à laquelle la mesure est entrée en vigueur. La zone de développement a été définie notamment sur la base du taux de chômage important du périmètre en question et concerne le territoire du canal, ainsi que les communes d’Anderlecht, de Molenbeek-Saint-Jean, de Forest et la Ville de Bruxelles. Concrètement, le mécanisme permet de majorer les aides à l’investissement jusqu’à deux fois les montants admissibles en dehors de la zone. La couverture géographique de la ZEUS est nettement plus restreinte que celle de la zone de développement. La ZEUS permet cependant d’augmenter les aides liées à l’embauche. Il s’agit en cela d’un outil de discrimination positive, destiné à soutenir les entreprises qui favorisent l’emploi de proximité dans des quartiers où l’exclusion sociale est un risque majeur. Il s’agit d’un mécanisme dérogatoire aux principes européens d’aides d’État et de libre circulation des travailleurs, pouvant être accordé si les mesures proposées : – atteignent un objectif communautaire ; – sont nécessaires et proportionnées ; – n’altèrent pas les conditions d’échanges contraires à l’intérêt commun ; – sont limitées dans le temps (maximum cinq ans) ; – sont évaluées annuellement et ciblent une zone déterminée sur la base de critères objectifs. Vous l’avez compris, il s’agit d’un mécanisme complexe, qui vient en complément de dispositifs existants, à commencer par ceux de la zone de développement. Comme j’avais pu l’annoncer en mars dernier, c’est dans le cadre de la révision de l’ordonnance sur l’expansion économique et de ses différents arrêtés que j’envisage d’effectuer les travaux de mise en place de la ZEUS. Mesurant la complexité du chantier, je ne veux pas m’enfermer à ce stade dans
AG du 10 juin 2015 de la Section PS de Molenbeek
La Section PS de Molenbeek appartient en premier lieu aux militant(e)s. J’ai donc proposé d’organiser une AG participative intitulée : « Les militants ont la parole ». L’idée était de dresser un état de lieux sur tous les aspects qui permettent aux militant(e)s de vivre pleinement leur militantisme. Ils ont répondu présents et ont enrichi la section de leurs propositions. Et grâce à ces propositions la section pourra être à même d’ajuster ses actions collectives.
Interview dans le Soir du 02/06/2015 : « La majorité veut faire payer son incompétence aux Molenbeekois »
Retrouvez ci-dessous le texte de l’interview conjointe de Jamal Ikazban et de moi-même par Patrice Leprince, parue dans le Soir du 2 juin 2015. «La majorité veut faire payer son incompétence aux Molenbeekois» PATRICE LEPRINCE Mardi 2 juin 2015 Le PS répond aux critiques de gestion sous l’ère de Philippe Moureaux Le tandem socialiste Moureaux (Catherine) et Ikazban flingue la politique du collège MR-CDH-Ecolo. Les critiques envers l’ancien bourgmestre? «Un écran de fumée!» Assis côte à côte, Catherine Moureaux et Jamal Ikazban parlent d’une même voix pour écorcher l’actuelle majorité molenbeekoise MR-Ecolo-CDH emmenée par Françoise Schepmans. Et si l’arrivée de la fille de l’ancien bourgmestre Philippe Moureaux, en février dernier, n’a peut-être pas fait bondir de joie Ikazban, il n’en laisse en tout cas rien paraître. Le duo socialiste paraît bien rodé. «Notre objectif est de rentrer dans la majorité communale et, à deux, nous augmentons nos chances d’y arriver», dit la nouvelle cheffe de file. «Et on augmente d’autant les cauchemars de la majorité actuelle», ponctue son partenaire. C’est que les accusations de mauvaise gestion portées contre l’ancien bourgmestre qui ont conduit le parquet à ouvrir une information judiciaire (Le Soir du 19 mai) ont quelque peu agacé, et le mot est faible, les deux compères socialistes. «Nous avons pris le temps d’analyser cette campagne menée contre la figure qu’est mon père autour de questions budgétaires», lance Catherine Moureaux. Avant de tirer les conclusions. «Il s’agit clairement d’un écran de fumée mis en place par la majorité incapable d’aborder les questions budgétaires de manière appropriée. On peut même parler d’une forme d’incompétence». Chiffres à l’appui. 1 Qui a siphonné le fonds de réserve? «Début 2014, l’échevin des finances (Abdelkarim Haouari, CDH) prévoit un budget en équilibre en prélevant 214.000 euros sur le fonds de réserve. Fin d’année, le budget n’est plus en équilibre mais en mali et il doit finalement puiser 5.685.688 euros! On est donc à des années-lumière des prévisions initiales. Et cela dément l’accusation selon laquelle le fonds de réserve avait été vidé avant. Pour moi, on peut en conclure qu’il s’agit d’un exercice budgétaire digne d’un échevin fictif», assène Catherine Moureaux, qui poursuit. «Pour 2015, ils ont commencé par annoncer un léger mali et fini sous plan d’assainissement car cette estimation était totalement folle. Ça, ce sont des faits». Pointé aussi par le duo socialiste, un certain malaise du côté du personnel. «Si l’on se penche sur les courbes des congés longue durée, que ce soit pour maladie, indisponibilité ou crédit temps, on s’aperçoit que l’on passe de 13 cas en 2010 à 31 en 2013. C’est l’un des indicateurs de motivation du personnel qui ne trompe pas. Il y a un problème de gestion de ressources humaines». Autre exemple mis en avant: les sanctions administratives communales. «On fait gonfler les recettes dans un secteur où l’on voit que le taux de recouvrement est très insatisfaisant depuis que la nouvelle majorité est arrivée, passant de 86% en 2012 à 58% en 2014. C’est la combinaison d’une mauvaise gestion du personnel et de l’incapacité à planifier un budget». 2 L’information judiciaire? «Dès le moment où l’on parle de recettes fictives, il est normal que le Parquet se penche sur la question. S’il y en a, que le collège et son échevin le démontrent et, s’il n’y en a pas, il faudra alors expliquer pourquoi certaines déclarations ont été faites. Moi je pense que l’échevin va devoir apprendre à tourner sa langue sept fois dans la bouche avant de s’exprimer», prévient Jamal Ikazban. 3 Molenbeek repeinte en bleu? Les deux élus socialistes n’en ont pas fini avec ce qu’ils considèrent être un écran de fumée. «Qui est là aussi pour masquer des décisions très mal assumées par Ecolo et le CDH.». Car, pour Catherine Moureaux, la majorité s’apprêterait «à faire payer son incompétence aux Molenbeekois. Et principalement aux plus faibles». Elle en veut pour preuve les mesures prises par le collège dans le cadre du plan d’assainissement. Avec un préalable. «Rappelons que si la tutelle régionale est chargée d’accompagner et de contrôler le plan d’assainissement, elle n’a rien à dire sur les choix politiques qui sont ceux du collège actuel». Premier constat: l’importance accordée à la zone de police. «La seule à être préservée par rapport à la logique d’économie budgétaire. Tous les autres postes ont une progression erratique ou en baisse. Notre conclusion, pour paraphraser l’échevin Majoros (Ecolo, lire par ailleurs) qui disait: on sort enfin du rouge, en fait, non, on passe au bleu. Du bleu dans la rue, moins de social et moins d’école. Un vrai bleutage qui n’est sans doute pas facile à assumer pour les partenaires de la majorité». Parmi les mesures jugées antisociales, le budget du CPAS. «Alors que le nombre d’allocataires est en constante augmentation, le budget de fonctionnement va diminuer dès 2016 et cela deviendra intenable, notamment en termes de frais de fonctionnement qui vont diminuer de 10%». Et Jamal Ikazban de parler d’un suicide assisté de l’institution, «le statu quo budgétaire de 2015 s’apparentant, vu l’afflux de demandeurs, à une diminution de moyens». 4 La hausse du précompte immobilier.«Il va augmenter de 17%, s’indigne Jamal Ikazban. C’est une proportion jamais vue ailleurs. On peut parler d’explosion». Il existe toutefois une prime pour les propriétaires qui habitent leur logement ou ceux qui le mettent à disposition des agences immobilières sociales (AIS). «Juridiquement, on n’est encore nulle part en termes de fiabilité, d’autant qu’il est impossible de distinguer le petit propriétaire qui vit dans son immeuble et loue un appartement et le multipropriétaire. Ce qui est certain, c’est que le précompte va augmenter de 17%, pour le reste, on verra», déplore le socialiste qui regrette que le collège n’ait pas, parallèlement, fait un petit effort pour diminuer l’impôt des personnes physiques. «Comme cela a été fait à Schaerbeek ou à Koekelberg». 5 Les jeunes oubliés? Nos deux interlocuteurs s’inquiètent enfin pour les plus jeunes. «La richesse de Molenbeek, c’est sa jeunesse et on doit la choyer, c’est là qu’il faut
Assemblée générale de la section PS de Molenbeek du 31-03-2015
L’AG du 31 mars 2015 fut l’occasion pour moi de remercier chaleureusement les militants de la Section PS de Molenbeek pour leur confiance. Voici les quelques photos qui immortalisent ce moment.
Interview dans la DH : « Molenbeek a besoin de quelqu’un de très humain »
Retrouvez l’intégralité de mon interview dans la DH du 27 février en cliquant ici.
L’Interview sur Télé Bruxelles
Retrouvez mon interview par Fabrice Grosfilley du 27 février 2015 en cliquant sur ce lien.
Interview dans la Capitale du 26 février 2015
Je réponds à une interview dans la Capitale de ce jour sur mon arrivée à Molenbeek. Vous pouvez la retrouver sur le site de Sudpresse en cliquant ici.
Interview sur TV Brussel : ‘Les électeurs ne doivent pas se sentir grugés en 2018’
Retrouvez l’intégralité de mon interview sur TV Brussel, diffusée dans le journal du 25 février 2015 en cliquant ici. Catherine Moureaux naar PS Molenbeek: ‘Kiezers mogen zich in 2018 niet bedrogen voelen’
Interview sur VivaCité
Retrouvez l’intégralité de mon interview sur VivaCité du 25 février 2015 en cliquant ici.
Communiqué de presse du 17 février 2015
Communiqué de presse du 17 février 2015 En réaction à certaines informations parues dans la presse, je tiens à vous informer que j’ai effectivement réalisé une démarche vis-à-vis de la section PS de Molenbeek Saint Jean. Je suis consciente de l’intérêt politique que suscite l’éventualité de ma venue prochaine à Molenbeek. Cette question sera abordée lors de l’assemblée générale de la section PS de Molenbeek qui aura lieu ce mardi 24 février. Je me réjouis du fait que cette instance, où s’échangent les idées, donnera à tous les participants l’occasion de discuter de perspectives futures et projets rencontrant les besoins des molenbeekois. L’assemblée générale du PS molenbeekois est l’instance légitime pour répondre à ma proposition. Je la respecte trop pour m’exprimer avant que les débats n’y aient pris place et qu’une décision y ait été prise.